L'embargo européen sur le charbon russe est entré en vigueur le 10 août, quatre mois après son adoption dans le cadre d'une cinquième salve de sanctions contre Moscou, au moment où l'Union européenne fait face à de vives tensions sur ses approvisionnements énergétiques.
Décrété en avril par L’Union européenne, l’embargo sur le charbon russe devient effectif à l'issue d'une période de transition de 120 jours. Seuls les contrats commerciaux conclus avant le 9 avril pouvaient être honorés durant cette période. Il s'agissait de la première sanction de l'UE frappant le secteur énergétique russe. Les Vingt-Sept ont ensuite décidé fin mai un embargo progressif d'ici fin 2022 sur l'essentiel du pétrole russe.
L'UE importait jusqu'à l'an dernier 45 % de son charbon de Russie pour une valeur de 4 milliards d'euros par an, et certains pays (Allemagne, Pologne...) qui l'utilisaient pour leur production d'électricité en étaient particulièrement dépendants.
Alors que la consommation européenne annuelle de charbon, combustible fossile polluant, a chuté de 1,2 milliard à 427 millions de tonnes entre 1990 et 2020, la fermeture de nombreuses mines sur le continent a contribué à accroître la dépendance des Européens aux importations. Pour la houille, les achats de l'UE à la Russie sont ainsi passés de huit millions de tonnes en 1990 (7 % des importations) à 43 millions en 2020 (54 %).
Face à la chute des livraisons de gaz russe et au risque de pénurie, plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Italie) ont annoncé ces derniers mois un recours accru aux centrales électriques au charbon.
Sur les cinq premiers mois de 2022, l'électricité produite à partir de charbon en Allemagne a bondi de 20 %, selon le cabinet Rystad.
Équation compliquée pour Varsovie
L'embargo total sur le charbon russe pousse les Européens à s'approvisionner ailleurs – États-Unis (environ 17,5 % des importations de houille de l'UE au premier semestre), Australie, Afrique du Sud ou encore Indonésie.
Face aux tensions sur les marchés, l'équation s'annonce compliquée pour la Pologne, pays traditionnellement minier mais importateur net de charbon : alors que la production locale s'élevait ces dernières années à environ 55 millions de tonnes par an, le pays devait encore importer environ 12 millions de tonnes, dont 10 de Russie.
Le gouvernement nationaliste populiste a imposé dès mi-avril une interdiction totale des importations du charbon russe, provoquant de graves pénuries et des hausses vertigineuses des prix – la tonne de charbon en Pologne vaut actuellement quatre fois plus cher qu'il y a un an.
Varsovie a plafonné les prix et rationné les achats, tandis que les capacités limitées des ports, chemins de fer et voies fluviales compliquent la hausse des importations, avivant l’inquiétude sur les approvisionnements pour passer l'hiver.
L'UE importait jusqu'à l'an dernier 45 % de son charbon de Russie pour une valeur de 4 milliards d'euros par an, et certains pays (Allemagne, Pologne...) qui l'utilisaient pour leur production d'électricité en étaient particulièrement dépendants.
Alors que la consommation européenne annuelle de charbon, combustible fossile polluant, a chuté de 1,2 milliard à 427 millions de tonnes entre 1990 et 2020, la fermeture de nombreuses mines sur le continent a contribué à accroître la dépendance des Européens aux importations. Pour la houille, les achats de l'UE à la Russie sont ainsi passés de huit millions de tonnes en 1990 (7 % des importations) à 43 millions en 2020 (54 %).
Face à la chute des livraisons de gaz russe et au risque de pénurie, plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Italie) ont annoncé ces derniers mois un recours accru aux centrales électriques au charbon.
Sur les cinq premiers mois de 2022, l'électricité produite à partir de charbon en Allemagne a bondi de 20 %, selon le cabinet Rystad.
Équation compliquée pour Varsovie
L'embargo total sur le charbon russe pousse les Européens à s'approvisionner ailleurs – États-Unis (environ 17,5 % des importations de houille de l'UE au premier semestre), Australie, Afrique du Sud ou encore Indonésie.
Face aux tensions sur les marchés, l'équation s'annonce compliquée pour la Pologne, pays traditionnellement minier mais importateur net de charbon : alors que la production locale s'élevait ces dernières années à environ 55 millions de tonnes par an, le pays devait encore importer environ 12 millions de tonnes, dont 10 de Russie.
Le gouvernement nationaliste populiste a imposé dès mi-avril une interdiction totale des importations du charbon russe, provoquant de graves pénuries et des hausses vertigineuses des prix – la tonne de charbon en Pologne vaut actuellement quatre fois plus cher qu'il y a un an.
Varsovie a plafonné les prix et rationné les achats, tandis que les capacités limitées des ports, chemins de fer et voies fluviales compliquent la hausse des importations, avivant l’inquiétude sur les approvisionnements pour passer l'hiver.