Le deuxième sidérurgiste mondial, ArcelorMittal, a vu son résultat net chuter de 38 % l'an passé, après une provision exceptionnelle d'un milliard d'euros pour couvrir ses pertes ukrainiennes et en raison du ralentissement de la demande d'acier, surtout en Europe.
ArcelorMittal a réalisé un bénéfice net de 9,3 milliards de dollars en 2022, sur un chiffre d'affaires de 79,8 milliards, en hausse de 4 % par rapport à 2021.
Le groupe, qui s'attend à une reprise de la demande mondiale d'acier (hors Chine) de 2 à 3 % cette année par rapport à 2022, reste "confiant" sur sa capacité à mener de front sa stratégie de "croissance, de décarbonation et de rentabilité durable" malgré "les incertitudes géopolitiques qui restent élevées".
L'an passé, ArcelorMittal a inscrit une dépréciation exceptionnelle d'actif d'un milliard de dollars pour couvrir le quasi-arrêt de son usine sidérurgique ukrainienne après l'invasion du pays par la Russie en février 2022.
Le complexe sidérurgique de Kryvyi Rih en Ukraine, placé à l'arrêt au début des combats a redémarré une petite activité, mais a souffert de dommages. Il est valorisé à 1,6 milliard de dollars dans les comptes du groupe, selon le directeur financier Genuino Christino.
La provision est "réversible" a expliqué le responsable. "Lorsque la situation s'améliorera" en Ukraine, et que "la paix" reviendra, avec "la demande d'acier", l'usine ukrainienne "sera bien placée pour aider à la reconstruction" du pays, a-t-il estimé.
Chute "très sévère" de la demande
Au quatrième trimestre de l'année, le groupe a réalisé une performance inférieure à la plupart des attentes des analystes, avec une perte d'exploitation de 306 millions de dollars et un résultat net de 261 millions, en baisse de 38 % par rapport à 2021.
ArcelorMittal a particulièrement souffert de la flambée des prix de l'énergie en 2022, et d'une chute "très sévère" de 20 % de la demande d'acier en Europe au quatrième trimestre par rapport à 2021. "Le sentiment au quatrième trimestre était très négatif", a résumé le directeur financier.
"Alors que nous regardons vers l'avenir, les faits suggèrent que les déstockages des clients réalisés au second semestre 2022 ont atteint leur point culminant, ce qui soutient la consommation apparente et les spreads sur les prix", a rassuré le directeur général Aditya Mittal.
"Bien que les incertitudes géopolitiques restent élevées, nous demeurons confiants dans la capacité d'ArcelorMittal à exécuter avec succès notre stratégie de croissance, de décarbonation, et de rentabilité durable", a-t-il affirmé.
"Nous avons vu récemment quelques signes positifs suggérant que nous avons passé le creux de la vague" a ajouté Genuino Christino.
Augmentation des volumes d’acier recyclé
Néanmoins, le groupe ne prévoit pas de réelle reprise de la demande pour l'acier en Chine où sa prévision de consommation globale en 2023 reste "étale". "Nous espérons commencer à voir une amélioration, notamment dans la construction au second semestre" en Chine a déclaré le directeur financier.
En Europe, où plusieurs hauts-fourneaux ont été placés à l'arrêt en 2022 à cause de la hausse du prix du gaz (Espagne, Allemagne, France), "nous sommes prudemment optimistes sur une reprise de la demande en 2023" a-t-il ajouté.
Les hauts-fourneaux espagnols et allemands mis à l'arrêt ont repris leur activité, "mais pas à pleine capacité". "Nous sommes toujours à moins 10 % d'activité en Europe" au premier trimestre sur un an, "mais c'est un progrès par rapport au quatrième trimestre 2022".
En France, un haut-fourneau reste arrêté à Fos-sur-Mer. Un autre a été arrêté définitivement en 2022 à Dunkerque, dans le cadre du plan de décarbonation du groupe : Sa perte de production est compensée par l'augmentation d'acier recyclé.
"Les pressions pour décarboner devraient s'accélérer et non se ralentir, non seulement pour le groupe, mais pour la planète" a dit Genuino Christino, qui espère obtenir "bientôt" le feu vert final de la Commission européenne pour des aides publiques destinées à aider au financement du plan de décarbonation à Dunkerque, sa plus grosse usine en Europe.
ArcelorMittal s'est félicité du rachat d'une activité sidérurgique dite par réduction directe au Texas (utilisant le gaz ou l'hydrogène à la place du charbon pour désoxygéner le minerai de fer), et a racheté quatre sociétés de ferrailleurs dans différents pays d'Europe pour augmenter ses volumes d'acier recyclé et faire baisser ses émissions carbone.
Le groupe, qui s'attend à une reprise de la demande mondiale d'acier (hors Chine) de 2 à 3 % cette année par rapport à 2022, reste "confiant" sur sa capacité à mener de front sa stratégie de "croissance, de décarbonation et de rentabilité durable" malgré "les incertitudes géopolitiques qui restent élevées".
L'an passé, ArcelorMittal a inscrit une dépréciation exceptionnelle d'actif d'un milliard de dollars pour couvrir le quasi-arrêt de son usine sidérurgique ukrainienne après l'invasion du pays par la Russie en février 2022.
Le complexe sidérurgique de Kryvyi Rih en Ukraine, placé à l'arrêt au début des combats a redémarré une petite activité, mais a souffert de dommages. Il est valorisé à 1,6 milliard de dollars dans les comptes du groupe, selon le directeur financier Genuino Christino.
La provision est "réversible" a expliqué le responsable. "Lorsque la situation s'améliorera" en Ukraine, et que "la paix" reviendra, avec "la demande d'acier", l'usine ukrainienne "sera bien placée pour aider à la reconstruction" du pays, a-t-il estimé.
Chute "très sévère" de la demande
Au quatrième trimestre de l'année, le groupe a réalisé une performance inférieure à la plupart des attentes des analystes, avec une perte d'exploitation de 306 millions de dollars et un résultat net de 261 millions, en baisse de 38 % par rapport à 2021.
ArcelorMittal a particulièrement souffert de la flambée des prix de l'énergie en 2022, et d'une chute "très sévère" de 20 % de la demande d'acier en Europe au quatrième trimestre par rapport à 2021. "Le sentiment au quatrième trimestre était très négatif", a résumé le directeur financier.
"Alors que nous regardons vers l'avenir, les faits suggèrent que les déstockages des clients réalisés au second semestre 2022 ont atteint leur point culminant, ce qui soutient la consommation apparente et les spreads sur les prix", a rassuré le directeur général Aditya Mittal.
"Bien que les incertitudes géopolitiques restent élevées, nous demeurons confiants dans la capacité d'ArcelorMittal à exécuter avec succès notre stratégie de croissance, de décarbonation, et de rentabilité durable", a-t-il affirmé.
"Nous avons vu récemment quelques signes positifs suggérant que nous avons passé le creux de la vague" a ajouté Genuino Christino.
Augmentation des volumes d’acier recyclé
Néanmoins, le groupe ne prévoit pas de réelle reprise de la demande pour l'acier en Chine où sa prévision de consommation globale en 2023 reste "étale". "Nous espérons commencer à voir une amélioration, notamment dans la construction au second semestre" en Chine a déclaré le directeur financier.
En Europe, où plusieurs hauts-fourneaux ont été placés à l'arrêt en 2022 à cause de la hausse du prix du gaz (Espagne, Allemagne, France), "nous sommes prudemment optimistes sur une reprise de la demande en 2023" a-t-il ajouté.
Les hauts-fourneaux espagnols et allemands mis à l'arrêt ont repris leur activité, "mais pas à pleine capacité". "Nous sommes toujours à moins 10 % d'activité en Europe" au premier trimestre sur un an, "mais c'est un progrès par rapport au quatrième trimestre 2022".
En France, un haut-fourneau reste arrêté à Fos-sur-Mer. Un autre a été arrêté définitivement en 2022 à Dunkerque, dans le cadre du plan de décarbonation du groupe : Sa perte de production est compensée par l'augmentation d'acier recyclé.
"Les pressions pour décarboner devraient s'accélérer et non se ralentir, non seulement pour le groupe, mais pour la planète" a dit Genuino Christino, qui espère obtenir "bientôt" le feu vert final de la Commission européenne pour des aides publiques destinées à aider au financement du plan de décarbonation à Dunkerque, sa plus grosse usine en Europe.
ArcelorMittal s'est félicité du rachat d'une activité sidérurgique dite par réduction directe au Texas (utilisant le gaz ou l'hydrogène à la place du charbon pour désoxygéner le minerai de fer), et a racheté quatre sociétés de ferrailleurs dans différents pays d'Europe pour augmenter ses volumes d'acier recyclé et faire baisser ses émissions carbone.