Le métal jaune, qui a frôlé son plus haut historique en début de semaine, s'est stabilisé à un niveau élevé, profitant de son statut de valeur refuge. Le palladium a reculé, et le LME a stoppé les échanges du nickel alors qu’il s’échangeait à 80.000 dollars la tonne. Le sucre reste à un niveau élevé en raison du prix de l’or noir.
L'once d'or a atteint 2.070,44 dollars le 8 mars 2022, à quelques dollars de son record historique à 2.075,47 dollars atteint à l'été 2020, dans les premiers mois de la pandémie de Covid-19. "Le niveau de l'or reste clairement dicté par la guerre en Ukraine, avec un élan vers les valeurs refuges qui est très visible", commente Han Tan, analyste chez Exinity.
Mais le prix du métal précieux a fini la semaine presque au même niveau que sept jours plus tôt (1.978,16 dollars l'once contre 1.970,70 dollars). "Les rendements obligataires sont remontés avant la réunion de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine", rappelle Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Une hausse des taux de la Fed rendrait les obligations d'État américaines plus attractives, et rendrait par comparaison l'or, autre valeur refuge mais sans rendement, moins intéressant.
Le palladium a pour sa part atteint lundi un plus haut historique à 3.442,47 dollars l'once. La production de ce métal précieux également utilisé par l'industrie automobile dépend énormément de la Russie.
"Le palladium qui vient à 40 % de Russie est acheminé essentiellement par avion. Comme les aéroports sont fermés, il faut réorganiser toute la filière", explique Jean-François Faure, président fondateur de la plateforme de vente en ligne de métaux précieux Aucoffre.com. L'once de palladium coûtait 2.768,64 dollars le 11 mars, contre 3.011,50 dollars sept jours plus tôt.
Le nickel crève le plafond
Le prix du nickel a dépassé le 8 mars les 100.000 dollars la tonne pour la première fois de son histoire, soit une hausse de plus de 110 % par rapport à la clôture de la veille. Ce mouvement, aussi spectaculaire qu'extraordinaire, n'est pas seulement dû à la multiplication des sanctions économiques contre Moscou suite à l'invasion de l'Ukraine.
"Nous suspectons que ce que l'on appelle un « short squeeze » soit en partie responsable de l'envolée inédite des prix, en plus des craintes quant à l'approvisionnement" qui découlent de la guerre en Ukraine, explique Daniel Briesemann, analyste pour Commerzbank.
Des investisseurs ayant parié sur une baisse du prix du nickel sont en effet obligés d'acheter le métal pour clore leur position coûte que coûte, faisant grimper artificiellement les cours. Le 8 mars, la tonne s'échangeait pour 80.000 dollars lorsque les opérateurs du London Metal Exchange (LME) ont décidé de stopper les échanges.
Le 11 mars, le commerce du nickel n'avait toujours pas repris sur la Bourse des métaux de Londres, "les critères de réouverture du marché [...] n'ayant pas été remplis", a fait savoir le LME.
Comme le nickel, l'aluminium est également dépendant des exportations russes, la Russie étant le troisième producteur mondial de nickel, le deuxième producteur mondial de nickel raffiné, et le groupe russe Rusal étant le deuxième producteur industriel d'aluminium du monde.
L'aluminium a dépassé pour la première fois le 7 mars la barre des 4.000 dollars la tonne, à 4.073,50 dollars, prix le plus élevé de son histoire. Le cuivre a également touché lundi un nouveau plus haut historique à 10.845 dollars la tonne.
Ils sont depuis descendus de leurs sommets, la tonne cuivre s'échangeant le 11 mars à 10.146,50 dollars, contre 10.674,00 dollars à la clôture sept jours plus tôt, et la tonne d'aluminium évoluant à 3.445,50 dollars, contre 3.849,00 dollars une semaine auparavant.
Le sucre porté par le pétrole
Les cours du sucre décrochaient de leurs sommets atteints en début de semaine, mais restaient portés par l'accélération de l'envolée des prix du pétrole. La tonne de sucre blanc à Londres avait même atteint le 7 mars 548,00 dollars la tonne, un prix plus vu depuis mars 2017, alors que le prix du Brent, référence de l'or noir en Europe, frôlait les 140 dollars le baril.
Les prix élevés du pétrole encouragent en effet au Brésil, premier exportateur mondial, l'utilisation de la canne à sucre pour produire un éthanol, devenu plus compétitif, ce qui diminue d'autant le sucre disponible sur le marché et dope les cours. "Les usines brésiliennes produisent de l'éthanol et non du sucre", confirme l'expert. Et la demande en éthanol augmente "en raison de la crainte que la Russie ne soit plus en mesure de vendre [son pétrole] sur le marché mondial".
À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars prochain valait 19,19 cents le 11 mars, contre 19,35 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison le même mois valait 528,00 dollars contre 532,30 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Mais le prix du métal précieux a fini la semaine presque au même niveau que sept jours plus tôt (1.978,16 dollars l'once contre 1.970,70 dollars). "Les rendements obligataires sont remontés avant la réunion de la Réserve fédérale américaine la semaine prochaine", rappelle Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Une hausse des taux de la Fed rendrait les obligations d'État américaines plus attractives, et rendrait par comparaison l'or, autre valeur refuge mais sans rendement, moins intéressant.
Le palladium a pour sa part atteint lundi un plus haut historique à 3.442,47 dollars l'once. La production de ce métal précieux également utilisé par l'industrie automobile dépend énormément de la Russie.
"Le palladium qui vient à 40 % de Russie est acheminé essentiellement par avion. Comme les aéroports sont fermés, il faut réorganiser toute la filière", explique Jean-François Faure, président fondateur de la plateforme de vente en ligne de métaux précieux Aucoffre.com. L'once de palladium coûtait 2.768,64 dollars le 11 mars, contre 3.011,50 dollars sept jours plus tôt.
Le nickel crève le plafond
Le prix du nickel a dépassé le 8 mars les 100.000 dollars la tonne pour la première fois de son histoire, soit une hausse de plus de 110 % par rapport à la clôture de la veille. Ce mouvement, aussi spectaculaire qu'extraordinaire, n'est pas seulement dû à la multiplication des sanctions économiques contre Moscou suite à l'invasion de l'Ukraine.
"Nous suspectons que ce que l'on appelle un « short squeeze » soit en partie responsable de l'envolée inédite des prix, en plus des craintes quant à l'approvisionnement" qui découlent de la guerre en Ukraine, explique Daniel Briesemann, analyste pour Commerzbank.
Des investisseurs ayant parié sur une baisse du prix du nickel sont en effet obligés d'acheter le métal pour clore leur position coûte que coûte, faisant grimper artificiellement les cours. Le 8 mars, la tonne s'échangeait pour 80.000 dollars lorsque les opérateurs du London Metal Exchange (LME) ont décidé de stopper les échanges.
Le 11 mars, le commerce du nickel n'avait toujours pas repris sur la Bourse des métaux de Londres, "les critères de réouverture du marché [...] n'ayant pas été remplis", a fait savoir le LME.
Comme le nickel, l'aluminium est également dépendant des exportations russes, la Russie étant le troisième producteur mondial de nickel, le deuxième producteur mondial de nickel raffiné, et le groupe russe Rusal étant le deuxième producteur industriel d'aluminium du monde.
L'aluminium a dépassé pour la première fois le 7 mars la barre des 4.000 dollars la tonne, à 4.073,50 dollars, prix le plus élevé de son histoire. Le cuivre a également touché lundi un nouveau plus haut historique à 10.845 dollars la tonne.
Ils sont depuis descendus de leurs sommets, la tonne cuivre s'échangeant le 11 mars à 10.146,50 dollars, contre 10.674,00 dollars à la clôture sept jours plus tôt, et la tonne d'aluminium évoluant à 3.445,50 dollars, contre 3.849,00 dollars une semaine auparavant.
Le sucre porté par le pétrole
Les cours du sucre décrochaient de leurs sommets atteints en début de semaine, mais restaient portés par l'accélération de l'envolée des prix du pétrole. La tonne de sucre blanc à Londres avait même atteint le 7 mars 548,00 dollars la tonne, un prix plus vu depuis mars 2017, alors que le prix du Brent, référence de l'or noir en Europe, frôlait les 140 dollars le baril.
Les prix élevés du pétrole encouragent en effet au Brésil, premier exportateur mondial, l'utilisation de la canne à sucre pour produire un éthanol, devenu plus compétitif, ce qui diminue d'autant le sucre disponible sur le marché et dope les cours. "Les usines brésiliennes produisent de l'éthanol et non du sucre", confirme l'expert. Et la demande en éthanol augmente "en raison de la crainte que la Russie ne soit plus en mesure de vendre [son pétrole] sur le marché mondial".
À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars prochain valait 19,19 cents le 11 mars, contre 19,35 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison le même mois valait 528,00 dollars contre 532,30 dollars le vendredi précédent à la clôture.