Les cours du métal jaune et de l’aluminium étaient orientés à la baisse la semaine dernière, tandis que le café stagnait, pris en étau entre un dollar fort et une production attendue en baisse.
Les cours de l'aluminium étaient orientés à la baisse la semaine dernière. Une situation liée aux craintes croissantes concernant la santé de l'économie mondiale qui freine la demande en métaux de base, et à un excédent de production.
Le 23 septembre, le prix du métal a touché les 2.158 dollars la tonne, un plus bas depuis mars 2021. En fin d’échanges, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.161 dollars, contre 2.277,00 dollars à la clôture sept jours plus tôt.
L'International Aluminium Institute fait état d'une légère baisse de la production en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord en août par rapport à juillet, là "où les coûts élevés de l'énergie affectent particulièrement les fabricants d'aluminium", expliquent les analystes de Commerzbank.
Les fonderies d'aluminium requièrent en effet un volume d'électricité particulièrement élevé. L'énergie est la composante de coût la plus importante dans la production d'aluminium.
Mais cette baisse de production a été compensée par une augmentation dans d'autres parties du globe, notamment en Asie. Dans l'ensemble, la production mondiale a légèrement augmenté en août par rapport à juillet. "Pour l'instant, le marché de l'aluminium reste largement approvisionné", commentent les analystes de Commerzbank, "ce qui fait que les risques de baisse du prix de l'aluminium prédominent compte tenu des inquiétudes croissantes sur la demande".
Cependant, "il existe toujours un risque que les arrêts de production liés à la canicule augmentent dans la région chinoise du Yunnan", dont la production est estimée à 1/8 de la production totale d'aluminium de la Chine, tempère Commerzbank.
L’or au plus bas
L'or a fondu le 23 septembre à son plus bas depuis avril 2020. Le métal jaune ne fait pas le poids face à un billet vert galvanisé par la santé de l'économie américaine et la volonté de la Fed de s'opposer à l'inflation.
Le prix d'une once d'or, qui baisse de 10 % depuis le début de l'année, a touché un plus bas depuis près de deux ans et demi. L'once d'or s'échangeait pour 1.647,93 dollars, contre 1.675,06 dollars sept jours plus tôt. Les hausses de taux successives de la Réserve fédérale américaine (Fed) dopent également le taux des obligations d'État, ce qui pèse sur l'attractivité de l'or, valeur refuge qui ne rapporte aucun rendement.
"Les attentes de nouvelles hausses marquées des taux de la Fed vont continuer de doper le dollar, donc malgré le risque géopolitique, la demande d'or risque de rester limitée", préviennent les analystes de ANZ. "Même la perspective d'une récession mondiale ou d'une montée en puissance du conflit Russie-Ukraine ne profite pas à l'or", détaille Han Tan, analyste chez Exinity.
Le café résiste
Les prix du café se maintenaient sur la semaine, pris entre la force du dollar qui pèse sur le pouvoir d'achat des acheteurs et la production mondiale qui devrait être moins importante que prévu sur la saison. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 213,20 cents le 23 septembre, contre 215,10 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre valait 2.227 dollars contre 2.202 dollars une semaine plus tôt.
Le 21 septembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a procédé à un fort tour de vis de 0,75 point de pourcentage afin de juguler l'inflation, une hausse des taux qui profite au dollar, particulièrement en forme. "La décision de la Fed était attendue mais a tout de même provoqué une forte réaction sur presque tous les marchés", affirme Jack Scoville, de Price Futures Group.
Or, le café s'échangeant en dollar, la force du billet vert pèse sur le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant d'autres devises, et peut ainsi limiter la demande. En parallèle cependant, l'offre de café pourrait s'avérer moins importante que prévu pour la saison. Commerzbank souligne que les perspectives de récolte du Brésil sont "incertaines" en raison de la météo, rendant "plus probable un déficit d'approvisionnement sur le marché mondial".
Selon les analystes de la banque, "les stocks de café arabica au Brésil, premier pays producteur, ont récemment chuté à leur plus bas niveau en 23 ans". Rabobank a également abaissé son estimation de la production globale pour la saison 2022-2023, en raison des "conditions météorologiques" au Brésil et en Colombie, et des raisons "structurelles" au Vietnam et au Honduras.
Le 23 septembre, le prix du métal a touché les 2.158 dollars la tonne, un plus bas depuis mars 2021. En fin d’échanges, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.161 dollars, contre 2.277,00 dollars à la clôture sept jours plus tôt.
L'International Aluminium Institute fait état d'une légère baisse de la production en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord en août par rapport à juillet, là "où les coûts élevés de l'énergie affectent particulièrement les fabricants d'aluminium", expliquent les analystes de Commerzbank.
Les fonderies d'aluminium requièrent en effet un volume d'électricité particulièrement élevé. L'énergie est la composante de coût la plus importante dans la production d'aluminium.
Mais cette baisse de production a été compensée par une augmentation dans d'autres parties du globe, notamment en Asie. Dans l'ensemble, la production mondiale a légèrement augmenté en août par rapport à juillet. "Pour l'instant, le marché de l'aluminium reste largement approvisionné", commentent les analystes de Commerzbank, "ce qui fait que les risques de baisse du prix de l'aluminium prédominent compte tenu des inquiétudes croissantes sur la demande".
Cependant, "il existe toujours un risque que les arrêts de production liés à la canicule augmentent dans la région chinoise du Yunnan", dont la production est estimée à 1/8 de la production totale d'aluminium de la Chine, tempère Commerzbank.
L’or au plus bas
L'or a fondu le 23 septembre à son plus bas depuis avril 2020. Le métal jaune ne fait pas le poids face à un billet vert galvanisé par la santé de l'économie américaine et la volonté de la Fed de s'opposer à l'inflation.
Le prix d'une once d'or, qui baisse de 10 % depuis le début de l'année, a touché un plus bas depuis près de deux ans et demi. L'once d'or s'échangeait pour 1.647,93 dollars, contre 1.675,06 dollars sept jours plus tôt. Les hausses de taux successives de la Réserve fédérale américaine (Fed) dopent également le taux des obligations d'État, ce qui pèse sur l'attractivité de l'or, valeur refuge qui ne rapporte aucun rendement.
"Les attentes de nouvelles hausses marquées des taux de la Fed vont continuer de doper le dollar, donc malgré le risque géopolitique, la demande d'or risque de rester limitée", préviennent les analystes de ANZ. "Même la perspective d'une récession mondiale ou d'une montée en puissance du conflit Russie-Ukraine ne profite pas à l'or", détaille Han Tan, analyste chez Exinity.
Le café résiste
Les prix du café se maintenaient sur la semaine, pris entre la force du dollar qui pèse sur le pouvoir d'achat des acheteurs et la production mondiale qui devrait être moins importante que prévu sur la saison. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 213,20 cents le 23 septembre, contre 215,10 cents sept jours auparavant.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre valait 2.227 dollars contre 2.202 dollars une semaine plus tôt.
Le 21 septembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a procédé à un fort tour de vis de 0,75 point de pourcentage afin de juguler l'inflation, une hausse des taux qui profite au dollar, particulièrement en forme. "La décision de la Fed était attendue mais a tout de même provoqué une forte réaction sur presque tous les marchés", affirme Jack Scoville, de Price Futures Group.
Or, le café s'échangeant en dollar, la force du billet vert pèse sur le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant d'autres devises, et peut ainsi limiter la demande. En parallèle cependant, l'offre de café pourrait s'avérer moins importante que prévu pour la saison. Commerzbank souligne que les perspectives de récolte du Brésil sont "incertaines" en raison de la météo, rendant "plus probable un déficit d'approvisionnement sur le marché mondial".
Selon les analystes de la banque, "les stocks de café arabica au Brésil, premier pays producteur, ont récemment chuté à leur plus bas niveau en 23 ans". Rabobank a également abaissé son estimation de la production globale pour la saison 2022-2023, en raison des "conditions météorologiques" au Brésil et en Colombie, et des raisons "structurelles" au Vietnam et au Honduras.
