L’industrie aéronautique toulousaine, intimement liée à Airbus, est très lourdement affectée par la crise sanitaire qui paralyse le secteur aérien mondial.
Le chef d'entreprise Didier Cauquil parcourt, préoccupé, les allées de son usine où seulement six machines sur 32 fonctionnent : la crise du secteur aéronautique a mis à genoux la société, qui fabrique près de Toulouse des pièces détachées notamment pour Airbus. "Des centaines d'entreprises sous-traitantes sont en grande difficulté, c'est très dur pour nous... Les commandes annulées, on se retrouve avec un stock de pièces sur les étagères, je n'avais jamais vu ça. Et je ne suis pas le plus mal loti", confie le PDG de Cauquil SA, fondée en 1947 par son grand-père qui fabriquait à l'époque des moteurs de moto.
Seulement 25 % des 75 salariés travaillent, les autres sont au chômage partiel, car la société qui fait désormais partie du groupe français BT2I, a perdu 70 % de sa charge de travail. Le gouvernement, qui a déjà mis en place un plan de soutien à la filière automobile, doit dévoiler la semaine prochaine un plan de relance pour l'industrie aéronautique, sinistrée par l'épidémie de Covid-19.
Mais l'entrepreneur de 54 ans n'attend pas grand-chose du plan de relance de l'exécutif. "Moi, j'ai besoin de garanties de volume d'achats de la part de mes clients. Je n'ai aucune visibilité, on est complètement dans le flou". Cauquil, labellisée "Industrie du futur", fabrique par exemple des trappes de réservoir de carburant pour Airbus en titane, des portes d'issues de secours pour Bombardier, des crochets de porte du Boeing 737.
Licenciements à venir
Pour Amine Seddik, employé depuis 2005, Cauquil "ne va pas pouvoir garder tout le monde". "Presque toutes les machines sont à l'arrêt, les commandes annulées. Si je perds mon travail, ça va être compliqué d'en retrouver, tout le secteur va débaucher, j'ai une famille, deux enfants", s'inquiète ce magasinier de 39 ans. "On cherche des solutions pour l'éviter, mais on sait qu'on va devoir licencier. En septembre, il va y avoir une explosion de plans sociaux dans le secteur, prévoit le PDG. J'espère qu'on pourra les réembaucher, dès que l'activité reprendra".
En 2020, Cauquil tablait sur un chiffre d'affaires de 14 M EUR, mais il se situera finalement autour de 7 M EUR. En Occitanie, Airbus commande chaque année pour 5 M EUR à ses sous-traitants. Déjà Safran, Derichebourg ou Daher envisagent des centaines de suppressions de postes, selon les syndicats. 200.000 emplois sont liés à l’aéronautique en Occitanie. Airbus n'a pas enregistré de commandes d'avions et n'a livré que 24 appareils en avril.
Seulement 25 % des 75 salariés travaillent, les autres sont au chômage partiel, car la société qui fait désormais partie du groupe français BT2I, a perdu 70 % de sa charge de travail. Le gouvernement, qui a déjà mis en place un plan de soutien à la filière automobile, doit dévoiler la semaine prochaine un plan de relance pour l'industrie aéronautique, sinistrée par l'épidémie de Covid-19.
Mais l'entrepreneur de 54 ans n'attend pas grand-chose du plan de relance de l'exécutif. "Moi, j'ai besoin de garanties de volume d'achats de la part de mes clients. Je n'ai aucune visibilité, on est complètement dans le flou". Cauquil, labellisée "Industrie du futur", fabrique par exemple des trappes de réservoir de carburant pour Airbus en titane, des portes d'issues de secours pour Bombardier, des crochets de porte du Boeing 737.
Licenciements à venir
Pour Amine Seddik, employé depuis 2005, Cauquil "ne va pas pouvoir garder tout le monde". "Presque toutes les machines sont à l'arrêt, les commandes annulées. Si je perds mon travail, ça va être compliqué d'en retrouver, tout le secteur va débaucher, j'ai une famille, deux enfants", s'inquiète ce magasinier de 39 ans. "On cherche des solutions pour l'éviter, mais on sait qu'on va devoir licencier. En septembre, il va y avoir une explosion de plans sociaux dans le secteur, prévoit le PDG. J'espère qu'on pourra les réembaucher, dès que l'activité reprendra".
En 2020, Cauquil tablait sur un chiffre d'affaires de 14 M EUR, mais il se situera finalement autour de 7 M EUR. En Occitanie, Airbus commande chaque année pour 5 M EUR à ses sous-traitants. Déjà Safran, Derichebourg ou Daher envisagent des centaines de suppressions de postes, selon les syndicats. 200.000 emplois sont liés à l’aéronautique en Occitanie. Airbus n'a pas enregistré de commandes d'avions et n'a livré que 24 appareils en avril.