Pétrole russe : les États de l’UE s’accordent pour réduire drastiquement leurs importations

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Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont trouvé un accord qui devrait permettre de réduire de quelque 90 % leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine.
Les chefs d'État et de Gouvernement réunis en sommet à Bruxelles ont donné leur feu vert, le 30 mai, à un arrêt progressif des importations de pétrole russe transporté par voie maritime, soit les deux tiers des achats européens. Une exemption temporaire a été prévue pour le pétrole acheminé par oléoduc, afin de lever le veto de Budapest.
Cet embargo sur le pétrole brut dans les six mois et les produits raffinés dans les huit mois est la mesure phare, mais aussi la plus épineuse du sixième paquet de sanctions contre la Russie qui était bloqué jusqu'à présent par la Hongrie.  
"Cela va couper une énorme source de financement de la machine de guerre de la Russie", a déclaré sur Twitter le président du Conseil européen, Charles Michel.
Berlin et Varsovie s'étant engagés de leur côté à arrêter leurs importations par l'oléoduc Droujba, au total ce sont 90 % des exportations de pétrole russe vers l'UE qui seront arrêtées d'ici la fin de l'année, affirment la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron.
L'extension de l'embargo aux livraisons par oléoduc sera ensuite discutée "dès que possible" sans qu'une date butoir ne soit fixée.
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Sécurité énergétique

"La Russie fait le choix de poursuivre sa guerre en Ukraine. En Europe, unis et solidaires du peuple ukrainien, nous prenons ce soir de nouvelles sanctions", a tweeté Emmanuel Macron, dont le pays exerce la présidence du Conseil de l'UE.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait appelé les dirigeants de l'UE à "cesser leurs querelles" pour adopter rapidement le sixième paquet de sanctions.
Dans une vidéo diffusée le 31 mai sur Facebook, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a salué le compromis trouvé. "Les familles peuvent dormir paisiblement, nous avons écarté l'idée la plus farfelue qui soit", s'est-il félicité.
Budapest avait conditionné son feu vert à des garanties sur sa sécurité énergétique. En arrivant au sommet, le dirigeant nationaliste avait par ailleurs réclamé des assurances en cas de coupure de l'oléoduc Droujba qui approvisionne son pays en passant par l'Ukraine.
La Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer, dépend pour 65 % de sa consommation du pétrole acheminé par Droujba.
Elle s'était opposée à la proposition initiale d'un embargo, à moins de bénéficier d'un délai d'au moins quatre ans pour le mettre en œuvre, et d'environ 800 millions d'euros de financements européens pour adapter les infrastructures.

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