Une quinzaine de poids lourds bloquent depuis l'aube du 16 avril les accès au site et "plus aucun camion" ne peut entrer ou sortir de l'usine, a déclaré Julien Muscinesi, porte-parole d'une quarantaine de petites et moyennes entreprises qui fournissent Ascometal en ferraille.
Un groupe en redressement judiciaire
Le 27 mars, Ascometal France avait annoncé avoir été placé en redressement judiciaire, après l'échec de son projet de vente de trois de ses sites de production et de son centre de recherche au groupe sidérurgiste familial italien Acciaierie Venete.
Après les précédents redressements de 2014 et 2017, c'est la troisième fois en dix ans qu'Ascometal fait l'objet d'une telle procédure.
"Suite au redressement judiciaire, on se retrouve avec des créances très importantes", a déploré Julien Muscinesi, évoquant un montant d'environ 10 M€.
1.000 emplois concernés
Le site de Fos-sur-Mer, qui emploie 330 salariés, est en attente d'un repreneur. "Nous attendons d'avoir une offre de reprise, les modalités de reprise", a pour sa part expliqué François Barges, délégué CGT Ascometal, confirmant le blocage de l'usine par les fournisseurs.
"On attend que nos créances soient payées bien entendu, mais on attend également derrière un projet de reprise et de continuité des sites avec un vrai projet industriel et une sauvegarde des emplois", a lancé Julien Muscinesi, soulignant que nombre de PME dépendent d'Ascometal.
Selon la CGT, 1.000 emplois sont concernés directement ou indirectement dans la zone de Fos-sur-Mer par l'avenir d'Ascometal.
En 2018, le groupe suisse Schmolz&Bickenbach – rebaptisé Swiss Steel en 2020 – avait repris cinq sites d'Ascometal (Hagondange, Custines, Marais, Fos-sur-mer et Dunkerque, mais pas l'usine d'Ascoval, à Saint-Saulve dans le Nord), qui comptaient alors 1.350 salariés.
La rédaction (avec l'AFP)