L'Europe prévoit plus de 100 milliards d'euros de dépenses "inutiles" en infrastructures gazières, mettant en péril la tenue de ses objectifs en matière de réchauffement, selon une étude de l'ONG Global Energy Monitor publiée le 4 février.
L'ONG a compilé les projets en cours ou prévus de terminaux d'importations, gazoducs et centrales au gaz dans les pays de l'Union Européenne et en Grande-Bretagne, pour un montant total de 117 milliards, et qui ajouteraient selon l'étude quelque 30% aux capacités d'importation déjà existantes.
Or, souligne GEM, "l'UE dispose déjà d'une capacité d'importation représentant près du double de sa consommation" et les centrales déjà existantes ne génèrent qu'environ un tiers de leur capacité électrique.
Et ces projets ne cadrent pas avec l'objectif de neutralité carbone en 2050 adopté en décembre par les pays de l'UE, à l'exception de la Pologne. Avec une moyenne de 12 milliards d'euros par an sur la prochaine décennie ils dépassent également d'environ 50 % les estimations d'investissements sur cette période du "scénario de développement durable" de l'Agence internationale de l'énergie. "La Grande-Bretagne et l'UE se préparent ainsi à des pertes de dizaines de milliards en pariant sur des infrastructures incompatibles avec les objectifs européens" en matière de lutte contre le réchauffement, avertit le directeur de GEM Ted Nace.
Car l’utilisation d'énergies fossiles devra baisser de 29 % si les Européens veulent atteindre leur objectif de neutralité pour 2050.
Et les experts climat de l'ONU (Giec) estiment de leur côté que pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, la consommation de gaz naturel devrait chuter de 25 % d'ici 2030 et de 75 % d'ici 2050.
La Banque européenne d'investissement (BEI) a d’ailleurs annoncé en novembre qu'elle cesserait de financer à partir de 2022 de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, la moins émettrice en CO2 des énergies fossiles mais dont l'exploitation émet du méthane, puissant gaz à effet de serre.
Le Parlement européen doit se prononcer la semaine prochaine sur des financements publics et des prêts de la BEI pour des projets d'infrastructures énergétiques, dont 32 gaziers. "Tout en parlant de l'urgence climatique, les autorités européennes et nationales continuent d'utiliser l'argent des contribuables pour lier l'Europe à des décennies d'usage d'énergies fossiles. Le gaz n'est pas une énergie de transition", a déclaré Colin Roche, de Friends of the Earth Europe.
L'ONG a compilé les projets en cours ou prévus de terminaux d'importations, gazoducs et centrales au gaz dans les pays de l'Union Européenne et en Grande-Bretagne, pour un montant total de 117 milliards, et qui ajouteraient selon l'étude quelque 30% aux capacités d'importation déjà existantes.
Or, souligne GEM, "l'UE dispose déjà d'une capacité d'importation représentant près du double de sa consommation" et les centrales déjà existantes ne génèrent qu'environ un tiers de leur capacité électrique.
Et ces projets ne cadrent pas avec l'objectif de neutralité carbone en 2050 adopté en décembre par les pays de l'UE, à l'exception de la Pologne. Avec une moyenne de 12 milliards d'euros par an sur la prochaine décennie ils dépassent également d'environ 50 % les estimations d'investissements sur cette période du "scénario de développement durable" de l'Agence internationale de l'énergie. "La Grande-Bretagne et l'UE se préparent ainsi à des pertes de dizaines de milliards en pariant sur des infrastructures incompatibles avec les objectifs européens" en matière de lutte contre le réchauffement, avertit le directeur de GEM Ted Nace.
Car l’utilisation d'énergies fossiles devra baisser de 29 % si les Européens veulent atteindre leur objectif de neutralité pour 2050.
Et les experts climat de l'ONU (Giec) estiment de leur côté que pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, la consommation de gaz naturel devrait chuter de 25 % d'ici 2030 et de 75 % d'ici 2050.
La Banque européenne d'investissement (BEI) a d’ailleurs annoncé en novembre qu'elle cesserait de financer à partir de 2022 de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, la moins émettrice en CO2 des énergies fossiles mais dont l'exploitation émet du méthane, puissant gaz à effet de serre.
Le Parlement européen doit se prononcer la semaine prochaine sur des financements publics et des prêts de la BEI pour des projets d'infrastructures énergétiques, dont 32 gaziers. "Tout en parlant de l'urgence climatique, les autorités européennes et nationales continuent d'utiliser l'argent des contribuables pour lier l'Europe à des décennies d'usage d'énergies fossiles. Le gaz n'est pas une énergie de transition", a déclaré Colin Roche, de Friends of the Earth Europe.