Toujours convalescente après son effondrement en 2008, la sidérurgie européenne et américaine fait face à un nouveau défi : le ralentissement de la Chine qui déverse sur le marché mondial ses excédents d'acier à des prix défiant toute concurrence.
Alors que le secteur connaît depuis sept ans une reprise fragile, la sidérurgie est confrontée au dumping de l'industrie chinoise. "La demande d'acier en Europe est encore inférieure de 25 % à celle de 2007 et les bénéfices de la reprise sont largement absorbés par des importations provenant de pays tiers comme la Chine", explique Charles de Lusignan, responsable de la communication d'Eurofer, le groupe de pression de l'acier en Europe.
De l'autre côté de l'Atlantique, même constat : "La sidérurgie américaine se trouve dans une situation désastreuse, avec des importations record et des sites qui tournent au ralenti, entraînant des dizaines de milliers de licenciements", s'est insurgé récemment Thomas Gibson, président de l'Institut américain du fer et de l'acier (AISI).
Concurrence déloyale
La Chine, qui représente la moitié de la production mondiale d'acier et dont l'économie tourne au ralenti, se retrouve aujourd'hui avec des surcapacités de 340 millions de tonnes, soit le double de la production européenne. Le directeur général d'ArcelorMittal, Aditya Mittal, a tiré la sonnette d'alarme cet automne, à un moment où le titre du groupe s'enfonce en Bourse et se trouve sous la barre des 4 euros, son plus-bas historique.
Selon les statistiques d'Eurofer, les importations d'acier chinois ont doublé en Europe en 2014 pour atteindre 4,5 millions de tonnes et elles devraient à nouveau doubler cette année. Certes, la quantité se limite à 2,5 % de la production de l'UE, mais l'acier chinois exerce une forte pression sur les prix, comme le souligne Charles de Lusignan : "La Chine vend ses excédents sur les marchés européens à des prix qui ne couvrent même pas les coûts (de production)".
Les sidérurgistes des deux régions en appellent désormais aux autorités pour freiner l'arrivée d'acier low cost sur leurs marchés, exigeant même que le statut d'économie de marché ne soit pas accordé à la Chine l'an prochain.
De l'autre côté de l'Atlantique, même constat : "La sidérurgie américaine se trouve dans une situation désastreuse, avec des importations record et des sites qui tournent au ralenti, entraînant des dizaines de milliers de licenciements", s'est insurgé récemment Thomas Gibson, président de l'Institut américain du fer et de l'acier (AISI).
Concurrence déloyale
La Chine, qui représente la moitié de la production mondiale d'acier et dont l'économie tourne au ralenti, se retrouve aujourd'hui avec des surcapacités de 340 millions de tonnes, soit le double de la production européenne. Le directeur général d'ArcelorMittal, Aditya Mittal, a tiré la sonnette d'alarme cet automne, à un moment où le titre du groupe s'enfonce en Bourse et se trouve sous la barre des 4 euros, son plus-bas historique.
Selon les statistiques d'Eurofer, les importations d'acier chinois ont doublé en Europe en 2014 pour atteindre 4,5 millions de tonnes et elles devraient à nouveau doubler cette année. Certes, la quantité se limite à 2,5 % de la production de l'UE, mais l'acier chinois exerce une forte pression sur les prix, comme le souligne Charles de Lusignan : "La Chine vend ses excédents sur les marchés européens à des prix qui ne couvrent même pas les coûts (de production)".
Les sidérurgistes des deux régions en appellent désormais aux autorités pour freiner l'arrivée d'acier low cost sur leurs marchés, exigeant même que le statut d'économie de marché ne soit pas accordé à la Chine l'an prochain.