Le cours du nickel a souffert la semaine dernière, atteignant un niveau plus vu depuis juillet 2019, maintenu sous pression par les inquiétudes d'une demande en berne en Asie frappée par l'épidémie de coronavirus.
L'Indonésie, premier producteur de nickel au monde, "ressent, elle aussi, l'impact du Covid-19", ont expliqué les analystes d'ING, Warren Patterson et Wenyu Yao. "Certaines exportations de nickel et d'acier inoxydable à destination de Chine, d'une valeur totale de 11 milliards de dollars, seront probablement retardées de plusieurs mois", ont-ils ajouté, se référant aux propos d'un ministre indonésien. Le marché du nickel, surnommé parfois "métal du diable", était attendu en déficit en 2020, avertissait néanmoins l'institut Cyclope dans ses prévisions de début d'année, mais de manière plus limitée.
Sur le London Metal Exchange (LME), la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 12.170 dollars vendredi 28 février, contre 12.530 dollars le vendredi précédent à la clôture. Les autres matières premières industrielles étaient, elles aussi, à la peine la semaine dernière : le cuivre valait 5.540,41 dollars la tonne à la même heure, au plus bas depuis le début du mois. L'aluminium valait quant à lui 1.674 dollars la tonne, au plus bas depuis octobre 2016.
L'or bat en retraite
Étrangement, l'or a baissé sur la semaine après avoir atteint lundi un sommet en sept ans, culminant à 1.689,31 dollars l'once. Le métal précieux a été "dopé par la dernière vague d'aversion au risque sur les marchés", avait commenté en début de semaine Joni Teves, analyste pour UBS. Traditionnellement considéré comme une valeur refuge, l'or a tendance à s'apprécier en période d'incertitudes. Et avec la propagation du coronavirus dans le monde entier et la dégringolade des principales places boursières, qui ont connu leur pire semaine depuis 2008, le contexte était favorable à une envolée du métal jaune. Pour autant, celui-ci n'a pas su conserver ses gains, et s'est affaissé, notamment ce vendredi.
"Nous attribuons cela à des ventes forcées visant à compenser les pertes réalisées ailleurs et à couvrir les appels de marge", a expliqué Daniel Briesemann, analyste pour Commerzbank. Un appel de marge consiste pour un investisseur à apporter des fonds supplémentaires censés couvrir la dépréciation d'une position ouverte sur le marché. Faute de quoi, l'investisseur risque de voir sa position clôturée. Selon Naeem Aslam, analyste pour Avatrade, si les cours de nombreuses entreprises ont effectivement chuté, celles-ci sont encore "en bonne santé". "Le coronavirus n'a pas encore influencé le taux de défaillance des sociétés", a-t-il ajouté. Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.587,57 dollars vendredi, contre 1.643,41 dollars le vendredi précédent.
Le coton s'effiloche
Les cours du coton ont perdu du terrain la semaine dernière, pénalisés par le ralentissement des activités en Chine frappée par l'épidémie de coronavirus. "Les acheteurs chinois pourraient avoir besoin de moins de coton dans la mesure où les usines, qui sont restées fermées pendant les célébrations du Nouvel An, ont rouvert mais avec un rythme d'activité qui reste faible", a estimé Jack Scoville, de Price Futures Group. Les craintes liées au coronavirus ont ainsi relégué au second plan les dernières prévisions du ministère américain de l'Agriculture, diffusées vendredi dernier, qui indiquaient que "les agriculteurs américains réduisent leur superficie de culture de coton de 9 % en 2020-2021", selon Michaela Helbing-Kuhl, de Commerzbank. Parmi les causes avancées, "la performance relativement défavorable du prix du coton par rapport aux produits concurrents (en particulier le maïs et le soja)", a-t-elle ajouté. La livre de coton pour livraison en mai à New York valait 60,75 cents vendredi, contre 69 cents la semaine précédente à la clôture.
Sur le London Metal Exchange (LME), la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 12.170 dollars vendredi 28 février, contre 12.530 dollars le vendredi précédent à la clôture. Les autres matières premières industrielles étaient, elles aussi, à la peine la semaine dernière : le cuivre valait 5.540,41 dollars la tonne à la même heure, au plus bas depuis le début du mois. L'aluminium valait quant à lui 1.674 dollars la tonne, au plus bas depuis octobre 2016.
L'or bat en retraite
Étrangement, l'or a baissé sur la semaine après avoir atteint lundi un sommet en sept ans, culminant à 1.689,31 dollars l'once. Le métal précieux a été "dopé par la dernière vague d'aversion au risque sur les marchés", avait commenté en début de semaine Joni Teves, analyste pour UBS. Traditionnellement considéré comme une valeur refuge, l'or a tendance à s'apprécier en période d'incertitudes. Et avec la propagation du coronavirus dans le monde entier et la dégringolade des principales places boursières, qui ont connu leur pire semaine depuis 2008, le contexte était favorable à une envolée du métal jaune. Pour autant, celui-ci n'a pas su conserver ses gains, et s'est affaissé, notamment ce vendredi.
"Nous attribuons cela à des ventes forcées visant à compenser les pertes réalisées ailleurs et à couvrir les appels de marge", a expliqué Daniel Briesemann, analyste pour Commerzbank. Un appel de marge consiste pour un investisseur à apporter des fonds supplémentaires censés couvrir la dépréciation d'une position ouverte sur le marché. Faute de quoi, l'investisseur risque de voir sa position clôturée. Selon Naeem Aslam, analyste pour Avatrade, si les cours de nombreuses entreprises ont effectivement chuté, celles-ci sont encore "en bonne santé". "Le coronavirus n'a pas encore influencé le taux de défaillance des sociétés", a-t-il ajouté. Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 1.587,57 dollars vendredi, contre 1.643,41 dollars le vendredi précédent.
Le coton s'effiloche
Les cours du coton ont perdu du terrain la semaine dernière, pénalisés par le ralentissement des activités en Chine frappée par l'épidémie de coronavirus. "Les acheteurs chinois pourraient avoir besoin de moins de coton dans la mesure où les usines, qui sont restées fermées pendant les célébrations du Nouvel An, ont rouvert mais avec un rythme d'activité qui reste faible", a estimé Jack Scoville, de Price Futures Group. Les craintes liées au coronavirus ont ainsi relégué au second plan les dernières prévisions du ministère américain de l'Agriculture, diffusées vendredi dernier, qui indiquaient que "les agriculteurs américains réduisent leur superficie de culture de coton de 9 % en 2020-2021", selon Michaela Helbing-Kuhl, de Commerzbank. Parmi les causes avancées, "la performance relativement défavorable du prix du coton par rapport aux produits concurrents (en particulier le maïs et le soja)", a-t-elle ajouté. La livre de coton pour livraison en mai à New York valait 60,75 cents vendredi, contre 69 cents la semaine précédente à la clôture.