Les cours des métaux ont souffert la semaine dernière, entraînant notamment une baisse des ceux de l’or et de l’aluminium. Les prix du café continuaient d’augmenter, mais à un rythme moins soutenu.
Le prix de l'aluminium a baissé la semaine dernière à la Bourse des métaux de Londres (LME). Le cours du métal a reculé le 10 février à 2.432,50 dollars la tonne pour livraison dans trois mois, un plus bas depuis un mois. En fin d’échanges elle s'échangeait à 2.433 dollars, contre 2.569,50 dollars à la clôture sept jours plus tôt.
L’aluminium avait commencé l'année en forte hausse, soutenu par la perspective d'une demande chinoise élevée avec la fin des mesures de confinement anti-Covid-19. Mais après ces spéculations, "les prix se replient dans l'attente de données concrètes sur la demande, qui devrait avoir repris après le Nouvel an chinois" fin janvier, notent les analystes de Goldman Sachs.
Par ailleurs, un facteur technique pourrait expliquer la faiblesse des prix sur le LME : les échanges de la Bourse des métaux reposent en grande partie sur les réserves qu'elle accumule dans ses entrepôts à travers le monde.
Plus ces réserves sont fournies, plus les investisseurs estiment la demande faible. Or, "la proportion de réserves russes" d'aluminium "a augmenté", note le LME, faisant craindre aux investisseurs que les acheteurs n’évitent le métal venu d'un des premiers producteurs mondiaux.
En parallèle, "le gouvernement américain envisage d'imposer une taxe d'importation de 200 % sur l'aluminium en provenance de Russie", rapporte Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.
Si la nouvelle a d'abord fait bondir le cours du métal, il a ensuite rapidement été corrigé, selon l'analyste, qui affirme que certains investisseurs ont même été soulagés "car les tarifs d'importation sont moins restrictifs qu'une interdiction totale des achats, qui était également l'une des options" envisagées.
L’or à la peine
Les cours des métaux ont souffert par ailleurs de la vigueur du dollar, qui a notamment entraîné une dégringolade du prix de l'or en fin de semaine, sans que le métal jaune ne parvienne à se redresser depuis. L'once d'or a atteint un plus bas depuis début janvier à 1.852,81 dollars le 10 février. En fin d’échanges, elle coûtait 1.859,91 dollars, contre 1.864,97 dollars sept jours plus tôt.
Alors que le métal précieux avait débuté février à des niveaux plus vus depuis avril dernier, à plus de 1.950 dollars, le rapport sur l'emploi américain en fin de semaine dernière a surpris par la vigueur du marché du travail.
Résultat, les investisseurs ont parié sur une politique plus stricte de la Réserve fédérale (Fed), ce qui rend le dollar plus attractif.
Comme le dollar est la devise de référence du marché aurifère, son appréciation pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
Prochain rendez-vous pour les amateurs d'or, "les chiffres de l'inflation américaine qui tomberont pour la Saint-Valentin" le 14 février, explique Han Tan, analyste chez Exinity.
"Si l'indice CPI des prix à la consommation est plus élevé que les 6,2 % anticipés par le marché, la Fed pourrait avoir à monter ses taux plus haut que le sommet attendu à 5,15 %", ce qui renforcerait encore le dollar et pèserait sur l'or, ajoute-t-il.
Le café ralentit sa hausse
Les cours du café se sont rapprochés de leurs sommets de fin janvier sans les atteindre. La perspective d'une offre abondante en raison d'une météo clémente pour les récoltes a entravé l'ascension des prix. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai 2023 valait 176,35 cents le 10 février, contre 173,30 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai 2023 valait 2.050 dollars, contre 2.030 dollars une semaine plus tôt à la clôture.
"L'idée que la production va être bonne au Brésil fait son chemin, notamment avec des pluies bienvenues dans les régions productrices", note Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, qui souligne que la tendance est similaire au Vietnam.
Le Brésil est le premier producteur mondial d'arabica et le Vietnam de robusta.
Ces prévisions à long terme viennent rassurer le marché alors que les "exportations du Vietnam ont chuté de 31 % sur un an en janvier" et que "des récoltes perturbées en Amérique latine, notamment en raison de perturbations politiques au Pérou" ont fait grimper les prix de l'arabica, rappelle Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
L’aluminium avait commencé l'année en forte hausse, soutenu par la perspective d'une demande chinoise élevée avec la fin des mesures de confinement anti-Covid-19. Mais après ces spéculations, "les prix se replient dans l'attente de données concrètes sur la demande, qui devrait avoir repris après le Nouvel an chinois" fin janvier, notent les analystes de Goldman Sachs.
Par ailleurs, un facteur technique pourrait expliquer la faiblesse des prix sur le LME : les échanges de la Bourse des métaux reposent en grande partie sur les réserves qu'elle accumule dans ses entrepôts à travers le monde.
Plus ces réserves sont fournies, plus les investisseurs estiment la demande faible. Or, "la proportion de réserves russes" d'aluminium "a augmenté", note le LME, faisant craindre aux investisseurs que les acheteurs n’évitent le métal venu d'un des premiers producteurs mondiaux.
En parallèle, "le gouvernement américain envisage d'imposer une taxe d'importation de 200 % sur l'aluminium en provenance de Russie", rapporte Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.
Si la nouvelle a d'abord fait bondir le cours du métal, il a ensuite rapidement été corrigé, selon l'analyste, qui affirme que certains investisseurs ont même été soulagés "car les tarifs d'importation sont moins restrictifs qu'une interdiction totale des achats, qui était également l'une des options" envisagées.
L’or à la peine
Les cours des métaux ont souffert par ailleurs de la vigueur du dollar, qui a notamment entraîné une dégringolade du prix de l'or en fin de semaine, sans que le métal jaune ne parvienne à se redresser depuis. L'once d'or a atteint un plus bas depuis début janvier à 1.852,81 dollars le 10 février. En fin d’échanges, elle coûtait 1.859,91 dollars, contre 1.864,97 dollars sept jours plus tôt.
Alors que le métal précieux avait débuté février à des niveaux plus vus depuis avril dernier, à plus de 1.950 dollars, le rapport sur l'emploi américain en fin de semaine dernière a surpris par la vigueur du marché du travail.
Résultat, les investisseurs ont parié sur une politique plus stricte de la Réserve fédérale (Fed), ce qui rend le dollar plus attractif.
Comme le dollar est la devise de référence du marché aurifère, son appréciation pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
Prochain rendez-vous pour les amateurs d'or, "les chiffres de l'inflation américaine qui tomberont pour la Saint-Valentin" le 14 février, explique Han Tan, analyste chez Exinity.
"Si l'indice CPI des prix à la consommation est plus élevé que les 6,2 % anticipés par le marché, la Fed pourrait avoir à monter ses taux plus haut que le sommet attendu à 5,15 %", ce qui renforcerait encore le dollar et pèserait sur l'or, ajoute-t-il.
Le café ralentit sa hausse
Les cours du café se sont rapprochés de leurs sommets de fin janvier sans les atteindre. La perspective d'une offre abondante en raison d'une météo clémente pour les récoltes a entravé l'ascension des prix. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai 2023 valait 176,35 cents le 10 février, contre 173,30 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai 2023 valait 2.050 dollars, contre 2.030 dollars une semaine plus tôt à la clôture.
"L'idée que la production va être bonne au Brésil fait son chemin, notamment avec des pluies bienvenues dans les régions productrices", note Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, qui souligne que la tendance est similaire au Vietnam.
Le Brésil est le premier producteur mondial d'arabica et le Vietnam de robusta.
Ces prévisions à long terme viennent rassurer le marché alors que les "exportations du Vietnam ont chuté de 31 % sur un an en janvier" et que "des récoltes perturbées en Amérique latine, notamment en raison de perturbations politiques au Pérou" ont fait grimper les prix de l'arabica, rappelle Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.