L'Organisation internationale du cacao (ICCO) a signalé vendredi 17 octobre que l'épidémie d'Ebola avait pour l'instant un impact réduit sur la production mondiale de cacao, qui est concentrée en Afrique de l'Ouest. "La récolte et le transport de cacao en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone ont été sérieusement affectés par l'épidémie d'Ebola. Cependant, la production de cacao combinée de ces trois pays représente environ 0,7 % de l'offre mondiale", ce qui minimise l'impact sur le marché mondial, explique l'organisation, qui réunit les pays producteurs et consommateurs de fèves brunes. La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone sont les trois pays les plus affectés par Ebola, qui a fait près de 4.500 morts sur environ 9.000 cas enregistrés. Toutefois, l'Afrique de l'Ouest représente 70 % de la production mondiale de cacao et la Côte d'Ivoire, qui partage une frontière avec le Liberia et la Guinée, contribue à elle seule à hauteur de 40 %. "Bien qu'il y ait eu quelques inquiétudes sur le fait qu'Ebola puisse atteindre la Côte d'Ivoire, la réaction forte et rapide de son gouvernement a tenu le virus à l'écart jusqu'ici", indique l'ICCO, soulignant que la principale récolte, qui se déroule d'octobre à mars, est "bien engagée". Quant au Ghana et au Nigeria, les deux autres importants producteurs de cacao de la région, "aucun cas n'a été déclaré au Ghana", a souligné l'ICCO. Et, après quelques cas bien gérés par le gouvernement, finalement la fin de l'épidémie vient d'être déclarée lundi 20 octobre au Nigeria. Au final, l'organisation basée à Londres note que les prix du cacao "semblent avoir intégré le problème Ebola" et qu'en l'absence d'une évolution négative de la situation, elle ne s'attend pas à des perturbations massives sur le marché à moyen terme. Dopés par la crainte d'une contagion d'Ebola aux principaux producteurs de cacao, les cours de la fève brune avaient bondi fin septembre à des niveaux inconnus depuis le printemps 2011 (à 2.187 livres sterling la tonne à Londres et 3.399 dollars la tonne à New York). Ils ont depuis reculé, aucun cas n'ayant été signalé en Côte d'Ivoire ou au Ghana.
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