Les cours de l’or ont fondu, pénalisés par la hausse du dollar, l’aluminium recule alors que le sucre gagne du terrain.
Le prix de l'or reculait la semaine dernière, pénalisé le 16 septembre 2021 par le bond du cours du dollar qui a poussé le métal jaune à son plus bas depuis mi-août. Le 17 septembre, l'once d'or s'échangeait pour 1.752,92 dollars, contre 1.787,59 dollars la semaine précédente en fin d'échanges.
"Les investisseurs aurifères essayent de se relever après le choc de jeudi, quand des données meilleures qu'attendu sur les ventes au détail américaines en août ont poussé le marché à prévoir un resserrement plus rapide de la politique monétaire", explique Han Tan, analyste chez Exinity.
Le total des ventes s'est élevé à 618,7 milliards de dollars, en hausse de 0,7 % par rapport à juin, selon les données publiées jeudi par le département du Commerce. Les analystes s'attendaient eux à une baisse de 0,7%. Pour l'or, cela signifie que la Banque centrale américaine (Fed) peut envisager de normaliser sa politique monétaire, ce qui favorise le dollar et rend le métal moins attractif car son coût est plus élevé pour les investisseurs utilisant d'autres devises. Par ailleurs, cela entraîne également une hausse des taux obligataires et rend les bons du Trésor plus attractifs que l'or, actif sans rendement.
L’aluminium et le cuivre reculent
Le cours de l'aluminium, qui avait atteint un plus haut depuis 2008 le 13 septembre, a reculé sur la semaine, les métaux de base souffrant de l'appréciation du dollar. Comme l'or, leurs prix sont fixés en dollars sur le London Metal Exchange (LME), et l'appréciation de la monnaie américaine pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs.
Sur le LME, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.883,50 dollars le 17 septembre, contre 2.924,00 dollars le vendredi précédent à la clôture. Le prix de l'aluminium a été dopé par une hausse des cours du charbon, et donc de l'électricité, en Chine : les fonderies de ce métal sont particulièrement énergivores.
"La limitation de l'offre en Chine continue de faire monter les importations du métal, ce qui entraîne une hausse des prix en Europe et aux États-Unis", commentent les analystes de UniCredit. Par ailleurs, un coup d'État en Guinée, grand producteur de bauxite, minerai qui est transformé en aluminium, a nourri les inquiétudes du marché.
"La situation en Guinée va se stabiliser, et la pression des prix de l'énergie chinoise va se dissiper, donc le cours de l'aluminium va se calmer" en 2022, estime Bernard Dahdah, analyste chez Natixis.
À plus long terme, l'aluminium comme le nickel profiteront de leur emploi dans l'industrie des énergies renouvelables, ajoute-t-il.
De son côté, le cuivre a lui aussi reculé la semaine dernière. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois coûtait pour sa part 9.309 dollars le 17 septembre, contre 9.694.50 dollars sept jours plus tôt.
"Le Dr. Copper" comme on surnomme le métal rouge en raison de son rôle de prédicateur de la santé économique mondiale "reste sur des perspectives de demande élevée, mais qui sont remises en question par l'essoufflement du secteur immobilier chinois, une source cruciale d'achats", commente Ole Hansen, analyste chez SaxoBank.
Le sucre remonte la pente
Les prix du sucre, qui piquaient du nez la semaine précédente, ont gagné du terrain en milieu de semaine dernière, alors que les inquiétudes sur la récolte brésilienne persistent. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 504,20 dollars le 17 septembre, contre 464,50 dollars le vendredi précédent à la clôture. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 19,82 cents, contre 19,50 cents sept jours auparavant.
La hausse des prix était exacerbée sur les contrats à échéance plus proche : sur le marché londonien, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre a grimpé à son plus haut depuis mars 2017 à 519,60 dollars la tonne le 16 septembre.
"L'idée d'un resserrement de l'offre à la fin de l'année circule sur le marché", commente Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.
Au Brésil, premier producteur de sucre, la hausse des prix du pétrole pousse à plutôt utiliser la canne pour faire de l'éthanol, ce qui limite l'offre. Cela s'ajoute à une récolte peu abondante, après des gels hors saison qui ont limité la pousse.
Mais "les craintes que la reprise des contaminations au Covid-19 n'entrave la relance économique, et donc la demande, persistent", prévient Jack Scoville.
"Les investisseurs aurifères essayent de se relever après le choc de jeudi, quand des données meilleures qu'attendu sur les ventes au détail américaines en août ont poussé le marché à prévoir un resserrement plus rapide de la politique monétaire", explique Han Tan, analyste chez Exinity.
Le total des ventes s'est élevé à 618,7 milliards de dollars, en hausse de 0,7 % par rapport à juin, selon les données publiées jeudi par le département du Commerce. Les analystes s'attendaient eux à une baisse de 0,7%. Pour l'or, cela signifie que la Banque centrale américaine (Fed) peut envisager de normaliser sa politique monétaire, ce qui favorise le dollar et rend le métal moins attractif car son coût est plus élevé pour les investisseurs utilisant d'autres devises. Par ailleurs, cela entraîne également une hausse des taux obligataires et rend les bons du Trésor plus attractifs que l'or, actif sans rendement.
L’aluminium et le cuivre reculent
Le cours de l'aluminium, qui avait atteint un plus haut depuis 2008 le 13 septembre, a reculé sur la semaine, les métaux de base souffrant de l'appréciation du dollar. Comme l'or, leurs prix sont fixés en dollars sur le London Metal Exchange (LME), et l'appréciation de la monnaie américaine pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs.
Sur le LME, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.883,50 dollars le 17 septembre, contre 2.924,00 dollars le vendredi précédent à la clôture. Le prix de l'aluminium a été dopé par une hausse des cours du charbon, et donc de l'électricité, en Chine : les fonderies de ce métal sont particulièrement énergivores.
"La limitation de l'offre en Chine continue de faire monter les importations du métal, ce qui entraîne une hausse des prix en Europe et aux États-Unis", commentent les analystes de UniCredit. Par ailleurs, un coup d'État en Guinée, grand producteur de bauxite, minerai qui est transformé en aluminium, a nourri les inquiétudes du marché.
"La situation en Guinée va se stabiliser, et la pression des prix de l'énergie chinoise va se dissiper, donc le cours de l'aluminium va se calmer" en 2022, estime Bernard Dahdah, analyste chez Natixis.
À plus long terme, l'aluminium comme le nickel profiteront de leur emploi dans l'industrie des énergies renouvelables, ajoute-t-il.
De son côté, le cuivre a lui aussi reculé la semaine dernière. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois coûtait pour sa part 9.309 dollars le 17 septembre, contre 9.694.50 dollars sept jours plus tôt.
"Le Dr. Copper" comme on surnomme le métal rouge en raison de son rôle de prédicateur de la santé économique mondiale "reste sur des perspectives de demande élevée, mais qui sont remises en question par l'essoufflement du secteur immobilier chinois, une source cruciale d'achats", commente Ole Hansen, analyste chez SaxoBank.
Le sucre remonte la pente
Les prix du sucre, qui piquaient du nez la semaine précédente, ont gagné du terrain en milieu de semaine dernière, alors que les inquiétudes sur la récolte brésilienne persistent. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 504,20 dollars le 17 septembre, contre 464,50 dollars le vendredi précédent à la clôture. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 19,82 cents, contre 19,50 cents sept jours auparavant.
La hausse des prix était exacerbée sur les contrats à échéance plus proche : sur le marché londonien, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre a grimpé à son plus haut depuis mars 2017 à 519,60 dollars la tonne le 16 septembre.
"L'idée d'un resserrement de l'offre à la fin de l'année circule sur le marché", commente Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.
Au Brésil, premier producteur de sucre, la hausse des prix du pétrole pousse à plutôt utiliser la canne pour faire de l'éthanol, ce qui limite l'offre. Cela s'ajoute à une récolte peu abondante, après des gels hors saison qui ont limité la pousse.
Mais "les craintes que la reprise des contaminations au Covid-19 n'entrave la relance économique, et donc la demande, persistent", prévient Jack Scoville.