L'européen Airbus et l'américain Boeing sont à l'offensive sur le lucratif marché des services aéronautiques à fort potentiel de croissance, où la bataille entre les deux géants mondiaux de l'aviation s'annonce très rude, estiment des experts.
Airbus et Boeing se livrent une concurrence sans merci pour accroître leur part de marché dans le secteur des services aéronautiques où sont présents d'autres acteurs tels l'allemand Lufthansa Technik et l'américain AAR. Le marché des services englobe la maintenance des appareils, la modification des cabines, la connectivité des avions, la gestion des systèmes de navigation aérienne, les services d'ingénierie et de traitement des données d'information ou encore la formation.
Ce secteur est "plus lucratif que la vente d'avions car le potentiel est plus important et couvre une vaste gamme" de produits, explique Shukor Yusof, analyste chez Endau Analytics, société malaisienne de recherche en aéronautique. "Boeing et Airbus doivent être de la partie. Quand vous vendez un avion, c'est dans votre intérêt d'avoir un ensemble complet de services secondaires", dit-il.
Boeing mise sur la livraison au cours des vingt prochaines années de 41.000 avions pour une valeur totale estimée à 6.000 milliards de dollars, mais la demande de services pour entretenir cette flotte est évaluée à quelque 8.500 milliards de dollars (7.100 milliards d'euros).
À Singapour, l'équipementier Satair, filiale d'Airbus, possède un entrepôt de 11.000 m2 où sont stockées une montagne de pièces détachées de toutes tailles, allant d'un train d'atterrissage d'A380 qui vaut des centaines de milliers d'euros à un joint de quelques centimes. Ces pièces peuvent être expédiées de l'entrepôt - le plus grand de ce type que possède Airbus en Asie et le deuxième au monde - en l'espace de quelques heures à leur destinataire.
Après avoir vu ses recettes de services atteindre 3,2 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) en 2017, soit une hausse de 18 % comparé à l'année précédente, Airbus projette d'agrandir l'entrepôt de 8.000 m2 (+ 72 %) l'an prochain. Airbus et Boeing ont tous deux d'importants centres de formation des pilotes à Singapour.
Concurrence "très, très dure, très intense"
Les deux rivaux considèrent leur connaissance approfondie des avions qu'ils fabriquent comme un avantage par rapport aux concurrents dans le domaine des services aéronautiques. "Nous connaissons mieux que quiconque nos avions car c'est nous qui les avons conçus", explique le directeur du département services chez Airbus, Laurent Martinez. "Nous avons toutes les capacités nécessaires pour les opérations aériennes et pour avoir un avantage concurrentiel en termes de pièces détachées", ajoute-t-il.
Boeing voit dans le secteur des services aéronautiques, où sa part de marché est actuellement de 7 %, un énorme potentiel de croissance, indique le vice-président du département commercial de l'avionneur américain, Randy Tinseth. "Les produits dont nous disposons aujourd'hui peuvent satisfaire seulement 30 % de ce marché. Donc, si ce marché croît de 5 % par an dans la mesure où nous développons de nouveaux produits, nous nous attendons à une croissance considérable de nos affaires", explique Randy Tinseth.
L'importance de ce secteur a été mise en relief lors du récent salon de l'aéronautique à Singapour, le plus grand d'Asie. Les annonces qui y ont retenu l'attention n'étaient pas les commandes d'avions mais les contrats pour des services signés par Boeing pour près d'un milliard de dollars (environ 830.000 millions d'euros).
Boeing et Airbus se concentrent tous deux sur ce marché en Asie-Pacifique, en raison de la progression exponentielle du secteur de l'aviation dans cette région de plus en plus prospère. L'Asie-Pacifique devrait représenter 40 % du marché des services aéronautiques au cours des deux prochaines décennies, et la flotte aérienne de la région devrait y tripler d'ici 2036, selon Laurent Martinez. Pour Shukor Yusof, la concurrence sur ce marché entre Airbus et Boeing "va être très, très dure, très intense".
Ce secteur est "plus lucratif que la vente d'avions car le potentiel est plus important et couvre une vaste gamme" de produits, explique Shukor Yusof, analyste chez Endau Analytics, société malaisienne de recherche en aéronautique. "Boeing et Airbus doivent être de la partie. Quand vous vendez un avion, c'est dans votre intérêt d'avoir un ensemble complet de services secondaires", dit-il.
Boeing mise sur la livraison au cours des vingt prochaines années de 41.000 avions pour une valeur totale estimée à 6.000 milliards de dollars, mais la demande de services pour entretenir cette flotte est évaluée à quelque 8.500 milliards de dollars (7.100 milliards d'euros).
À Singapour, l'équipementier Satair, filiale d'Airbus, possède un entrepôt de 11.000 m2 où sont stockées une montagne de pièces détachées de toutes tailles, allant d'un train d'atterrissage d'A380 qui vaut des centaines de milliers d'euros à un joint de quelques centimes. Ces pièces peuvent être expédiées de l'entrepôt - le plus grand de ce type que possède Airbus en Asie et le deuxième au monde - en l'espace de quelques heures à leur destinataire.
Après avoir vu ses recettes de services atteindre 3,2 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) en 2017, soit une hausse de 18 % comparé à l'année précédente, Airbus projette d'agrandir l'entrepôt de 8.000 m2 (+ 72 %) l'an prochain. Airbus et Boeing ont tous deux d'importants centres de formation des pilotes à Singapour.
Concurrence "très, très dure, très intense"
Les deux rivaux considèrent leur connaissance approfondie des avions qu'ils fabriquent comme un avantage par rapport aux concurrents dans le domaine des services aéronautiques. "Nous connaissons mieux que quiconque nos avions car c'est nous qui les avons conçus", explique le directeur du département services chez Airbus, Laurent Martinez. "Nous avons toutes les capacités nécessaires pour les opérations aériennes et pour avoir un avantage concurrentiel en termes de pièces détachées", ajoute-t-il.
Boeing voit dans le secteur des services aéronautiques, où sa part de marché est actuellement de 7 %, un énorme potentiel de croissance, indique le vice-président du département commercial de l'avionneur américain, Randy Tinseth. "Les produits dont nous disposons aujourd'hui peuvent satisfaire seulement 30 % de ce marché. Donc, si ce marché croît de 5 % par an dans la mesure où nous développons de nouveaux produits, nous nous attendons à une croissance considérable de nos affaires", explique Randy Tinseth.
L'importance de ce secteur a été mise en relief lors du récent salon de l'aéronautique à Singapour, le plus grand d'Asie. Les annonces qui y ont retenu l'attention n'étaient pas les commandes d'avions mais les contrats pour des services signés par Boeing pour près d'un milliard de dollars (environ 830.000 millions d'euros).
Boeing et Airbus se concentrent tous deux sur ce marché en Asie-Pacifique, en raison de la progression exponentielle du secteur de l'aviation dans cette région de plus en plus prospère. L'Asie-Pacifique devrait représenter 40 % du marché des services aéronautiques au cours des deux prochaines décennies, et la flotte aérienne de la région devrait y tripler d'ici 2036, selon Laurent Martinez. Pour Shukor Yusof, la concurrence sur ce marché entre Airbus et Boeing "va être très, très dure, très intense".