TotalEnergies : les activités gaz et raffinage font reculer le bénéfice au deuxième trimestre

Tour en verre avec l'enseigne / logo "TotalEnergies" (anciennement Total), siège social de l’entreprise d’énergie / pétrole française à La Défense, près de Paris – septembre 2023 (France)

TotalEnergies a été pénalisé par la baisse des marges de raffinage, tandis qu'il a vu sa performance opérationnelle reculer dans son activité prioritaire du gaz liquéfié (GNL), "dans un contexte de moindre demande" en Europe et de repli des prix, selon le groupe.

Crédit photo Florence Piot /Adobe Stock
La quatrième major mondiale a terminé le second trimestre sur un recul de 7 % de son bénéfice, à 3,8 Md€, en deçà des prévisions des analystes, subissant une baisse des marges de raffinage et un repli des ventes et du prix du gaz.

Au premier semestre, TotalEnergies a dégagé un bénéfice net de 9,5 Md$, en léger recul de 1 % en un an, après un premier trimestre à 5,7 Md$, selon les résultats publiés le 25 juillet par le groupe. 

Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice net trimestriel de 4,9 Md$, selon le consensus calculé par FactSet et Bloomberg.

Mais le groupe a été pénalisé par la baisse des marges de raffinage, tandis qu'il a vu sa performance opérationnelle reculer dans son activité prioritaire du gaz liquéfié (GNL), "dans un contexte de moindre demande" en Europe et de repli des prix, selon le groupe.

Des résultats "décevants"

"Les résultats de TotalEnergies n'ont pas été à la hauteur des attentes du consensus, la faiblesse du raffinage et des produits chimiques ainsi que l'augmentation des coûts de l'entreprise étant à l'origine de cet écart", a commenté la banque RBC, les jugeant "décevants".

Malgré un recul de 15 % de son bénéfice semestriel net ajusté (hors éléments exceptionnels) – l'indicateur le plus suivi par les analystes – à 9,8 Md$, TotalEnergies, confiant, a gratifié ses actionnaires. En plus de proposer un deuxième acompte sur dividende d'un montant de 0,79 euro (+ 7 % par rapport à 2023), il a autorisé des rachats d'actions jusqu'à 2 Md$ au 3e trimestre.

"TotalEnergies a généré au deuxième trimestre des résultats financiers robustes", a déclaré Patrick Pouyanné, PDG du groupe. Ce dernier a été reconduit en mai pour un 4e mandat afin de mettre en place "la stratégie de transition équilibrée", reposant d'une part sur le pétrole-gaz, et l'électricité d'autre part, notamment renouvelable.

"N'attendez pas que cela change", a assuré Patrick Pouyanné, alors que ses concurrentes BP et Shell ont revu à la baisse leurs objectifs de transition énergétique. TotalEnergies a confirmé un niveau d'investissements nets de 17 à 18 milliards de dollars en 2024, dont 5 dédiés à l'électricité.

Critiqué pour sa stratégie verte

Dans le semestre, le groupe, très critiqué pour la poursuite de ses activités dans les énergies fossiles, a lancé plusieurs projets "qui confortent l'objectif de croissance de 2–3 %/an de la production" de pétrole et de gaz, en Angola, au Brésil, à Oman et au Nigeria. En parallèle, il se diversifie et a fait des acquisitions pour se renforcer dans l'électricité ces derniers mois, comme des centrales à gaz au Texas et au Royaume-Uni, et en Allemagne, avec des concessions d'éoliennes en mer et des projets de stockage par batteries.

Si les cours du pétrole maintiennent actuellement au-dessus de 80 $ le baril, les prix du gaz ont bien dégringolé depuis leurs records en 2022, s'établissant actuellement autour de 30 euros le mégawattheure, en baisse de 40 % sur un an.

La rédaction (avec l'AFP)

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