Abidjan, capitale du cacao : le gotha mondial du secteur se retrouve mardi 20 novembre en Côte d'Ivoire pour sonner la mobilisation face aux défis qu'affronte la filière, de la hausse de la demande à la concurrence de cultures comme l'hévéa. Plus de 1.000 participants, des gouvernements aux chocolatiers en passant par les producteurs et les négociants, sont attendus du 20 au 23 novembre dans la capitale économique du premier producteur mondial, pour la toute première conférence mondiale sur "l'or brun". Objectif : définir ce que l'Organisation internationale du cacao (ICCO), qui organise cette grand-messe avec le gouvernement du président ivoirien, Alassane Ouattara, appelle un "agenda mondial" pour une filière cacaoyère "durable", c'est-à-dire un plan d'actions pour le secteur.
"Il y a une inquiétude réelle de l'industrie" liée à un possible "déficit structurel de l'offre par rapport à la demande" dans les prochaines années, explique Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l'ICCO, dont le siège est à Londres. La demande reste soutenue en Europe et en Amérique du Nord et surtout elle explose dans les pays émergents comme la Chine ou l'Inde, "mais l'offre ne suit pas", affirme M. Anga. Les vergers vieillissent, leur renouvellement est jugé trop lent. Les paysans prennent de l'âge aussi. La jeune génération se détourne d'un travail pénible dont les techniques n'ont guère évolué depuis des décennies et se jette sur des cultures fournissant des revenus beaucoup plus réguliers. Hévéa et palmier à huile attirent ainsi de nombreux cultivateurs ivoiriens de cacao, souvent très pauvres. Faute de réponse aux menaces, "dans cinquante ans ou un siècle on ne pourra plus avoir du cacao", prédisait même en juin Naga Coulibaly, secrétaire général de l'Alliance des pays producteurs de cacao (Copal), plaidant pour une aide financière accrue à la recherche.
Le cacao est un marché très largement dominé par l'Afrique de l'Ouest et en particulier la Côte d'Ivoire. Avec une production attendue de 2,786 Mt durant la récolte 2011-2012 sur une production mondiale de 3,962 Mt, selon les chiffres de l'ICCO, l'Afrique représente 70,3 % du marché mondial des fèves brunes. Les autres régions productrices sont l'Amérique latine (15,4 %) et l'Asie-Océanie (14,3 %). Numéro un mondial, la Côte d'Ivoire représente à elle seule 35,6 % de la production mondiale de cacao avec 1,41 Mt en 2011-2012, devant le Ghana (21,7 %) et l'Indonésie (12,1 %).
"Il y a une inquiétude réelle de l'industrie" liée à un possible "déficit structurel de l'offre par rapport à la demande" dans les prochaines années, explique Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l'ICCO, dont le siège est à Londres. La demande reste soutenue en Europe et en Amérique du Nord et surtout elle explose dans les pays émergents comme la Chine ou l'Inde, "mais l'offre ne suit pas", affirme M. Anga. Les vergers vieillissent, leur renouvellement est jugé trop lent. Les paysans prennent de l'âge aussi. La jeune génération se détourne d'un travail pénible dont les techniques n'ont guère évolué depuis des décennies et se jette sur des cultures fournissant des revenus beaucoup plus réguliers. Hévéa et palmier à huile attirent ainsi de nombreux cultivateurs ivoiriens de cacao, souvent très pauvres. Faute de réponse aux menaces, "dans cinquante ans ou un siècle on ne pourra plus avoir du cacao", prédisait même en juin Naga Coulibaly, secrétaire général de l'Alliance des pays producteurs de cacao (Copal), plaidant pour une aide financière accrue à la recherche.
Le cacao est un marché très largement dominé par l'Afrique de l'Ouest et en particulier la Côte d'Ivoire. Avec une production attendue de 2,786 Mt durant la récolte 2011-2012 sur une production mondiale de 3,962 Mt, selon les chiffres de l'ICCO, l'Afrique représente 70,3 % du marché mondial des fèves brunes. Les autres régions productrices sont l'Amérique latine (15,4 %) et l'Asie-Océanie (14,3 %). Numéro un mondial, la Côte d'Ivoire représente à elle seule 35,6 % de la production mondiale de cacao avec 1,41 Mt en 2011-2012, devant le Ghana (21,7 %) et l'Indonésie (12,1 %).