Naval Group en termine avec les EMR

Le spécialiste français du naval de défense met fin à sa diversification dans le secteur des énergies marines renouvelables en s'apprêtant à cesser les activités de sa filiale Naval Energies.
"Nous engageons un processus visant à la cessation des activités de Naval Energies, incluant la recherche d'un repreneur pour tout ou partie des activités", affirme l'entreprise, qui fait part d'une "décision difficile, mais responsable" le 5 février. "Ce qui a été développé dans la société peut intéresser d'autres entreprises. Il faut laisser un peu de temps" pour permettre à un repreneur éventuel de se manifester", espère-t-on à Naval Group." Faute de cela, Naval Energies sera fermé dans les prochains mois et ses 100 salariés implantés à Paris, Nantes et Brest, se verront proposer "des solutions au sein du groupe".

Se concentrer sur son cœur de métier

"Les élus CFE-CGC de Naval Energies et de Naval Group regrettent cette situation, l’affaiblissement de la filière, et sont mobilisés pour accompagner au mieux des intérêts des salariés, le processus qui sera engagé par la direction générale", a réagi le syndicat. L'entreprise met en avant le "besoin de se concentrer sur son cœur de métier au moment où de nombreux programmes structurants nécessitent toutes ses ressources", aux premiers rangs desquels la fourniture de douze sous-marins à l'Australie et les programmes de sous-marins, de frégates et du futur porte-avions en France. La décision, prise à l'issue d'une revue stratégique, a été présentée le 5 février aux partenaires sociaux lors d'un comité social et économique.

Le spécialiste français du naval de défense, qui s'appelait alors DCNS, s'était lancée à partir de 2008 dans les énergies marines renouvelables et entendait développer trois technologies : l'hydrolien, l'éolien flottant (pour lequel elle fabrique des systèmes de flottaison) et l'énergie thermique des mers (exploitation des différences de température entre les eaux profondes et la surface pour produire de l'électricité).

Elle avait regroupé ces activités au sein de la filiale DCNS Energies, devenue Naval Energies, en janvier 2017, dotée de 100 millions d'euros de fonds propres, et dans laquelle elle détenait 60 % des parts, Bpifrance 34 %, le groupe français d'ingénierie Technip et BNP Paribas Développement les 6 % restants.

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