Après une année 2020 "catastrophique", marquée par une épidémie de jaunisse virale dans les champs de betteraves qui a fait chuter les rendements, la filière française du sucre et de l'éthanol s'inquiète des conséquences du Brexit : le Royaume-Uni à lui seul absorbe 15 % de la surface betteravière française, via des exportations de 300.000 à 400.000 tonnes de sucre et de 2 millions d'hectolitres d'éthanol par an.
"Mis bout à bout, ça fait 4,5 Mt de betteraves. La France est le principal exportateur européen de sucre vers le Royaume-Uni, on doit représenter au moins les deux tiers, a précisé Pierre Rayé, directeur général de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). On attend de l'Union européenne qu'elle soit extrêmement vigilante sur le risque de réexportation de sucre du Royaume-Uni vers l'UE, qui pourrait venir déstabiliser notre marché domestique."
La Grande-Bretagne disposant de "la moitié des capacités de raffinage en Europe", elle pourrait "importer du sucre venant du Brésil par exemple pour le réexporter vers l'UE", s'inquiète-t-il, ou pratiquer des prix de dumping grâce à des réglementations sanitaires plus laxistes que dans l'Union européenne.
Les planteurs s'inquiètent aussi de "l'absence de réaction" de la Commission européenne aux subventions d'un milliard de dollars accordées par le gouvernement indien à ses exportateurs de sucre.
"Mis bout à bout, ça fait 4,5 Mt de betteraves. La France est le principal exportateur européen de sucre vers le Royaume-Uni, on doit représenter au moins les deux tiers, a précisé Pierre Rayé, directeur général de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). On attend de l'Union européenne qu'elle soit extrêmement vigilante sur le risque de réexportation de sucre du Royaume-Uni vers l'UE, qui pourrait venir déstabiliser notre marché domestique."
La Grande-Bretagne disposant de "la moitié des capacités de raffinage en Europe", elle pourrait "importer du sucre venant du Brésil par exemple pour le réexporter vers l'UE", s'inquiète-t-il, ou pratiquer des prix de dumping grâce à des réglementations sanitaires plus laxistes que dans l'Union européenne.
Les planteurs s'inquiètent aussi de "l'absence de réaction" de la Commission européenne aux subventions d'un milliard de dollars accordées par le gouvernement indien à ses exportateurs de sucre.