Le gestionnaire du réseau à haute tension français RTE a publié six scénarios pour l'avenir du système électrique national à l'horizon 2050. Ceux-ci impliquent tous une forte hausse des énergies renouvelables, à commencer par le solaire.
RTE s'est lancé en 2019 dans une vaste étude sur l’avenir du système électrique français avec pour horizon 2050, date à laquelle la France vise la neutralité carbone. Après avoir reçu de nombreuses contributions (d'entreprises, ONG, syndicats, etc.) dans le cadre d'une consultation publique, la société a dévoilé, le 8 juin 2021, le "cadrage" retenu. Il en ressort six scénarios pour le mix de production qui doivent maintenant faire l'objet d'évaluations avant publication des principaux résultats de l'étude à l'automne.
Un premier scénario (M0) prévoit un système s'appuyant à 100 % sur les renouvelables en 2050, avec une sortie complète du nucléaire d'ici là. Cela suppose un rythme d'installation des énergies renouvelables poussé à son maximum, notamment pour le solaire. La faisabilité technique de ce scénario avait déjà fait l'objet d'un rapport conjoint avec l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié fin janvier 2021. Les deux entités concluaient à sa faisabilité, à condition de remplir une série de conditions techniques strictes et cumulatives.
À l'autre bout du spectre, un autre scénario (N03) retenu par RTE imagine que le nucléaire représentera encore 50 % du système électrique en 2050, à parité avec les énergies renouvelables. Il s'appuie sur ce que la filière (à commencer par EDF) s'estime capable de faire : la construction d'environ 14 réacteurs EPR ainsi que quelques petits réacteurs modulaires (SMR). Il suppose aussi de prolonger une partie du parc nucléaire actuel. Mais même ce scénario suppose un développement très volontariste du solaire et de l'éolien.
645 TWh par an en 2050
"Tous les scénarios supposent un effort substantiel du pays sur toutes les technologies d'ENR [énergies renouvelables, NDLR], sans exception", souligne-t-on chez RTE. Entre ces deux options, quatre autres scénarios intermédiaires panachent plus ou moins nucléaire et renouvelables. Tous feront l'objet, d'ici à l'automne, d'évaluations sur trois autres critères : économique, environnemental et sociétal.
Côté consommation, RTE a retenu environ 645 térawattheures (TWh) par an, en nette hausse par rapport à aujourd'hui (460 TWh en 2020). L'avenir suppose en effet un recours plus important à l’électricité au détriment des énergies fossiles, par exemple pour la mobilité, ainsi que pour la production d'hydrogène. RTE a cependant retenu plusieurs variantes (sobriété, réindustrialisation forte, plus d'hydrogène...) en fonction desquelles la consommation pourrait aller de 550 à 770 TWh.
Un premier scénario (M0) prévoit un système s'appuyant à 100 % sur les renouvelables en 2050, avec une sortie complète du nucléaire d'ici là. Cela suppose un rythme d'installation des énergies renouvelables poussé à son maximum, notamment pour le solaire. La faisabilité technique de ce scénario avait déjà fait l'objet d'un rapport conjoint avec l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié fin janvier 2021. Les deux entités concluaient à sa faisabilité, à condition de remplir une série de conditions techniques strictes et cumulatives.
À l'autre bout du spectre, un autre scénario (N03) retenu par RTE imagine que le nucléaire représentera encore 50 % du système électrique en 2050, à parité avec les énergies renouvelables. Il s'appuie sur ce que la filière (à commencer par EDF) s'estime capable de faire : la construction d'environ 14 réacteurs EPR ainsi que quelques petits réacteurs modulaires (SMR). Il suppose aussi de prolonger une partie du parc nucléaire actuel. Mais même ce scénario suppose un développement très volontariste du solaire et de l'éolien.
645 TWh par an en 2050
"Tous les scénarios supposent un effort substantiel du pays sur toutes les technologies d'ENR [énergies renouvelables, NDLR], sans exception", souligne-t-on chez RTE. Entre ces deux options, quatre autres scénarios intermédiaires panachent plus ou moins nucléaire et renouvelables. Tous feront l'objet, d'ici à l'automne, d'évaluations sur trois autres critères : économique, environnemental et sociétal.
Côté consommation, RTE a retenu environ 645 térawattheures (TWh) par an, en nette hausse par rapport à aujourd'hui (460 TWh en 2020). L'avenir suppose en effet un recours plus important à l’électricité au détriment des énergies fossiles, par exemple pour la mobilité, ainsi que pour la production d'hydrogène. RTE a cependant retenu plusieurs variantes (sobriété, réindustrialisation forte, plus d'hydrogène...) en fonction desquelles la consommation pourrait aller de 550 à 770 TWh.