Le métal jaune a atteint un plus haut depuis six mois la semaine dernière, alors que le sucre et l’aluminium ont souffert de la conjoncture économique.
Le cours de l'or a commencé 2023 sur des charbons ardents, montant le 4 janvier à 1.865,12 dollars l’once, un niveau plus vu depuis juin dernier, avant de reculer un peu en fin de semaine.
L'once d'or coûtait 1.860,98 dollars le 6 janvier, contre 1.824,02 dollars en fin d'échanges sept jours plus tôt. "Le rapport sur l'emploi américain aujourd'hui et les données sur l'inflation de la semaine prochaine seront de bons indices pour déterminer si l'or pourra continuer sur sa lancée dans la nouvelle année", juge Han Tan, analyste chez Exinity.
La valeur refuge évolue au gré des décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) : quand cette dernière remonte ses taux pour combattre l'inflation, cela fait monter le rendement des obligations d'État américaines et les rend donc plus attractives que l'or, valeur sans rendement. Le ralentissement de la hausse des salaires, malgré une baisse du chômage, diminue un peu la pression sur la Fed.
Les investisseurs tablent sur un ralentissement des hausses des taux de la Fed, et même sur une première baisse en 2023, même si les responsables de la banque centrale affirment ne pas envisager cette possibilité pour l'instant. La vigueur de l'or "illustre la prudence des investisseurs, qui hésitent à placer trop d'argent sur le marché boursier après une année 2022 tumultueuse", ajoute Rupert Rowling, analyste chez Kinesis Money.
Le sucre se replie
Les cours du sucre ont reculé sur la semaine. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 19,09 cents le 6 janvier, contre 20,04 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison le même mois valait 528,10 dollars contre 554,40 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Au Brésil, qui se dispute la place du premier producteur mondial avec l'Inde, "il semblerait que les usines soient encouragées à produire plus de sucre que d'éthanol", explique Jack Scoville, analyste chez Price Group. Une hypothèse renforcée par l'élection du président brésilien Lula, figure de la gauche, qui entame un troisième mandat dans un pays à l'économie en berne.
Luiz Inacio Lula da Silva a notamment décidé de prolonger pour deux mois des réductions de taxes sur les carburants, "ce qui donne aux producteurs d'éthanol une raison de passer au sucre, car les marges bénéficiaires pourraient être réduites par les mesures fiscales", poursuit Jack Scoville.
Si la production mondiale de sucre se porte bien et devrait même être "largement excédentaire l'année prochaine", l'analyste signale toutefois que le marché semble toujours à court de sucre brut, l'Inde produisant "du sucre blanc principalement à partir de matières premières importées du Brésil".
L’aluminium souffre
Le prix de l'aluminium a baissé la semaine dernière sur la Bourse des métaux de Londres (LME). Le 6 janvier, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.292,50 dollars, contre 2.378 dollars à la clôture sept jours plus tôt.
Si "la production d'aluminium dans certaines régions de Chine reste limitée en raison du rationnement de l'électricité", ce manque reste largement compensé par "la mise en service de nouvelles capacités" de production dans le pays, estime Thu Lan Nguyen, pour Commerzbank. L'analyste affirme également que le marché s'attend à un "refroidissement de la demande en Chine, du moins à court terme", "ce qui explique probablement la faiblesse récente du prix de l'aluminium".
La Chine, grande consommatrice de métaux industriels, est en effet en proie à une forte vague de contamination au Covid-19 après avoir brusquement assoupli ses restrictions sanitaires, ce qui pèse directement sur sa croissance et donc sa demande en métaux.
Mais pour Carsten Fritsh, de Commerzbank, les investisseurs restent "confiants dans une reprise économique prononcée" une fois la vague d'épidémies passée, ce qui devrait porter le marché des métaux de base.
L'once d'or coûtait 1.860,98 dollars le 6 janvier, contre 1.824,02 dollars en fin d'échanges sept jours plus tôt. "Le rapport sur l'emploi américain aujourd'hui et les données sur l'inflation de la semaine prochaine seront de bons indices pour déterminer si l'or pourra continuer sur sa lancée dans la nouvelle année", juge Han Tan, analyste chez Exinity.
La valeur refuge évolue au gré des décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed) : quand cette dernière remonte ses taux pour combattre l'inflation, cela fait monter le rendement des obligations d'État américaines et les rend donc plus attractives que l'or, valeur sans rendement. Le ralentissement de la hausse des salaires, malgré une baisse du chômage, diminue un peu la pression sur la Fed.
Les investisseurs tablent sur un ralentissement des hausses des taux de la Fed, et même sur une première baisse en 2023, même si les responsables de la banque centrale affirment ne pas envisager cette possibilité pour l'instant. La vigueur de l'or "illustre la prudence des investisseurs, qui hésitent à placer trop d'argent sur le marché boursier après une année 2022 tumultueuse", ajoute Rupert Rowling, analyste chez Kinesis Money.
Le sucre se replie
Les cours du sucre ont reculé sur la semaine. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 19,09 cents le 6 janvier, contre 20,04 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison le même mois valait 528,10 dollars contre 554,40 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Au Brésil, qui se dispute la place du premier producteur mondial avec l'Inde, "il semblerait que les usines soient encouragées à produire plus de sucre que d'éthanol", explique Jack Scoville, analyste chez Price Group. Une hypothèse renforcée par l'élection du président brésilien Lula, figure de la gauche, qui entame un troisième mandat dans un pays à l'économie en berne.
Luiz Inacio Lula da Silva a notamment décidé de prolonger pour deux mois des réductions de taxes sur les carburants, "ce qui donne aux producteurs d'éthanol une raison de passer au sucre, car les marges bénéficiaires pourraient être réduites par les mesures fiscales", poursuit Jack Scoville.
Si la production mondiale de sucre se porte bien et devrait même être "largement excédentaire l'année prochaine", l'analyste signale toutefois que le marché semble toujours à court de sucre brut, l'Inde produisant "du sucre blanc principalement à partir de matières premières importées du Brésil".
L’aluminium souffre
Le prix de l'aluminium a baissé la semaine dernière sur la Bourse des métaux de Londres (LME). Le 6 janvier, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.292,50 dollars, contre 2.378 dollars à la clôture sept jours plus tôt.
Si "la production d'aluminium dans certaines régions de Chine reste limitée en raison du rationnement de l'électricité", ce manque reste largement compensé par "la mise en service de nouvelles capacités" de production dans le pays, estime Thu Lan Nguyen, pour Commerzbank. L'analyste affirme également que le marché s'attend à un "refroidissement de la demande en Chine, du moins à court terme", "ce qui explique probablement la faiblesse récente du prix de l'aluminium".
La Chine, grande consommatrice de métaux industriels, est en effet en proie à une forte vague de contamination au Covid-19 après avoir brusquement assoupli ses restrictions sanitaires, ce qui pèse directement sur sa croissance et donc sa demande en métaux.
Mais pour Carsten Fritsh, de Commerzbank, les investisseurs restent "confiants dans une reprise économique prononcée" une fois la vague d'épidémies passée, ce qui devrait porter le marché des métaux de base.