Stellantis pourrait arrêter sa production de véhicules électriques au Royaume-Uni

Konskie, Poland - January 16, 2024: Stellantis company logo displayed on mobile phone

Sellantis, maison mère de Fiat, Peugeot, Citroën et Opel/Vauxhall, dispose de deux principaux sites de fabrication dans le pays à Ellesmere Port (nord de l'Angleterre) et Luton (au nord de Londres).

Crédit photo piter2121 /Adobe Stock
Le constructeur automobile Stellantis pourrait arrêter sa production au Royaume-Uni faute de soutien suffisant sur l'électrique, alors que le parti travailliste, donné gagnant aux élections du 4 juillet, promet d'avancer de cinq ans l'interdiction de la vente des voitures neuves roulant à l'essence et au gazole.

"Le fait est que la demande [de voitures électriques, NDLR] n'est pas là, contrairement aux attentes", a indiqué Maria Grazia Davino, directrice générale de Stellantis au Royaume-Uni, le 25 juin à Londres. "Nous avons besoin que le gouvernement soutienne" la demande, a-t-elle insisté.

Sellantis, maison mère de Fiat, Peugeot, Citroën et Opel/Vauxhall, dispose de deux principaux sites de fabrication dans le pays à Ellesmere Port (nord de l'Angleterre) et Luton (au nord de Londres).

"Nous avons entrepris de gros investissements [au Royaume-Uni]. Mais si ce marché devient hostile pour nous, alors nous envisagerons de produire ailleurs", a-t-elle ajouté, précisant toutefois que la décision n'est pas "actuellement sur la table" et que le groupe est ouvert aux discussions.

Échéance de l'interdiction de la vente de véhicules neufs thermiques

L'actuel gouvernement conservateur avait repoussé, en septembre dernier, l'interdiction de la vente des voitures neuves roulant à l'essence et au gazole au Royaume-Uni à 2035, contre l'objectif précédemment fixé de 2030.

Le parti travailliste a promis qu'il rétablirait l'objectif de 2030, sans préciser notamment si des véhicules hybrides pourraient être vendus après 2030.

L'industrie automobile "n'a pas besoin d'un changement des règles du jeu" a réagi Mike Hawes, directeur général de l'association sectorielle SMMT, appelant le gouvernement à "fixer l'objectif" une bonne fois pour toutes.

"Nous avons [déjà] un calendrier très, très serré" dans le plan actuel "qui nous amènera à 80 % [de voitures électriques] d'ici 2030", a-t-il rappelé.

Il plaide pour des incitations financières à l'achat de véhicules électriques – alors que le gouvernement conservateur avait notamment mis un terme, en 2022, à une subvention de 1.500 livres versée aux acquéreurs de certaines voitures électriques neuves.

Taxes et droits de douanes

"Réduire de moitié la TVA sur les achats de nouveaux véhicules électriques au cours des trois prochaines années permettrait" de mettre en circulation "300.000 voitures zéro émissions de plus" que prévu, suggère notamment la SMMT.

Selon l'organisation, des politiques ciblées mises en œuvre par le prochain gouvernement pourraient "générer une croissance de 50 Md£ (59 Md€) au cours de la prochaine décennie" et remplacer "plus de 17 millions de voitures à combustibles fossiles par des véhicules à zéro émission d'ici la fin de 2035".

Stellantis avait déjà agité, il y a un peu plus d'un an, la menace de fermetures d'usines au Royaume-Uni faute d'un aménagement de l'accord commercial avec l'UE post-Brexit, qui se serait notamment traduit par l'imposition cette année de droits de douane de 10 % sur les véhicules électriques traversant la Manche.

Mais Londres et Bruxelles s'étaient finalement mis d'accord en décembre pour reporter de trois ans l'entrée en vigueur de ces nouvelles règles.

La rédaction (avec l'AFP)

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