Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a dit vouloir faire de la France "la première nation" industrielle verte d'Europe, par le biais d'un futur projet de loi accélérant la création de nouveaux sites industriels et incitant à la décarbonation.
"Nous devons défendre une mondialisation respectueuse de la souveraineté des nations, attachée à la lutte contre les inégalités, protectrice du climat", a déclaré Bruno Le Maire en présentant ses vœux aux acteurs économiques à Bercy.
"Avec le président de la République, avec la Première ministre, nous engagerons donc la France dans une réindustrialisation verte rapide, massive, planifiée. Avec un objectif : que la France devienne la première nation de l'industrie verte en Europe", a-t-il ajouté. Le défi, "c'est la relocalisation industrielle", a-t-il dit.
Cette stratégie d'industrialisation verte, présentée comme l'une des trois priorités du ministère de l'Économie avec la baisse de l'inflation et le rétablissement des finances publiques, passera par la présentation cette année d'un projet de loi sur l'industrie verte.
Ce texte visera notamment "à accélérer les processus d'autorisation des nouveaux sites industriels", a développé le ministre. "Il n'y a aucune raison qu'en France, nous mettions deux ans à développer un site industriel, parfois trois, là où d'autres grandes nations arrivent à le faire en quelques mois", a-t-il jugé.
Fiscalité spécifique
Il s'agit aussi de favoriser la commande publique nationale, de financer l'innovation industrielle, de créer "de véritables outils d'épargne verte" ainsi qu'un environnement fiscal "plus attractif" pour l'industrie verte, selon le locataire de Bercy.
Après consultation des parties prenantes, le ministère de l'Économie espère présenter un texte en juin ou juillet, a-t-on appris auprès de Bercy. "Les batteries, les semi-conducteurs, l'hydrogène, l'électrolyse, la capture de carbone, il nous faudra identifier [...] quels sont les secteurs qu'on doit plus particulièrement pousser pour réussir la réindustrialisation verte", a indiqué le ministère.
La réussite de cette stratégie passe aussi par l'indépendance énergétique de la France, a estimé Bruno Le Maire, plaidant notamment pour le découplage, au niveau européen, du prix de l'électricité de celui du gaz, qui a connu une envolée avec la guerre en Ukraine, un sujet clivant au sein de l'UE.
"Inflation Reduction Act" européen
"Nous voulons que les premières mesures de réforme soient effectives dès 2023. Nous refusons de continuer à payer l’électricité nucléaire décarbonée au prix de l'électricité produite à partir des énergies fossiles", a-t-il martelé.
Le ministre a également plaidé pour une réplique européenne de l'"Inflation Reduction Act" mis en place par les États-Unis. Cette loi américaine accorde de généreuses subventions à certaines filières industrielles stratégiques (véhicules électriques, batteries...) mais est accusée par les Européens de fausser la concurrence.
Alors que Paris et Berlin affichent une mobilisation commune pour que les produits conçus en Europe bénéficient des mêmes avantages, Bruno Le Maire a déclaré qu'il se rendrait à Washington en février, avec son homologue allemand Robert Habeck, pour tenter d'obtenir des avancées sur le sujet.
"Avec le président de la République, avec la Première ministre, nous engagerons donc la France dans une réindustrialisation verte rapide, massive, planifiée. Avec un objectif : que la France devienne la première nation de l'industrie verte en Europe", a-t-il ajouté. Le défi, "c'est la relocalisation industrielle", a-t-il dit.
Cette stratégie d'industrialisation verte, présentée comme l'une des trois priorités du ministère de l'Économie avec la baisse de l'inflation et le rétablissement des finances publiques, passera par la présentation cette année d'un projet de loi sur l'industrie verte.
Ce texte visera notamment "à accélérer les processus d'autorisation des nouveaux sites industriels", a développé le ministre. "Il n'y a aucune raison qu'en France, nous mettions deux ans à développer un site industriel, parfois trois, là où d'autres grandes nations arrivent à le faire en quelques mois", a-t-il jugé.
Fiscalité spécifique
Il s'agit aussi de favoriser la commande publique nationale, de financer l'innovation industrielle, de créer "de véritables outils d'épargne verte" ainsi qu'un environnement fiscal "plus attractif" pour l'industrie verte, selon le locataire de Bercy.
Après consultation des parties prenantes, le ministère de l'Économie espère présenter un texte en juin ou juillet, a-t-on appris auprès de Bercy. "Les batteries, les semi-conducteurs, l'hydrogène, l'électrolyse, la capture de carbone, il nous faudra identifier [...] quels sont les secteurs qu'on doit plus particulièrement pousser pour réussir la réindustrialisation verte", a indiqué le ministère.
La réussite de cette stratégie passe aussi par l'indépendance énergétique de la France, a estimé Bruno Le Maire, plaidant notamment pour le découplage, au niveau européen, du prix de l'électricité de celui du gaz, qui a connu une envolée avec la guerre en Ukraine, un sujet clivant au sein de l'UE.
"Inflation Reduction Act" européen
"Nous voulons que les premières mesures de réforme soient effectives dès 2023. Nous refusons de continuer à payer l’électricité nucléaire décarbonée au prix de l'électricité produite à partir des énergies fossiles", a-t-il martelé.
Le ministre a également plaidé pour une réplique européenne de l'"Inflation Reduction Act" mis en place par les États-Unis. Cette loi américaine accorde de généreuses subventions à certaines filières industrielles stratégiques (véhicules électriques, batteries...) mais est accusée par les Européens de fausser la concurrence.
Alors que Paris et Berlin affichent une mobilisation commune pour que les produits conçus en Europe bénéficient des mêmes avantages, Bruno Le Maire a déclaré qu'il se rendrait à Washington en février, avec son homologue allemand Robert Habeck, pour tenter d'obtenir des avancées sur le sujet.