Les juges administratifs ont enjoint à l’État de prolonger la concession de Nordgold-Columbus Gold, soulignant la faiblesse de ses arguments pour arrêter le projet.
Le tribunal administratif de Guyane a infligé un revers à l'État en lui ordonnant de prolonger les concessions minières de la Compagnie Montagne d'or en Guyane, dont la suspension a été présentée par le gouvernement comme un gage de la politique écologique d'Emmanuel Macron. Les juges ont "enjoint à l’État de prolonger", "dans un délai de six mois", les concessions, clés de voute du projet minier controversé dit de la Montagne d'or, le plus grand projet d'extraction d'or primaire jamais proposé en France, porté par le consortium russo-canadien Nordgold-Columbus Gold.
S'appuyant sur le dépassement du délai réglementaire d'instruction de deux ans, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait, le 21 janvier 2019, implicitement rejeté le renouvellement pour 25 ans des concessions minières de la compagnie Montagne d'or (CMO). Le tribunal administratif a toutefois considéré qu'elle présentait "suffisamment d’éléments justifiant de ses capacités techniques et financières pour exploiter les concessions". La justice a aussi souligné le "défaut de contestation sérieuse" de M. Le Maire.
Lors du premier Conseil de défense écologique de mai 2019, le gouvernement avait annoncé son opposition au projet "en l’état" car "incompatible avec les exigences de protection de l'environnement". Les concessions (40 km2) se trouvent à Saint-Laurent du Maroni et Apatou, entre deux réserves à haute valeur de biodiversité. La compagnie y envisage l'exploitation et le traitement par cyanuration en circuit fermé d'un gisement de 85 tonnes d'or.
S'appuyant sur le dépassement du délai réglementaire d'instruction de deux ans, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait, le 21 janvier 2019, implicitement rejeté le renouvellement pour 25 ans des concessions minières de la compagnie Montagne d'or (CMO). Le tribunal administratif a toutefois considéré qu'elle présentait "suffisamment d’éléments justifiant de ses capacités techniques et financières pour exploiter les concessions". La justice a aussi souligné le "défaut de contestation sérieuse" de M. Le Maire.
Lors du premier Conseil de défense écologique de mai 2019, le gouvernement avait annoncé son opposition au projet "en l’état" car "incompatible avec les exigences de protection de l'environnement". Les concessions (40 km2) se trouvent à Saint-Laurent du Maroni et Apatou, entre deux réserves à haute valeur de biodiversité. La compagnie y envisage l'exploitation et le traitement par cyanuration en circuit fermé d'un gisement de 85 tonnes d'or.