La Cour des Comptes estime que la stratégie française visant à promouvoir le commerce extérieur a été mal pensée et mérite des ajustements. Dans son dernier rapport, elle juge qu'elle n'a pas su sortir l'Hexagone des déficits chroniques.
Adoptée en 2018 à Roubaix, la stratégie française a fixé des priorités "insuffisamment définies ou contestables", critique la Cour des comptes dans un rapport publié le 5 octobre.
Tentant de dresser un bilan des actions mises en place pour soutenir la filière exportatrice, elle juge que déjà mal en point depuis des années, la balance commerciale française a subi les conséquences de la pandémie et de la flambée des prix de l'énergie depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le déficit commercial sur les biens devrait franchir cette année la barre symbolique et historique des 100 milliards d'euros, après avoir déjà battu des records en 2021 avec 84,7 milliards d'euros de déficit.
Les défauts de la stratégie mise en place après l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée tiennent à plusieurs facteurs, estime la Cour des comptes.
Parmi eux : la priorité affichée pour l'Afrique, alors que les flux d'exportations y sont faibles en comparaison avec d'autres régions, dont l'Union européenne.
En matière sectorielle, "aucune priorité n'a finalement été fixée", écrit la Cour dans son rapport, "ce qui apparaît d'autant plus regrettable que la nécessité de soutenir davantage certaines entreprises ou certains secteurs fait l'unanimité".
Les PME en ligne de mire
La Cour conteste aussi la stratégie consistant à prioriser les PME et les entreprises de taille intermédiaires primo-exportatrices, qui ne sont pas celles "au plus fort potentiel d'internationalisation".
Sur le même sujet, la focalisation du Gouvernement sur le nombre d'entreprises exportatrices sans considérer leur chiffre d'affaires à l'export "ne paraît pas pertinente".
"Comme l'atteste la conjonction en 2021 d'un nombre record d'entreprises exportatrices et d'un montant inédit de déficit de la balance commerciale", estime la Cour.
En matière de gouvernance, la Cour des comptes observe que la mise en place de la Team France Export (TFE), chargée de coordonner l'ensemble des acteurs de l'export, peine encore à montrer tout son potentiel en raison d'acteurs encore trop peu intégrés, à l'instar de Bpifrance.
L'institution dresse huit recommandations dans son rapport, dont une meilleure coordination numérique entre la TFE et Bpifrance, la signature de conventions de partenariats entre organisations représentatives des entreprises et fédérations professionnelles, la mise en place d'une offre de service gratuite pour toutes les entreprises souhaitant exporter ou encore un accompagnement personnalisé gratuit pour les entreprises jugées prioritaires.
Tentant de dresser un bilan des actions mises en place pour soutenir la filière exportatrice, elle juge que déjà mal en point depuis des années, la balance commerciale française a subi les conséquences de la pandémie et de la flambée des prix de l'énergie depuis le début de la guerre en Ukraine.
Le déficit commercial sur les biens devrait franchir cette année la barre symbolique et historique des 100 milliards d'euros, après avoir déjà battu des records en 2021 avec 84,7 milliards d'euros de déficit.
Les défauts de la stratégie mise en place après l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée tiennent à plusieurs facteurs, estime la Cour des comptes.
Parmi eux : la priorité affichée pour l'Afrique, alors que les flux d'exportations y sont faibles en comparaison avec d'autres régions, dont l'Union européenne.
En matière sectorielle, "aucune priorité n'a finalement été fixée", écrit la Cour dans son rapport, "ce qui apparaît d'autant plus regrettable que la nécessité de soutenir davantage certaines entreprises ou certains secteurs fait l'unanimité".
Les PME en ligne de mire
La Cour conteste aussi la stratégie consistant à prioriser les PME et les entreprises de taille intermédiaires primo-exportatrices, qui ne sont pas celles "au plus fort potentiel d'internationalisation".
Sur le même sujet, la focalisation du Gouvernement sur le nombre d'entreprises exportatrices sans considérer leur chiffre d'affaires à l'export "ne paraît pas pertinente".
"Comme l'atteste la conjonction en 2021 d'un nombre record d'entreprises exportatrices et d'un montant inédit de déficit de la balance commerciale", estime la Cour.
En matière de gouvernance, la Cour des comptes observe que la mise en place de la Team France Export (TFE), chargée de coordonner l'ensemble des acteurs de l'export, peine encore à montrer tout son potentiel en raison d'acteurs encore trop peu intégrés, à l'instar de Bpifrance.
L'institution dresse huit recommandations dans son rapport, dont une meilleure coordination numérique entre la TFE et Bpifrance, la signature de conventions de partenariats entre organisations représentatives des entreprises et fédérations professionnelles, la mise en place d'une offre de service gratuite pour toutes les entreprises souhaitant exporter ou encore un accompagnement personnalisé gratuit pour les entreprises jugées prioritaires.