Les groupes pétroliers Alfandi Petroleum Group (APG), basé à Hong Kong, et Netoil, dont le siège est à Dubaï, ont déposé mardi 24 juillet des offres de reprise de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne. Selon l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, les offres, déposées devant le tribunal de commerce de Rouen, prévoient toutes les deux le maintien des 550 emplois que compte cette raffinerie. Ces offres vont être étudiées par le tribunal qui s'est donné jusqu'au 24 août pour en recevoir d'éventuelles autres. Il a prévu de rendre sa décision le 4 septembre. Dans le même temps, il a ordonné la prolongation de la période d'observation jusqu'au 24 septembre. Philippe Billant, le directeur de la raffinerie, a indiqué que les deux dossiers étaient "incomplets" et ne permettaient en l'état pas d'assurer un projet de reprise qui garantisse "la pérennité" du site. "Ces deux dossiers sont l'un et l'autre assortis de conditions suspensives, liées notamment à des autorisations et agréments administratifs et réglementaires", a-t-il précisé. Selon le directeur, ces offres sont basées "sur un approvisionnement en pétrole brut du Moyen-Orient et en Afrique de l'Ouest à des prix attractifs pour rendre le site compétitif". La nouvelle a été accueillie avec satisfaction par les représentants de l'intersyndicale. "Je suis soulagé. On est vivant. On continue. La liquidation aurait été une trahison", a déclaré Yvon Scornet, son porte-parole, à l'issue de l'audience. Cette raffinerie, ouverte en 1929, a été placée en redressement judiciaire le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse. Arrêtées courant janvier, ses activités ont repris temporairement à la mi-juin après la signature d'un contrat ponctuel avec la compagnie anglo-néerlandaise Shell.