Le groupe allemand Infineon, qui figure parmi les plus grands fabricants mondiaux de puces électroniques, a annoncé mardi que la pénurie de semi-conducteurs générée par la crise du Covid-19 devrait se prolonger jusqu’en 2022.
Le fabricant allemand Infineon a fait état mardi de stocks à leur "plus bas historique", le président du directoire, Reinhard Ploss, déclarant ainsi que "les stocks sont au plus bas, nos puces passent directement de la production aux utilisateurs finaux".
Dans son usine en Malaisie employant 8.000 personnes dans l’État de Malacca, Infineon a dû interrompre la production pendant vingt jours en juin à cause des mesures de confinement locales. Le manque à produire s’est par conséquent élevé entre "400 et 500 millions" de semi-conducteurs dans ce centre qui les teste et les emballe, a indiqué Reinhard Ploss, ajoutant que la production sur ce site serait rétablie "d’ici fin août".
En plus de la crise sanitaire, Infineon a dû composer avec les aléas climatiques. À Austin, au Texas, un site de production a été touché par une tempête cet hiver mais la production, qui en a souffert, a désormais retrouvé son niveau habituel. En outre, les récentes crues dévastatrices dans plusieurs régions de l’ouest de l’Allemagne ont aussi eu un impact sur la chaîne de production, comme l’a expliqué Reinhard Ploss.
Une offre loin de satisfaire la demande
Le secteur est touché par un déséquilibre inédit entre une demande au plus haut et une offre insuffisante, notamment en raison des perturbations liées à pandémie.
Alors que les capacités de production du Munichois sont freinées, les carnets de commandes sont pleins au point de représenter deux années de ventes, alimentés par l’appétit des consommateurs pour les produits électroniques. Ce qui fait estimer le délai "jusqu’en 2022" pour "retrouver un équilibre offre-demande", selon le président du directoire d’Infineon.
D’avril à juin, le chiffre d’affaires d’Infineon a grapillé 1 % de croissance sur le précédent trimestre à 2,72 milliards d’euros. Dans le secteur automobile, premier débouché de l’entreprise, la demande de composants est très forte pour alimenter le boom des véhicules électriques. Mais les constructeurs se trouvent en concurrence avec d’autres industries gourmandes en puces – ordinateurs, smartphones, objets connectés – qui captent une bonne part de l’offre.
En Allemagne, Infineon n’est pas le seul à être impacté. Selon une enquête trimestrielle de l’institut munichois IFO, près des deux tiers des entreprises industrielles du pays signalent à ce jour des problèmes de livraisons de produits semi-finis qui vont entraver la production. D’avril à juillet la proportion d’entreprises concernées est passée de 45 à 63,8 %. La pénurie affecte particulièrement les équipementiers électriques (84,4 %) ainsi que les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs (83,4 %) selon l’IFO.
Dans son usine en Malaisie employant 8.000 personnes dans l’État de Malacca, Infineon a dû interrompre la production pendant vingt jours en juin à cause des mesures de confinement locales. Le manque à produire s’est par conséquent élevé entre "400 et 500 millions" de semi-conducteurs dans ce centre qui les teste et les emballe, a indiqué Reinhard Ploss, ajoutant que la production sur ce site serait rétablie "d’ici fin août".
En plus de la crise sanitaire, Infineon a dû composer avec les aléas climatiques. À Austin, au Texas, un site de production a été touché par une tempête cet hiver mais la production, qui en a souffert, a désormais retrouvé son niveau habituel. En outre, les récentes crues dévastatrices dans plusieurs régions de l’ouest de l’Allemagne ont aussi eu un impact sur la chaîne de production, comme l’a expliqué Reinhard Ploss.
Une offre loin de satisfaire la demande
Le secteur est touché par un déséquilibre inédit entre une demande au plus haut et une offre insuffisante, notamment en raison des perturbations liées à pandémie.
Alors que les capacités de production du Munichois sont freinées, les carnets de commandes sont pleins au point de représenter deux années de ventes, alimentés par l’appétit des consommateurs pour les produits électroniques. Ce qui fait estimer le délai "jusqu’en 2022" pour "retrouver un équilibre offre-demande", selon le président du directoire d’Infineon.
D’avril à juin, le chiffre d’affaires d’Infineon a grapillé 1 % de croissance sur le précédent trimestre à 2,72 milliards d’euros. Dans le secteur automobile, premier débouché de l’entreprise, la demande de composants est très forte pour alimenter le boom des véhicules électriques. Mais les constructeurs se trouvent en concurrence avec d’autres industries gourmandes en puces – ordinateurs, smartphones, objets connectés – qui captent une bonne part de l’offre.
En Allemagne, Infineon n’est pas le seul à être impacté. Selon une enquête trimestrielle de l’institut munichois IFO, près des deux tiers des entreprises industrielles du pays signalent à ce jour des problèmes de livraisons de produits semi-finis qui vont entraver la production. D’avril à juillet la proportion d’entreprises concernées est passée de 45 à 63,8 %. La pénurie affecte particulièrement les équipementiers électriques (84,4 %) ainsi que les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs (83,4 %) selon l’IFO.