L'ouragan Harvey, qui a touché la région phare de production de l'or noir, perturbe l'industrie pétrolière américaine même si les stocks actuels sont suffisamment élevés pour limiter l'impact, estiment les spécialistes.
La côte texane, qui accueille près d'un tiers des capacités de raffinerie de pétrole des États-Unis, est ravagée depuis vendredi 25 août par le plus puissant ouragan qui ait touché l'État depuis 1961. Par prudence, 98 des 737 plateformes de production pétrolières ont été évacuées dans le golfe du Mexique, soit 13,3 % des installations de la région, selon une estimation du Bureau de régulation de l'environnement et de la sécurité (BSEE). Le golfe du Mexique fournit à lui seul 20 % de la production américaine.
Les services météorologiques américains ont rétrogradé Harvey en tempête tropicale samedi mais des pluies torrentielles se déversent depuis sur la région. Et le pic des inondations ne devrait être atteint que mercredi ou jeudi, compromettant la réouverture des raffineries. "Ce sont environ 18,94 % de la production actuelle de pétrole du golfe du Mexique qui ont été mis à l'arrêt", a précisé le BSEE. Environ 18,12 % de la production de gaz naturel sont également suspendus.
ExxonMobil, qui a dû se résoudre dimanche à mettre à l'arrêt son complexe de Baytown, l'un des plus grands du monde, n'était pas en mesure lundi d'estimer l'impact financier de cette fermeture. "ExxonMobil se concentre en priorité sur la sécurité de ses employés, contractuels et des communautés dans les zones touchées par Harvey", a insisté le groupe.
"Par prudence, 98 des 737 plateformes ont été évacuées"
"L'information sur l'ampleur des dommages causés aux infrastructures pétrolières et gazières reste limitée actuellement", constatent les analystes de Goldman Sachs tout en soulignant que "les problèmes sont plus importants du côté du raffinage que du côté de la production". Selon leurs estimations, les capacités de raffinage étaient affectées dimanche à hauteur d'environ 3 millions de barils par jour, soit 16,5 % des capacités totales de raffinage des États-Unis. À ce stade, il s'agit surtout de prévention, "seulement quelques problèmes mineurs d'inondations ayant été rapportés", ont-ils expliqué. Des fermetures supplémentaires de raffineries pourraient intervenir dans les prochains jours en raison de la lente progression de la tempête, ajoute de son côté James Williams de WTRG Economics. Et donc engendrer des dommages plus importants.
L'impact sur la production est moindre, avec une capacité d'environ 1 million de barils par jour affectée, soit environ 11 % de la production totale des États-Unis, selon Goldman Sachs. "Les inondations en cours pourraient toutefois avoir un impact plus important sur la production à terre, dans le bassin d'Eagle Ford", ajoutent les analystes.
Même si les stocks de produits pétroliers aux États-Unis sont à un niveau élevé, "il pourrait cependant y avoir à court terme des pénuries d'essence et de fuel", observe en outre James Williams. Car si la plupart des raffineries seront en mesure de reprendre leur activité une semaine ou deux après la fin des pluies, "certaines pourraient retarder le redémarrage et décider d'effectuer les travaux de maintenance habituellement réalisés à l'automne avec quelques semaines d'avance". D'autant que le BSEE avait dès dimanche prévenu qu'une fois l'épisode météorologique terminé, les infrastructures seront inspectées avant leur remise en route. Lundi, l'autorité américaine de surveillance des industries chimiques (CSB) a, elle, émis un bulletin d'alerte sécurité exhortant les raffineries pétrolières et pétrochimiques à la plus grande prudence lors du redémarrage de leurs activités, un processus délicat qui pourrait s'avérer plus long que prévu.
Toutes ces incertitudes faisaient grimper les prix de l'essence cotée sur la plateforme de l'opérateur CME. Ils atteignaient 1,7248 dollar le gallon (3,79 litres) mardi contre 1,7123 dollar le gallon lundi. Ils étaient montés dimanche soir dans les échanges électroniques jusqu'à 1,7799 dollar, à leur plus haut niveau depuis juin 2015. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, la référence américaine, a, lui, perdu 1,30 dollar pour clôturer à 46,57 dollars lundi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le marché redoutant que la demande de brut soit affectée par la tempête. Mardi, il reprenait 16 cents à 46,73 dollars dans les échanges électroniques, sous l'effet d'achats à bon compte.
Les services météorologiques américains ont rétrogradé Harvey en tempête tropicale samedi mais des pluies torrentielles se déversent depuis sur la région. Et le pic des inondations ne devrait être atteint que mercredi ou jeudi, compromettant la réouverture des raffineries. "Ce sont environ 18,94 % de la production actuelle de pétrole du golfe du Mexique qui ont été mis à l'arrêt", a précisé le BSEE. Environ 18,12 % de la production de gaz naturel sont également suspendus.
ExxonMobil, qui a dû se résoudre dimanche à mettre à l'arrêt son complexe de Baytown, l'un des plus grands du monde, n'était pas en mesure lundi d'estimer l'impact financier de cette fermeture. "ExxonMobil se concentre en priorité sur la sécurité de ses employés, contractuels et des communautés dans les zones touchées par Harvey", a insisté le groupe.
"Par prudence, 98 des 737 plateformes ont été évacuées"
"L'information sur l'ampleur des dommages causés aux infrastructures pétrolières et gazières reste limitée actuellement", constatent les analystes de Goldman Sachs tout en soulignant que "les problèmes sont plus importants du côté du raffinage que du côté de la production". Selon leurs estimations, les capacités de raffinage étaient affectées dimanche à hauteur d'environ 3 millions de barils par jour, soit 16,5 % des capacités totales de raffinage des États-Unis. À ce stade, il s'agit surtout de prévention, "seulement quelques problèmes mineurs d'inondations ayant été rapportés", ont-ils expliqué. Des fermetures supplémentaires de raffineries pourraient intervenir dans les prochains jours en raison de la lente progression de la tempête, ajoute de son côté James Williams de WTRG Economics. Et donc engendrer des dommages plus importants.
L'impact sur la production est moindre, avec une capacité d'environ 1 million de barils par jour affectée, soit environ 11 % de la production totale des États-Unis, selon Goldman Sachs. "Les inondations en cours pourraient toutefois avoir un impact plus important sur la production à terre, dans le bassin d'Eagle Ford", ajoutent les analystes.
Même si les stocks de produits pétroliers aux États-Unis sont à un niveau élevé, "il pourrait cependant y avoir à court terme des pénuries d'essence et de fuel", observe en outre James Williams. Car si la plupart des raffineries seront en mesure de reprendre leur activité une semaine ou deux après la fin des pluies, "certaines pourraient retarder le redémarrage et décider d'effectuer les travaux de maintenance habituellement réalisés à l'automne avec quelques semaines d'avance". D'autant que le BSEE avait dès dimanche prévenu qu'une fois l'épisode météorologique terminé, les infrastructures seront inspectées avant leur remise en route. Lundi, l'autorité américaine de surveillance des industries chimiques (CSB) a, elle, émis un bulletin d'alerte sécurité exhortant les raffineries pétrolières et pétrochimiques à la plus grande prudence lors du redémarrage de leurs activités, un processus délicat qui pourrait s'avérer plus long que prévu.
Toutes ces incertitudes faisaient grimper les prix de l'essence cotée sur la plateforme de l'opérateur CME. Ils atteignaient 1,7248 dollar le gallon (3,79 litres) mardi contre 1,7123 dollar le gallon lundi. Ils étaient montés dimanche soir dans les échanges électroniques jusqu'à 1,7799 dollar, à leur plus haut niveau depuis juin 2015. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, la référence américaine, a, lui, perdu 1,30 dollar pour clôturer à 46,57 dollars lundi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le marché redoutant que la demande de brut soit affectée par la tempête. Mardi, il reprenait 16 cents à 46,73 dollars dans les échanges électroniques, sous l'effet d'achats à bon compte.