L’invasion de l’Ukraine par Moscou on fait monter en flèche les prix des métaux produits en Russie ainsi que celui de l’or. À l’inverse les prix du café, dont la Russie est un grand importateur, ont chuté.
Aluminium, nickel... L'invasion de l'Ukraine et les sanctions économiques contre Moscou qui en ont découlé ont fait grimper cette semaine le cours des métaux produits en Russie et échangés sur la Bourse londonienne des métaux.
"Rares sont les matières premières à ne pas avoir vu leur prix augmenter depuis que le président Poutine a ordonné l'invasion de l'Ukraine, et transformé les inquiétudes du marché sur une offre insuffisante en une réalité", selon Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Le 4 mars 2022 en fin de séance, l'aluminium s'échangeait pour 3.844 dollars la tonne, contre 3.357,50 dollars en fin d'échanges sept jours plus tôt. La tonne de nickel coûtait 29.375 dollars (24.361 dollars sept jours auparavant) et celle de cuivre 10.644 dollars (9.873 dollars une semaine plus tôt).
Les investisseurs sont particulièrement inquiets de perturbations de la production d'aluminium, dont la Russie était le troisième producteur mondial en 2021 selon le Bureau mondial des statistiques sur les métaux (WBMS).
Par ailleurs, la production d'aluminium est particulièrement gourmande en électricité, et le prix du gaz et du pétrole, dont la Russie est également un producteur essentiel, a aussi flambé. Résultat, la tonne d'aluminium a battu record sur record au fil de la semaine pour grimper à 3.867 dollars la tonne, un plus haut historique, le 4 mars 2020 sur le London Metal Exchange (LME).
Le nickel, dont la Russie est également un grand producteur, a atteint un plus haut depuis onze ans à 30.295 dollars la tonne.
Mais tout peut changer en fonction de l'évolution du conflit, prévient Ole Hansen : "Toute solution soudaine qui impliquerait la levée des sanctions économiques" dans le cadre d'un accord entre la Russie, l'Occident et l'Ukraine "pourrait faire reculer très vite toutes les matières premières".
Or et palladium recherchés
Les métaux précieux se sont également appréciés sur la semaine, à l'image de l'or, dont le prix augmente de 7 % depuis le début de l'année.
"Le bond de l'or dans la nuit [du 3 au 4 mars], dans le sillage d'informations sur le bombardement russe de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, montre que les lingots s'apprécient toujours quand les gros titres inquiètent", commente Han Tan, analyste chez Exinity. Si le marché aurifère international n'a pas renoué avec les 2.000 dollars l'once brièvement atteints au début de l'invasion, en Europe, le prix en euros a grimpé à un record historique, à 1.796,66 euros.
Mais la vedette du marché des métaux précieux est le palladium, dont la Russie est un grand producteur. En hausse de plus de 50 % depuis le début de l'année, ce métal principalement utilisé par l'industrie automobile pour concevoir des catalyseurs approche de son plus haut historique.
L'once d'or coûtait 1.962,12 dollars le 4 mars en fin d’échanges, contre 1.889,34 dollars sept jours plus tôt, et celle de palladium 2.945,95 dollars (2.368,72 dollars la semaine précédente).
Le café fléchit
Parmi les rares matières premières à avoir vu leur prix baisser, le café a décliné sur la semaine. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 224,65 cents, contre 238,65 cents sept jours auparavant. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 2.046 dollars vendredi à 16H25 GMT (17H25 à Paris), contre 2.178 dollars il y a une semaine à la clôture.
Le conflit en Ukraine a également joué un rôle sur ce marché, mais la Russie joue cette fois-ci le rôle de l'importateur, et le Brésil, premier producteur mondial, lui demande des garanties de paiements avant livraison. "La Russie a importé 1,2 million de sacs [de 60 kg, NDLR] l'année dernière, ce qui en fait le sixième plus grand importateur au monde", souligne Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
"Par conséquent, les réserves disponibles sur le marché et stockées par l'Intercontinental Exchange (ICE) augmentent un peu, ce qui limite les craintes de pénuries qui pesaient sur le marché récemment", commente Ole Hansen de Saxo Bank.
Aluminium, nickel... L'invasion de l'Ukraine et les sanctions économiques contre Moscou qui en ont découlé ont fait grimper cette semaine le cours des métaux produits en Russie et échangés sur la Bourse londonienne des métaux.
"Rares sont les matières premières à ne pas avoir vu leur prix augmenter depuis que le président Poutine a ordonné l'invasion de l'Ukraine, et transformé les inquiétudes du marché sur une offre insuffisante en une réalité", selon Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Le 4 mars 2022 en fin de séance, l'aluminium s'échangeait pour 3.844 dollars la tonne, contre 3.357,50 dollars en fin d'échanges sept jours plus tôt. La tonne de nickel coûtait 29.375 dollars (24.361 dollars sept jours auparavant) et celle de cuivre 10.644 dollars (9.873 dollars une semaine plus tôt).
Les investisseurs sont particulièrement inquiets de perturbations de la production d'aluminium, dont la Russie était le troisième producteur mondial en 2021 selon le Bureau mondial des statistiques sur les métaux (WBMS).
Par ailleurs, la production d'aluminium est particulièrement gourmande en électricité, et le prix du gaz et du pétrole, dont la Russie est également un producteur essentiel, a aussi flambé. Résultat, la tonne d'aluminium a battu record sur record au fil de la semaine pour grimper à 3.867 dollars la tonne, un plus haut historique, le 4 mars 2020 sur le London Metal Exchange (LME).
Le nickel, dont la Russie est également un grand producteur, a atteint un plus haut depuis onze ans à 30.295 dollars la tonne.
Mais tout peut changer en fonction de l'évolution du conflit, prévient Ole Hansen : "Toute solution soudaine qui impliquerait la levée des sanctions économiques" dans le cadre d'un accord entre la Russie, l'Occident et l'Ukraine "pourrait faire reculer très vite toutes les matières premières".
Or et palladium recherchés
Les métaux précieux se sont également appréciés sur la semaine, à l'image de l'or, dont le prix augmente de 7 % depuis le début de l'année.
"Le bond de l'or dans la nuit [du 3 au 4 mars], dans le sillage d'informations sur le bombardement russe de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, montre que les lingots s'apprécient toujours quand les gros titres inquiètent", commente Han Tan, analyste chez Exinity. Si le marché aurifère international n'a pas renoué avec les 2.000 dollars l'once brièvement atteints au début de l'invasion, en Europe, le prix en euros a grimpé à un record historique, à 1.796,66 euros.
Mais la vedette du marché des métaux précieux est le palladium, dont la Russie est un grand producteur. En hausse de plus de 50 % depuis le début de l'année, ce métal principalement utilisé par l'industrie automobile pour concevoir des catalyseurs approche de son plus haut historique.
L'once d'or coûtait 1.962,12 dollars le 4 mars en fin d’échanges, contre 1.889,34 dollars sept jours plus tôt, et celle de palladium 2.945,95 dollars (2.368,72 dollars la semaine précédente).
Le café fléchit
Parmi les rares matières premières à avoir vu leur prix baisser, le café a décliné sur la semaine. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 224,65 cents, contre 238,65 cents sept jours auparavant. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 2.046 dollars vendredi à 16H25 GMT (17H25 à Paris), contre 2.178 dollars il y a une semaine à la clôture.
Le conflit en Ukraine a également joué un rôle sur ce marché, mais la Russie joue cette fois-ci le rôle de l'importateur, et le Brésil, premier producteur mondial, lui demande des garanties de paiements avant livraison. "La Russie a importé 1,2 million de sacs [de 60 kg, NDLR] l'année dernière, ce qui en fait le sixième plus grand importateur au monde", souligne Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
"Par conséquent, les réserves disponibles sur le marché et stockées par l'Intercontinental Exchange (ICE) augmentent un peu, ce qui limite les craintes de pénuries qui pesaient sur le marché récemment", commente Ole Hansen de Saxo Bank.