ArcelorMittal : deux offres pour Florange

Le gouvernement a reçu deux "offres et marques d'intérêts" pour le site sidérurgique d'ArcelorMittal à Florange, en Moselle, sur un périmètre plus vaste que prévu et renvoie désormais la balle dans le camp du groupe, en lui demandant de modifier son offre de cession.
Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé son intention de fermer la filière liquide du site de Florange (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon). Il avait alors laissé soixante jours au gouvernement pour trouver un repreneur pour les installations qu'il ne souhaitait plus exploiter. Le groupe avait fait part de sa volonté de conserver le reste du site, notamment le laminoir à chaud et les lignes de traitement de l'acier.
"Je suis en mesure de vous indiquer que le gouvernement a reçu deux offres et marques d'intérêts" pour Florange, a déclaré mercredi 21 novembre Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, à l'Assemblée nationale, sans dévoiler l'identité des repreneurs potentiels. Ces offres portent toutefois "sur un périmètre plus large que celui qui a été octroyé par la famille Mittal", l'actionnaire indien qui contrôle le sidérurgiste. "Ce périmètre est en effet le périmètre de la rentabilité qui avait été analysé par l'expert gouvernemental Pascal Faure", auteur d'un rapport sur la viabilité du site remis fin juillet, a continué le ministre. Dans son rapport, M. Faure indiquait que le site de Florange, pris dans son ensemble, était "viable, fiable et rentable". Si M. Montebourg n'a pas dévoilé les noms des prétendants potentiels, des noms circulent, comme le russe Severstal ainsi que le français Ascometal.
ArcelorMittal avait il y a deux mois fait une petite concession au gouvernement en incluant la cokerie (installation de cuisson du charbon préalable à son introduction dans les hauts-fourneaux), qu'il utilise toujours aujourd'hui, dans le périmètre des installations cédées. Cette inclusion permettait à un repreneur de disposer de la totalité de la chaîne de production, des matières premières jusqu'à l'acier brut sous forme de brames (plaques d'acier épaisses). Le ministre demande à présent au groupe d'aller plus loin, probablement en incluant une partie des installations aval, ce qu'ArcelorMittal a toujours exclu, ces lignes représentant pour lui toute la valeur ajoutée.

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