Jean-Marc Ayrault a reçu mercredi 5 décembre à Matignon les sidérurgistes de Florange, convaincus d'avoir été floués par l'accord avec le géant de l'acier ArcelorMittal, qui scelle la fin des hauts-fourneaux. Les métallos réclamaient depuis vendredi la teneur du "compromis" conclu entre l’État et Lakshmi Mittal sur l'avenir du site mosellan après d'âpres tractations, dont ils ont été tenus à l'écart. La publication sur Lemonde.fr d'extraits de l'accord a "confirmé les inquiétudes" des métallos.
Le groupe s'engage à maintenir le niveau de production du train à chaud (qui transforme les brames, grosses plaques d'acier, en bobine de tôle) de Florange. Mais sur les 180 millions d'investissements envisagés sur cinq ans, seuls 53 millions concernent des investissements stratégiques. Pour autant, selon la fédération CFE-CGC de la métallurgie, il est "injustifié" de dire que "Matignon n'a rien obtenu". Entre 2008 et 2012, "sur le périmètre de Florange sans la phase liquide, ArcelorMittal a dépensé 25 millions par en moyenne en comptant tout. Dans l'accord Matignon, c'est 36 millions par an en moyenne, soit + 44 %", a calculé Xavier Le Coq. Quant aux hauts-fourneaux et autres activités de la phase liquide, en partie en sommeil depuis l'été 2011 et pour laquelle près de 749.000 heures de chômage partiel ont été demandées par ArcelorMittal, ils seront arrêtés "à l'issue de la procédure légale", soit au printemps 2013.
Le salut ne viendra pas non plus du projet de captage et stockage de CO2 (Ulcos), car "l'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange", dit le texte cité par Lemonde.fr. Le trouble va croissant aussi sur le site de Basse-Indre (Loire-Atlantique) où les salariés craignent des dommages collatéraux avec le transfert d'activités de leur usine vers Florange. L'emploi était l'un des enjeux et il n'y aura pas de plan social, comme l'a répété M. Ayrault mardi à l'Assemblée nationale.
Pas de plan social, mais la disparition des 629 emplois dédiés à la phase liquide. Les salariés seront reclassés "sur des bases exclusivement volontaires", via des dispositifs de fins de carrière ou de mobilités internes au site. Les 130 employés de la filiale Gepor bénéficieront de conditions similaires. "En prenant en compte les ouvriers nés en 1955, ce sont 25 % des effectifs de Florange qui sont concernés par un départ en retraite", estime François Pagano, délégué CFE-CGC.
Par ailleurs, la polémique sur les éventuels repreneurs n'est pas close. Selon "Le Républicain lorrain" de mercredi, deux "poids lourds" de la sidérurgie mondiale, le belge CMI et le russe Severstal étaient prêts à reprendre Florange.
Le groupe s'engage à maintenir le niveau de production du train à chaud (qui transforme les brames, grosses plaques d'acier, en bobine de tôle) de Florange. Mais sur les 180 millions d'investissements envisagés sur cinq ans, seuls 53 millions concernent des investissements stratégiques. Pour autant, selon la fédération CFE-CGC de la métallurgie, il est "injustifié" de dire que "Matignon n'a rien obtenu". Entre 2008 et 2012, "sur le périmètre de Florange sans la phase liquide, ArcelorMittal a dépensé 25 millions par en moyenne en comptant tout. Dans l'accord Matignon, c'est 36 millions par an en moyenne, soit + 44 %", a calculé Xavier Le Coq. Quant aux hauts-fourneaux et autres activités de la phase liquide, en partie en sommeil depuis l'été 2011 et pour laquelle près de 749.000 heures de chômage partiel ont été demandées par ArcelorMittal, ils seront arrêtés "à l'issue de la procédure légale", soit au printemps 2013.
Le salut ne viendra pas non plus du projet de captage et stockage de CO2 (Ulcos), car "l'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange", dit le texte cité par Lemonde.fr. Le trouble va croissant aussi sur le site de Basse-Indre (Loire-Atlantique) où les salariés craignent des dommages collatéraux avec le transfert d'activités de leur usine vers Florange. L'emploi était l'un des enjeux et il n'y aura pas de plan social, comme l'a répété M. Ayrault mardi à l'Assemblée nationale.
Pas de plan social, mais la disparition des 629 emplois dédiés à la phase liquide. Les salariés seront reclassés "sur des bases exclusivement volontaires", via des dispositifs de fins de carrière ou de mobilités internes au site. Les 130 employés de la filiale Gepor bénéficieront de conditions similaires. "En prenant en compte les ouvriers nés en 1955, ce sont 25 % des effectifs de Florange qui sont concernés par un départ en retraite", estime François Pagano, délégué CFE-CGC.
Par ailleurs, la polémique sur les éventuels repreneurs n'est pas close. Selon "Le Républicain lorrain" de mercredi, deux "poids lourds" de la sidérurgie mondiale, le belge CMI et le russe Severstal étaient prêts à reprendre Florange.