Ascometal : le site de Fos-sur-Mer tranché le 31 mai

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Une audience de la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg s'est tenu le 30 mai sur le devenir du groupe sidérurgique Ascometal France. Les aciéries ont fait l'objet de plusieurs offres de reprise partielle. Le sort de Fos-sur-mer doit être tranché ce 31 mai tandis qu'une nouvelle audience est prévue le 28 juin pour les autres sites.

Le devenir du site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) d'Ascometal France, qui emploie quelque 330 personnes. devrait être tranché le 31 mai par la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg. En revanche, l'examen des offres de reprise pour les autres sites du groupe sidérurgique (1 200 salariés), a été renvoyé à une nouvelle audience le 28 juin

Mis en vente par Swiss Steel, Ascometal dispose de deux sites principaux de production, les aciéries de Hagondange en Moselle et de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône ainsi que de trois sites d'usinage et de parachèvement, à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Etienne et Leffrinckoucke (Nord). Un Centre de recherche sur les aciers spéciaux (Creas), qui emploie 25 personnes, est également implanté à Hagondange.

L'offre italienne en favori pour Fos ?

La justice, qui a examiné jeudi ces offres, rendra sa décision vendredi à 09H00 pour Fos-sur-Mer, pour lequel le groupe italien Marcegaglia, du fonds d'investissement britannique Greybull, du français Europlasma et de l'indien Hind Rectifiers, ont soumissionné, les deux dernières ayant été présentées très tardivement.

"Seule l'offre Marcegaglia a été présentée à l'audience", a expliqué à l'AFP Ugur Yagiz, délégué syndical central CFE-CGC, favorable au projet du groupe italien qui prévoit notamment "la reprise de tous les salariés".

"Seule l'offre Marcegaglia est aujourd'hui aboutie et comporte les gages de sérieux nécessaires", a déclaré, dans un avis, le CSE de Fos-sur-Mer, réunissant la CGT, la CFE-CGC et la CFDT.

Depuis le dépôt de son offre initiale en avril, le groupe italien a fait évoluer sa proposition, qui prévoit désormais une reprise de la totalité des salariés du site.

Pour rappel, l'usine avait été bloquée par des fournisseurs, qui réclamaient d'être payés par le groupe sidérurgique.

Offre à déposer d'ici le 12 juin

Pour les autres sites, Les offres de reprise devront être déposées au plus tard le 12 juin, a indiqué Alain Hilbold, délégué CFDT central.

Parmi les repreneurs potentiels, celle d'Acciaierie Venete, leader italien de l'acier, porte sur les trois sites de Hagondange, Saint-Étienne et Custines, qui travaillent ensemble sur des aciers spéciaux de petits diamètres destinés à l'industrie automobile, ainsi que sur le Creas. Une offre mieux-disant.

Mais en annonçant il y a quelques  jours que "les conditions prévues par son offre n'étaient pas satisfaites", il a mis le doute sur un possible désengagement. Venete réclame notamment au propriétaire qu'il finance le "désamiantage" et le "dépoussiérage du site d'Hagondange", estimé à 11 M€ par la CGT.

Inquiets, les salariés d'Hagondange bloquent l'usine depuis lundi. Le groupe italien a finalement prolongé son offre jusqu'à fin juin.

L'usine de Leffrinckoucke, qui emploie 170 personnes, fait l'objet d'une offre de la part de l'espagnol Sidenor, qui a fait également amendé sa proposition initiale de reprendre 100 salariés, port à 130.

Europlasma et Hind Rectifiers se sont également positionnés comme candidats au rachat du site de Leffrinckoucke. Mais leurs offres, transmises très tardivement, n'ont pas pu être analysées par les représentants du personnel.

Une onde de choc en cas de liquidation

Le maintien de l'offre de Venete a soulagé les élus de la communauté de commune d'Hagondange, qui avaient proposé d'apporter 15 M€ en capital pour soutenir l'offre de l'italien. Le président de la communauté de communes, Julien Freyburger, redoute l'onde de choc d'une liquidation du site mosellan qui toucherait selon lui 1.300 personnes avec  les emplois induits.

Dans deux courriers adressés à l'exécutif, élus et CGT avaient réclamé que l'État apporte une "participation au capital" pour assurer cette charge et éviter "la liquidation de ce fleuron sidérurgique".

"Nous mettrons toutes nos forces dans la bataille (...) et aiderons de toutes les manières possibles les offres qui seront sur la table", a assuré après l'audience le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, qui va rencontrer les représentants des syndicats d'Ascometal ce vendredi à Bercy.

Antoine Pollez

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