"Le contexte européen de baisse de la consommation combiné à la hausse des importations d'acier et à des coûts de production non compétitifs en lien avec les droits CO2 nous contraint à poursuivre, sur le site de Fos-sur-Mer, un fonctionnement à un haut-fourneau de façon durable", confirme le groupe, une information initiale du quotidien La Provence.
"Durant la phase de transition vers la décarbonation, le site de Fos-sur-Mer poursuivra la marche à un seul haut-fourneau", poursuit le deuxième sidérurgiste mondial. En 2026, après sa réfection, le haut-fourneau 1 prendra le relais du second avec les mêmes conditions de fonctionnement. Arcelor compte deux hauts-fourneaux à Fos d'une capacité chacun 2 Mt de fonte par an. C'est l'une des deux usines du groupe en France, avec celle de Dunkerque (Nord) — le plus important site d'ArcelorMittal en Europe —, à compter des hauts-fourneaux.
Principaux émetteurs du site
ArcelorMittal qui, avec ses sites de Dunkerque et Fos, représente 4 % des émissions françaises totales de gaz à effet de serre, a engagé des projets de transformation industrielle sachant qu'à Fos, les hauts-fourneaux sont les principaux émetteurs du site, une situation régulièrement dénoncée par les riverains.
Pour sa décarbonation, le groupe s'appuie sur le démarrage du four poche (qui permet d'utiliser plus d'acier recyclé) dont il attend les premiers résultats tangibles dès 2025, avant de poursuivre "les études relatives au projet de four à arc électrique à horizon 2030.
Concernant l'impact éventuel sur l'emploi, l'usine d'ArcelorMittal, qui emploie 2.500 salariés à Fos a fait travailler 1.500 personnes d'entreprises sous-traitants, doit engager "une étude plus précise" afin de définir les adaptations nécessaires d’un point de vue de l'organisation, fait valoir un porte-parole du site.
La rédaction (avec l'AFP)
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