Avec une dizaine de sites en phase de fermeture, de réduction des capacités ou de cession, l'ajustement du raffinage se poursuit en Europe. La France n'échappe pas à cette tendance avec la vente en cours de raffineries de Petit-Couronne et Berre. Sur fond de débat sur la transition énergétique et face aux besoins mondiaux, les pétroliers exhortent la France à préserver son bouquet énergétique, voire à l'étendre au gaz de schiste.
Avec des impacts sur les trafics portuaires, les capacités de raffinage en France sont passées de 95 millions de tonnes (Mt) en 2009 à près de 82 Mt. Après l'arrêt des sites Total à Dunkerque et Petroplus à Reischstett, deux raffineries sont aujourd'hui menacées de fermeture si leur procédure de cession n'aboutit pas à Petit-Couronne (Petroplus) et Berre (LyondellBasell). Dans le même temps, les capacités de raffinage de Gonfreville (Total) ont été réduites. Pour l'Ufip, l'ajustement devrait se stabiliser en France, qui compte aujourd'hui dix raffineries, et se poursuivre en Europe. Sur le continent, la fédération professionnelle recense une dizaine de sites en phase de fermeture, de réduction de capacité ou de cession.