Jusqu’ici relativement protégé de l’épidémie de Covid-19, Figeac redoute les effets de la crise mondiale du secteur aéronautique sur les emplois locaux.
Grâce aux équipementiers Ratier et Figeac Aéro, Figeac, la sous-préfecture lotoise constitue le cœur de la "Mecanic Vallée". Si Ratier résiste plutôt bien à la crise qui secoue le secteur aéronautique, notamment grâce à son activité militaire, le groupe Figeac Aéro a engagé des négociations sur un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant la suppression de 320 postes sur un total de 966 sur le site de Figeac, qui représente plus de 70% de son chiffre d’affaires. "Il y a beaucoup de jeunes dans la région, pas tous des locaux à la base, qui sont venus travailler à Figeac Aéro et Ratier. Mais dans la mesure où le bassin aéronautique va très mal, ils vont partir", regrette Christophe Carmentran, délégué CFE-CGC à Figeac Aéro, qui y travaille depuis 18 ans. Les départs anticipés à la retraite font figure de variable d'ajustement dans les plans sociaux, avec un effet d'amortisseur social. Mais chez Figeac-Aéro, société créée il y a 30 ans, les salariés en sont encore loin.
Beaucoup d'emplois indirects
La chute brutale de la production pendant le confinement a contraint les deux équipementiers à ne plus renouveler les CDD et les intérimaires. Une décision qui a un impact direct sur l’activité de la ville, notamment sur les locations de biens immobiliers. "Il n’y a pas vraiment d’effet sur les ventes mais en location c’est évident : chaque année, ils embauchent une cinquantaine de personnes dans les usines (des apprentis, des CDD, des intérimaires), ce sont des nouveaux locataires ici", explique Pascal Jeandet, de l’agence Figeac Immobilier. Par ricochet, ces licenciements menacent donc toute l’économie locale, étroitement liée aux emplois industriels.
Si les entreprises sont pour l’instant soutenues par les dispositifs d’aide à l’activité mis en place par l’État, le pire est à craindre dans les prochains mois pour les entreprises les plus fragiles, selon le président de la chambre de Commerce et de l’industrie (CCI) du Lot. "Un emploi de l’aéronautique, c’est 2,5 emplois indirects. Il faut imaginer que des gens vont se trouver avec un pouvoir d’achat réduit au courant du 1er semestre 2021. Ces personnes ne consommeront pas de pâtisserie le dimanche et vont retarder l'achat immobilier qu’ils avaient prévu, par exemple", explique Jean Hugon. Témoin, Robin Vialelles qui a choisi il y a six ans d’installer sa boulangerie près de l’usine de Figeac Aéro. Le confinement et la baisse de l’activité dans la zone depuis mars l’ont contraint à se séparer de quatre employés sur onze, pour une seule embauche.
Beaucoup d'emplois indirects
La chute brutale de la production pendant le confinement a contraint les deux équipementiers à ne plus renouveler les CDD et les intérimaires. Une décision qui a un impact direct sur l’activité de la ville, notamment sur les locations de biens immobiliers. "Il n’y a pas vraiment d’effet sur les ventes mais en location c’est évident : chaque année, ils embauchent une cinquantaine de personnes dans les usines (des apprentis, des CDD, des intérimaires), ce sont des nouveaux locataires ici", explique Pascal Jeandet, de l’agence Figeac Immobilier. Par ricochet, ces licenciements menacent donc toute l’économie locale, étroitement liée aux emplois industriels.
Si les entreprises sont pour l’instant soutenues par les dispositifs d’aide à l’activité mis en place par l’État, le pire est à craindre dans les prochains mois pour les entreprises les plus fragiles, selon le président de la chambre de Commerce et de l’industrie (CCI) du Lot. "Un emploi de l’aéronautique, c’est 2,5 emplois indirects. Il faut imaginer que des gens vont se trouver avec un pouvoir d’achat réduit au courant du 1er semestre 2021. Ces personnes ne consommeront pas de pâtisserie le dimanche et vont retarder l'achat immobilier qu’ils avaient prévu, par exemple", explique Jean Hugon. Témoin, Robin Vialelles qui a choisi il y a six ans d’installer sa boulangerie près de l’usine de Figeac Aéro. Le confinement et la baisse de l’activité dans la zone depuis mars l’ont contraint à se séparer de quatre employés sur onze, pour une seule embauche.