Scania confirme 5.000 suppressions de postes

Le constructeur suédois de poids lourds Scania, propriété du groupe allemand Volkswagen, a confirmé vendredi un plan de 5.000 suppressions d'emplois, soit près de 10% de ses effectifs, en raison de l'effet de la crise du Covid-19 sur la demande.
"Nous faisons désormais face à la mesure difficile de devoir réduire (les effectifs de) l'entreprise de 5.000 employés au niveau mondial", a déclaré Henrik Henriksson, le PDG du groupe Scania à l’occasion de la présentation des résultats semestriels du groupe. Il avait évoqué pour la première fois ce projet début juin.
Ce plan s'inscrit dans le cadre d'"un travail intense et global pour adapter les coûts de Scania à plus long terme", afin de renouer avec les bénéfices après des pertes au cours du deuxième trimestre. Entre avril et juin, Scania, qui est rattaché à la division poids lourds Traton de Volkswagen qui le détient à 100%, est tombé dans le rouge, avec une perte nette de 544 millions de couronnes (environ 55 millions d'euros). Le chiffre d'affaires, plombé par la très mauvaise conjoncture liée au Covid-19, a plongé de 38 %, à 25,4 milliards de couronnes.
Les effectifs du groupe ont déjà commencé à baisser : fin juin, il employait 50.000 personnes, contre 52.600 un an plus tôt. Un millier de postes de cols blancs au siège du groupe à Södertälje, près de Stockholm, sont notamment visés par le nouveau plan de suppressions d'emplois. Scania n'a pas précisé où pourraient avoir lieu le reste des suppressions de postes. Outre la Suède, le constructeur a notamment des usines au Brésil, en France, aux Pays-Bas ou encore en Thaïlande.

L'ensemble des marques touchées

La maison-mère de Scania, Traton, qui regroupe au sein de Volkswagen également Man et la marque VW Caminhões e Ônibus qui dessert le marché africain et l'Amérique latine, a vu ses ventes au premier semestre chuter de 37 % sur un an à 77.700 unités.
Les commandes ont baissé de 27 % et la société affiche une perte d'exploitation de 220 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année. Les opérations "se stabilisent lentement après une sévère chute en avril", a noté Matthias Gründler, patron de Traton.
L'entité, dont une part minoritaire a été introduite en bourse en juin 2019, s'attend à une chute "dramatique" du nombre de véhicules vendus et "ne peut pas exclure une perte opérationnelle", a ajouté le directeur financier, Christian Schilz.
Chez Man, qui souffre également de la pandémie, une vaste restructuration et une "suppression significative" d'emplois sont prévus, avait confirmé jeudi le directeur financier du groupe Volkswagen, Frank Witter, sans donner de détails.

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