Novatek poursuit sa conquête de l'Arctique dans des conditions extrêmes

Ceux qui l'ont vue s'en souviennent : une gigantesque usine fumante dans la nuit polaire. Après avoir érigé un premier projet de gaz naturel liquéfié hors normes dans l'Arctique, défiant une nature extrême, le russe Novatek récidive, avec un nouveau projet ayant l'Asie en ligne de mire.
Novatek a finalisé le financement d'Arctic LNG 2, lançant ainsi officiellement ce gigantesque projet à 21,3 milliards de dollars qui doit produire son premier cargo de GNL en 2023. Le numéro deux du gaz russe, après Gazprom, et premier groupe gazier privé du pays a connu ces dernières années une ascension fulgurante en Russie. Son engagement dans le GNL dans l'Arctique l'a définitivement placé sur l'échiquier international de l'énergie.
Ce nouveau projet est résolument tourné vers l'Asie : en plus des 60 % de Novatek, et des 10 % du français Total, les chinois CNOOC (10 %) et CNPC (10 %) figurent en bonne place ainsi que le consortium japonais Mitsui-Jogmec (10 %). Il est particulièrement important pour Total, qui détient également 19,4 % du capital de Novatek. Sa participation économique totale dans Arctic LNG 2 s'élève donc à 21,6 %.
Novatek pourrait céder davantage de ses parts. Mercredi 4 septembre, le président russe, Vladimir Poutine, a invité son homologue indien, Narendra Modi, à y participer. Selon Nikolai Novikov, analyste de Wood Mackenzie, Novatek doit désormais "finaliser la structure de financement et décider s'il veut attirer un dernier partenaire".

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