L'or a perdu de son éclat sur la semaine, la vigueur du dollar empêchant le métal précieux de briller malgré le risque géopolitique qui lui profite pourtant d'habitude. "La corrélation entre le dollar et l'or s'est accentuée récemment", notent les analystes de ANZ.
Monnaie de référence du marché aurifère, l'appréciation du dollar pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs qui utilisent d'autres devises et fait donc baisser la demande. La volonté de la Réserve fédérale américaine (Fed) de relever ses taux coûte que coûte continue de doper la devise et fait monter en même temps le taux des titres d'État américains, autre valeur refuge, rendant l'or, actif sans rendement, moins intéressant.
Étant donné la hausse récente du rendement des bons d'État américains à très long terme, certains analystes se demandent même pourquoi le cours de l'or n'est pas encore plus bas. "La demande d'or vient notamment d'investisseurs venus d'économies émergentes, qui n'ont pas accès facilement au marché obligataire américain", comme en Turquie ou en Chine, estime John Higgins, analyste chez Capital Economics.
L’aluminium se réchauffe
Le prix de l'aluminium a légèrement augmenté sur la semaine à la Bourse des métaux de Londres (LME) malgré le manque d'entrain des autres métaux de base, soutenu par les tensions entre les États-Unis et la Russie, grand producteur. "L'administration Biden continue d'évoquer un embargo sur l'aluminium, ce qui fait monter le métal", commente Daria Efanova, analyste chez Sucden.
Mais la faible santé de l'économie chinoise, plombée par la crise de son secteur immobilier, et les mesures contraignantes de la politique zéro Covid empêchent les métaux de décoller. Les investisseurs ont donc surveillé l'ouverture du congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui s’est ouvert le 16 octobre, et le discours du président Xi Jinping.
"Le marché attend des dirigeants et de leurs présentations qu'émerge un plan pour sortir du marasme économique actuel, commente Ole Hansen, analyste chez Saxobank. Toute mesure de soutien et de relance, surtout sur les infrastructures et la transition énergétique, soutiendrait le secteur des métaux de base."
Le café fait triste mine
Les cours du café voyaient noir, l'approvisionnement venu du Brésil, premier producteur mondial d'arabica, s'annonçant abondant. Le cours de l'arabica se morfondait à un plus bas depuis un an tandis que le robusta dans son sillage évoluait à un plus bas depuis deux mois. "En septembre 2022, le Brésil a exporté 3,4 millions de sacs (de 60 kg, NDLR) en septembre, soit une augmentation de 18,4 % sur un mois et de 4,5 % sur un an", commente Guilherme Morya, analyste chez Rabobank.
Le café avait fait face à des vents contraires sur les derniers mois : perspectives macroéconomiques peu réjouissantes qui pèseraient sur la demande, dollar fort qui pousse les agriculteurs à vendre coûte que coûte pour profiter d'un taux de change intéressant vers le real brésilien... Mais le marché se rassurait en pensant que l'offre serait limitée par un manque de production, une théorie désormais moins probable.
"Il y a toujours un risque d'un phénomène météorologique La Niña l'an prochain qui aurait un effet négatif sur les récoltes mais pour l'instant tout pousse bien", résume Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. La Niña, équivalent froid d'El Niño provoque un refroidissement d'une partie des eaux de surface du Pacifique, influençant le cycle des précipitations et le climat de certaines régions du globe.
Étant donné la hausse récente du rendement des bons d'État américains à très long terme, certains analystes se demandent même pourquoi le cours de l'or n'est pas encore plus bas. "La demande d'or vient notamment d'investisseurs venus d'économies émergentes, qui n'ont pas accès facilement au marché obligataire américain", comme en Turquie ou en Chine, estime John Higgins, analyste chez Capital Economics.
L’aluminium se réchauffe
Le prix de l'aluminium a légèrement augmenté sur la semaine à la Bourse des métaux de Londres (LME) malgré le manque d'entrain des autres métaux de base, soutenu par les tensions entre les États-Unis et la Russie, grand producteur. "L'administration Biden continue d'évoquer un embargo sur l'aluminium, ce qui fait monter le métal", commente Daria Efanova, analyste chez Sucden.
Mais la faible santé de l'économie chinoise, plombée par la crise de son secteur immobilier, et les mesures contraignantes de la politique zéro Covid empêchent les métaux de décoller. Les investisseurs ont donc surveillé l'ouverture du congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui s’est ouvert le 16 octobre, et le discours du président Xi Jinping.
"Le marché attend des dirigeants et de leurs présentations qu'émerge un plan pour sortir du marasme économique actuel, commente Ole Hansen, analyste chez Saxobank. Toute mesure de soutien et de relance, surtout sur les infrastructures et la transition énergétique, soutiendrait le secteur des métaux de base."
Le café fait triste mine
Les cours du café voyaient noir, l'approvisionnement venu du Brésil, premier producteur mondial d'arabica, s'annonçant abondant. Le cours de l'arabica se morfondait à un plus bas depuis un an tandis que le robusta dans son sillage évoluait à un plus bas depuis deux mois. "En septembre 2022, le Brésil a exporté 3,4 millions de sacs (de 60 kg, NDLR) en septembre, soit une augmentation de 18,4 % sur un mois et de 4,5 % sur un an", commente Guilherme Morya, analyste chez Rabobank.
Le café avait fait face à des vents contraires sur les derniers mois : perspectives macroéconomiques peu réjouissantes qui pèseraient sur la demande, dollar fort qui pousse les agriculteurs à vendre coûte que coûte pour profiter d'un taux de change intéressant vers le real brésilien... Mais le marché se rassurait en pensant que l'offre serait limitée par un manque de production, une théorie désormais moins probable.
"Il y a toujours un risque d'un phénomène météorologique La Niña l'an prochain qui aurait un effet négatif sur les récoltes mais pour l'instant tout pousse bien", résume Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. La Niña, équivalent froid d'El Niño provoque un refroidissement d'une partie des eaux de surface du Pacifique, influençant le cycle des précipitations et le climat de certaines régions du globe.