Les céréales françaises ont plus que jamais leur place sur les marchés d'exportation et pourront compter sur le dynamisme démographique de l'Afrique, mais elles doivent intensifier les efforts de compétitivité, explique Jean-François Loiseau, président d'Intercéréales, qui regroupe l'ensemble de la filière, des cultivateurs à l'industrie.
Les céréales françaises ont plus que jamais leur place sur les marchés d'exportation et pourront compter sur le dynamisme démographique de l'Afrique, mais elles doivent intensifier les efforts de compétitivité, explique Jean-François Loiseau, président d'Intercéréales, qui regroupe l'ensemble de la filière, des cultivateurs à l'industrie.
Quel avenir pour la filière céréalière française à l'exportation ?
En France, il y a des clients partout. En dehors de la France, c'est au sein de l'Europe, mais aussi en dehors de l'Europe, c'est ce qu'on appelle le grand large, l'international, et ce client il est en Chine, il est quelquefois en Russie, il est en Amérique, il est en Afrique et il sera de plus en plus en Afrique.
C'est pour ça que la filière céréalière a un potentiel extraordinaire, parce que dans beaucoup de ces pays ou de ces régions, malheureusement, il n'y a pas suffisamment de terres et il y a une population de plus en plus importante. Le marché africain va se développer de façon exponentielle, du fait de l'augmentation de la population. L'Afrique, aujourd'hui, c'est 1,2 milliard d'habitants et 2 milliards en 2050.
La production de blé de la Russie et plus largement du bassin de la mer Noire se développe...
La filière céréalière française a des atouts parce qu'elle a un climat plutôt stable, ce qui n'est pas le cas de la Russie, et à la différence de beaucoup de pays, elle est construite aussi pour protéger les agriculteurs, pour les sécuriser. C'est là où on peut avoir un handicap majeur. En essayant de protéger un peu les agriculteurs, on perd peut-être en efficacité prix, in fine. C'est pour ça que tous les sujets d'organisation, d'efficacité à l'intérieur de la filière, d'innovation, de compétitivité, sont extrêmement importants.
Il y a aujourd'hui au sein de cette filière céréalière des euros à aller chercher en termes de compétitivité. On a chiffré dans le plan de filière, entre la sortie du champ de l'agriculteur et le silo portuaire ou l'usine, une économie que nous devons réaliser de l'ordre de 15 euros la tonne.
Il faut aller gratter ces 15 euros. La France souffre d'une réglementation sociale, environnementale, fiscale trop forte par rapport à certains pays. (...) Toutes ces réglementations, quand elles s'additionnent, quelquefois, provoquent des handicaps qui se traduisent en plusieurs euros de la tonne et plusieurs euros, c'est la différence entre un blé français et un blé russe.
Dans ce contexte, les producteurs de blé ont présenté en congrès une stratégie de montée en gamme, c'est une bonne réponse ?
C'est une excellente démarche. Dans le plan de filière, nous devons aller à la conquête des clients en France et à l'international, mettre en place la mécanique de solutions de transition, de moins en moins de chimie et de plus en plus de solutions combinatoires, génétiques, biologiques...
Il y a un gros sujet qui est traité par quasiment tous les maillons de la filière, c'est celui des insecticides après récolte. Ce qu'on retrouve dans un grain, ou éventuellement dans une farine, ce sont toujours des résidus d'insecticides de stockage. On ne retrouve pas de produits utilisés pendant la végétation. La plante les a absorbés et détoxifiés. Aujourd'hui, il y a des financements, des travaux, pour faire du stockage à froid, plus de ventilation, chez les meuniers, chez les collecteurs, chez les agriculteurs pour certains, chez la deuxième transformation quand on stocke de la farine, et y compris pour l'exportation. L'idée un peu transverse, c'est que l'excellence opérationnelle, elle ne s'applique pas qu'à l'industrie, à l'aviation ou à la médecine, elle s'applique aussi à l'agriculture.
Quel avenir pour la filière céréalière française à l'exportation ?
En France, il y a des clients partout. En dehors de la France, c'est au sein de l'Europe, mais aussi en dehors de l'Europe, c'est ce qu'on appelle le grand large, l'international, et ce client il est en Chine, il est quelquefois en Russie, il est en Amérique, il est en Afrique et il sera de plus en plus en Afrique.
C'est pour ça que la filière céréalière a un potentiel extraordinaire, parce que dans beaucoup de ces pays ou de ces régions, malheureusement, il n'y a pas suffisamment de terres et il y a une population de plus en plus importante. Le marché africain va se développer de façon exponentielle, du fait de l'augmentation de la population. L'Afrique, aujourd'hui, c'est 1,2 milliard d'habitants et 2 milliards en 2050.
La production de blé de la Russie et plus largement du bassin de la mer Noire se développe...
La filière céréalière française a des atouts parce qu'elle a un climat plutôt stable, ce qui n'est pas le cas de la Russie, et à la différence de beaucoup de pays, elle est construite aussi pour protéger les agriculteurs, pour les sécuriser. C'est là où on peut avoir un handicap majeur. En essayant de protéger un peu les agriculteurs, on perd peut-être en efficacité prix, in fine. C'est pour ça que tous les sujets d'organisation, d'efficacité à l'intérieur de la filière, d'innovation, de compétitivité, sont extrêmement importants.
Il y a aujourd'hui au sein de cette filière céréalière des euros à aller chercher en termes de compétitivité. On a chiffré dans le plan de filière, entre la sortie du champ de l'agriculteur et le silo portuaire ou l'usine, une économie que nous devons réaliser de l'ordre de 15 euros la tonne.
Il faut aller gratter ces 15 euros. La France souffre d'une réglementation sociale, environnementale, fiscale trop forte par rapport à certains pays. (...) Toutes ces réglementations, quand elles s'additionnent, quelquefois, provoquent des handicaps qui se traduisent en plusieurs euros de la tonne et plusieurs euros, c'est la différence entre un blé français et un blé russe.
Dans ce contexte, les producteurs de blé ont présenté en congrès une stratégie de montée en gamme, c'est une bonne réponse ?
C'est une excellente démarche. Dans le plan de filière, nous devons aller à la conquête des clients en France et à l'international, mettre en place la mécanique de solutions de transition, de moins en moins de chimie et de plus en plus de solutions combinatoires, génétiques, biologiques...
Il y a un gros sujet qui est traité par quasiment tous les maillons de la filière, c'est celui des insecticides après récolte. Ce qu'on retrouve dans un grain, ou éventuellement dans une farine, ce sont toujours des résidus d'insecticides de stockage. On ne retrouve pas de produits utilisés pendant la végétation. La plante les a absorbés et détoxifiés. Aujourd'hui, il y a des financements, des travaux, pour faire du stockage à froid, plus de ventilation, chez les meuniers, chez les collecteurs, chez les agriculteurs pour certains, chez la deuxième transformation quand on stocke de la farine, et y compris pour l'exportation. L'idée un peu transverse, c'est que l'excellence opérationnelle, elle ne s'applique pas qu'à l'industrie, à l'aviation ou à la médecine, elle s'applique aussi à l'agriculture.