L'Union européenne va constituer "des réserves stratégiques" pour éviter les ruptures d'approvisionnement dans les matières premières "critiques" pour son industrie, notamment les terres rares et le lithium, dont l'offre mondiale est contrôlée par la Chine.
Le lithium (composant crucial des batteries électriques) et les terres rares (métaux stratégiques nécessaires à la fabrication de puces, d'écrans LCD, d'équipements militaires ou d'éoliennes) "seront bientôt plus importants encore que le pétrole et le gaz", a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Alors que "les besoins en terres rares de l'UE vont être multipliés par cinq d'ici 2030" et que ceux en lithium s'envolent avec l'électrification de l'économie, "nous devons éviter de nous retrouver à nouveau dans une situation de dépendance, comme pour le pétrole et le gaz", a-t-elle averti, lors de son "discours sur l'état de l'UE".
"Le problème est qu'actuellement, un unique pays contrôle la quasi-totalité du marché [...] près de 90 % des terres rares et 60 % du lithium sont transformés en Chine", a-t-elle averti, appelant les Vingt-Sept à "sécuriser leurs approvisionnements". "Nous constituerons des réserves stratégiques là où l'approvisionnement est menacé", a-t-elle assuré. Le commissaire à l'Industrie Thierry Breton, responsable de ce dossier, a mis en garde contre un risque de pénurie en raison de l'augmentation de la demande.
Projet de loi
La Commission européenne va proposer une loi pour les matières premières critiques avec des objectifs. "Au moins 30 % de la demande de lithium raffiné de l'UE devrait provenir de l'UE d'ici à 2030 et le traitement des déchets devrait permettre de récupérer au moins 20 % des éléments de terres rares qu'ils contiennent", a-t-il précisé.
L'UE doit par ailleurs agir pour "garantir des conditions de concurrence équitable grâce aux systèmes de certification des performances environnementales et sociales", a-t-il ajouté. Thierry Breton a évoqué la création d'un instrument financier afin de "mobiliser les investissements".
Ursula von der Leyen a rappelé qu'"après le lancement d'une alliance européenne des batteries il y a cinq ans, deux tiers des batteries dont nous avons besoin seront bientôt produites en Europe". Et après un règlement sur les semi-conducteurs présenté l'an dernier, "la construction de la première méga-usine de fabrication de puces [dans l'UE] commencera dans les prochains mois", a-t-elle relevé.
Bruxelles s'est fixé en février l'objectif de doubler la part de marché de l'UE dans les semi-conducteurs à 20 % de la production mondiale d'ici à la fin de la décennie, pour réduire la dépendance à l'Asie. Pour y parvenir, la Commission européenne a dévoilé en février un projet autorisant 42 milliards d'euros d'investissements publics en faveur du secteur.
"L'UE se dotera des moyens de garantir sa sécurité d'approvisionnement, comme le font par exemple les États-Unis", y compris avec de possibles limitations des exportations en cas de crise, avait alors précisé Thierry Breton.
Alors que "les besoins en terres rares de l'UE vont être multipliés par cinq d'ici 2030" et que ceux en lithium s'envolent avec l'électrification de l'économie, "nous devons éviter de nous retrouver à nouveau dans une situation de dépendance, comme pour le pétrole et le gaz", a-t-elle averti, lors de son "discours sur l'état de l'UE".
"Le problème est qu'actuellement, un unique pays contrôle la quasi-totalité du marché [...] près de 90 % des terres rares et 60 % du lithium sont transformés en Chine", a-t-elle averti, appelant les Vingt-Sept à "sécuriser leurs approvisionnements". "Nous constituerons des réserves stratégiques là où l'approvisionnement est menacé", a-t-elle assuré. Le commissaire à l'Industrie Thierry Breton, responsable de ce dossier, a mis en garde contre un risque de pénurie en raison de l'augmentation de la demande.
Projet de loi
La Commission européenne va proposer une loi pour les matières premières critiques avec des objectifs. "Au moins 30 % de la demande de lithium raffiné de l'UE devrait provenir de l'UE d'ici à 2030 et le traitement des déchets devrait permettre de récupérer au moins 20 % des éléments de terres rares qu'ils contiennent", a-t-il précisé.
L'UE doit par ailleurs agir pour "garantir des conditions de concurrence équitable grâce aux systèmes de certification des performances environnementales et sociales", a-t-il ajouté. Thierry Breton a évoqué la création d'un instrument financier afin de "mobiliser les investissements".
Ursula von der Leyen a rappelé qu'"après le lancement d'une alliance européenne des batteries il y a cinq ans, deux tiers des batteries dont nous avons besoin seront bientôt produites en Europe". Et après un règlement sur les semi-conducteurs présenté l'an dernier, "la construction de la première méga-usine de fabrication de puces [dans l'UE] commencera dans les prochains mois", a-t-elle relevé.
Bruxelles s'est fixé en février l'objectif de doubler la part de marché de l'UE dans les semi-conducteurs à 20 % de la production mondiale d'ici à la fin de la décennie, pour réduire la dépendance à l'Asie. Pour y parvenir, la Commission européenne a dévoilé en février un projet autorisant 42 milliards d'euros d'investissements publics en faveur du secteur.
"L'UE se dotera des moyens de garantir sa sécurité d'approvisionnement, comme le font par exemple les États-Unis", y compris avec de possibles limitations des exportations en cas de crise, avait alors précisé Thierry Breton.