Le Français pense gagner deux à trois ans sur la commercialisation des programmes destinés à réduire l'empreinte carbone de l'aviation civile. Grâce au plan de relance gouvernemental pour l'aéronautique.
"Le plan de relance gouvernemental est pour nous un accélérateur !" : les ingénieurs de Thales Avionics à Toulouse ont retrouvé le sourire. En cette mi-juin, sur le vaste site du groupe où près de 1.000 personnes travaillent sur les systèmes de gestion de vol, Vincent Mégaïdes, responsable de la stratégie avionique de vol, présente deux innovations destinées à rendre l'aviation commerciale "plus verte".
Quelques jours après l'annonce d'un plan de 15 milliards d'euros pour la filière aéronautique, touchée de plein fouet par les conséquences de la pandémie de coronavirus, le groupe électronique affirme que ses programmes destinés à "décarboner" l’aviation civile vont être raccourcis "de deux à trois ans" pour être commercialisés plus rapidement. "Notre objectif est de réduire les émissions carbonées de 10 %", lance Vincent Mégaïdes. Le plan gouvernemental a en effet mis l'accent sur le futur "avion vert".
Réduire la taille des équipements
Pour l'atteindre, Thales qui est "l'un des acteurs les plus forts de son secteur et le seul à avoir les deux segments, bord et sol", selon l'ingénieur, travaille précisément à mieux connecter l'avionique et le contrôle aérien. Ce premier volet doit être déployé "à grande échelle dès 2023", nous promet-on.
Mais pour obtenir ce gain de 10 % d’émission, Thales développe également "l'électrification et hybridation des appareils" notamment à Chatou (Yvelines) et travaille "à réduire le poids et le volume des équipements embarqués".
Didier Poisson, pilote d'essai Thales, présente Pureflyt, le nouveau Flight management systems (FMS), le cerveau de l'avion. Avec les systèmes actuellement en fonction, les modifications de trajectoires nécessitent "plusieurs corrections". Des opérations qui ont une incidence sur la consommation, le temps de vol, mais aussi sur les "embouteillages" à l'approche des aéroports. L'avancée de ce nouveau FMS, insiste Vincent Mégaïdes c'est l'interactivité du cerveau de l’aéronef avec "les composantes sols, la compagnie aérienne et le contrôle aérien".
Connecter cockpit et contrôle aérien
L'ingénieur fait la transition avec le deuxième étage de la nouvelle solution Thales : "l'Air traffic flow management", "une approche beaucoup plus globale du contrôle aérien", dit-il. "Jusqu'à maintenant, le monde du cockpit et le monde du contrôle aérien étaient faiblement connectés", souligne Vincent Mégaïdes. Les "constellations satellitaires", vont permettre des flux de données importants entre les appareils et le sol.
Pour leur développement, l'Air traffic flow management et Pureflyt ont bénéficié d'un recours massif à l’intelligence artificielle : plus de 2 milliards de scénarios ont pu être testés permettant "d’accumuler une expérience correspondant à 100 millions d’heures de vol".
Quelques jours après l'annonce d'un plan de 15 milliards d'euros pour la filière aéronautique, touchée de plein fouet par les conséquences de la pandémie de coronavirus, le groupe électronique affirme que ses programmes destinés à "décarboner" l’aviation civile vont être raccourcis "de deux à trois ans" pour être commercialisés plus rapidement. "Notre objectif est de réduire les émissions carbonées de 10 %", lance Vincent Mégaïdes. Le plan gouvernemental a en effet mis l'accent sur le futur "avion vert".
Réduire la taille des équipements
Pour l'atteindre, Thales qui est "l'un des acteurs les plus forts de son secteur et le seul à avoir les deux segments, bord et sol", selon l'ingénieur, travaille précisément à mieux connecter l'avionique et le contrôle aérien. Ce premier volet doit être déployé "à grande échelle dès 2023", nous promet-on.
Mais pour obtenir ce gain de 10 % d’émission, Thales développe également "l'électrification et hybridation des appareils" notamment à Chatou (Yvelines) et travaille "à réduire le poids et le volume des équipements embarqués".
Didier Poisson, pilote d'essai Thales, présente Pureflyt, le nouveau Flight management systems (FMS), le cerveau de l'avion. Avec les systèmes actuellement en fonction, les modifications de trajectoires nécessitent "plusieurs corrections". Des opérations qui ont une incidence sur la consommation, le temps de vol, mais aussi sur les "embouteillages" à l'approche des aéroports. L'avancée de ce nouveau FMS, insiste Vincent Mégaïdes c'est l'interactivité du cerveau de l’aéronef avec "les composantes sols, la compagnie aérienne et le contrôle aérien".
Connecter cockpit et contrôle aérien
L'ingénieur fait la transition avec le deuxième étage de la nouvelle solution Thales : "l'Air traffic flow management", "une approche beaucoup plus globale du contrôle aérien", dit-il. "Jusqu'à maintenant, le monde du cockpit et le monde du contrôle aérien étaient faiblement connectés", souligne Vincent Mégaïdes. Les "constellations satellitaires", vont permettre des flux de données importants entre les appareils et le sol.
Pour leur développement, l'Air traffic flow management et Pureflyt ont bénéficié d'un recours massif à l’intelligence artificielle : plus de 2 milliards de scénarios ont pu être testés permettant "d’accumuler une expérience correspondant à 100 millions d’heures de vol".