Le cacao et le sucre cherchent à rebondir

Article réservé aux abonnés

Les cours du cacao et du sucre ont quelque peu rebondi pendant la semaine après les turbulences subies la semaine précédente sur fond de ralentissement chinois, mais ceux du café sont restés déprimés par la faiblesse de la monnaie brésilienne.
Le café freiné par le réal

Les cours du café sont restés sous pression cette semaine, tombant jeudi à Londres à 1.573 dollars la tonne, leur niveau le plus bas depuis fin mai. Le café coté à New York a atteint le même jour un nouveau plus bas depuis fin janvier 2014, à 117,75 cents la livre.
Les cours ont subi l'impact de la poursuite de la chute du réal, qui est tombé mercredi à un nouveau plus bas en plus de douze ans face au dollar.
Cette dépréciation de la monnaie brésilienne tend en effet à pousser les agriculteurs de ce pays - premier producteur de café au monde - à vendre leurs stocks afin de recevoir plus de réais pour du café vendu à l'extérieur en dollar.
Le recul des prix a néanmoins été limité par des rumeurs sur le marché évoquant un effritement de la production face à une demande plutôt robuste, a souligné Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.
"Le Brésil a connu de la sécheresse dans quelques régions, tandis que l’Amérique centrale et des zones d'Asie du Sud-Est ont aussi connu une période sèche. Ces indices pointant vers un affaiblissement de la production suggèrent que la tendance à la baisse des cours pourrait se terminer", a-t-il avancé.

Le cacao soutenu par un déficit pluvieux

Les tarifs du cacao se sont repris, après l'accès de faiblesse causé la semaine dernière par les turbulences sur les marchés mondiaux. A Londres, ils sont montés vendredi 4 septembre à 2.132 livres sterling la tonne, un plus haut en un mois.
Les cours de la fève brune ont été soutenus par une attention accrue des négociants au déficit pluviométrique en Afrique de l'Ouest.
"Des conditions sèches rapportées en Côte d'Ivoire et au Ghana en juillet et en août ont fait murir le sentiment d'une moindre production", a expliqué M. Scoville, ajoutant que l'Afrique de l'Ouest s'en remettait à "des pluies éparses, avec des prévisions météorologiques laissant penser que cela va continuer".
En Asie du Sud-Est de surcroît, où la production s'annonce pourtant fertile, le phénomène climatique El Nino menace toujours, faisant planer un risque de moindres précipitations.
La demande mondiale, très mitigée, constitue néanmoins toujours "un vrai problème", d'après l'analyste, ce qui pourrait limiter l'ampleur du rebond des cours.

Le sucre de nouveau tenté par un rebond

Les cours du sucre ont également rebondi dans le courant de la semaine, après un décrochage lundi 31 août.
A New York, la livre de sucre brut est montée à 11,53 cents vendredi, un maximum depuis la fin juillet, tandis que le sucre blanc échangé à Londres a atteint un plus haut depuis la mi-août, à 352,90 dollars la tonne.
"Une combinaison de facteurs techniques, en l’occurrence une réaction au plus bas enregistré le lundi de la semaine précédente et un soutien régulier au-dessus de 10,50 (cents la livre, NDLR), sont sans doute à l'origine du retournement du marché", a noté Nick Penney, courtier chez Sucden Financial.
Lundi 24 août, la livre de sucre brut cotée à New York avait en effet chuté à son niveau le plus faible depuis plus de sept ans, tandis que la tonne de sucre blanc échangée à Londres avait approché son plus bas niveau en six ans et demi.
M. Penney a aussi cité quelques considérations climatiques comme origine partielle du rebond de cette semaine, évoquant "des inquiétudes autour du temps toujours présentes avec les nouvelles sur El Nino en une de la presse financière", le tout après une période résolument sèche dans les régions de culture du Brésil central et méridional.
Reste à voir si le rebond entrevu sera durable. Sur ce point, l'expert se montre sceptique, rappelant qu'un rebond à la mi-juillet avait été suivi d'un plongeon des cours. Le marché du sucre reste en effet plombé par un surplus d'offre qui, pour le moment, empêche toute reprise notable.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre valait 1.600 vendredi 4 septembre, contre 1.643 dollars le vendredi précédent. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 120,35 cents, contre 124,75 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 349,00 dollars, contre 348,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 11,37 cents, contre 11,14 cents sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 2.131 livres sterling, contre 2.091 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 3.132 dollars, contre 3.128 dollars sept jours plus tôt.

Matières premières

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15