En pleine flambée des prix de l'énergie, le Parlement européen s'est prononcé pour un doublement de la part des renouvelables à horizon 2030, mais des ONG critiquent le maintien parmi elles de la biomasse.
Réunis à Strasbourg, les eurodéputés ont adopté le 14 septembre leur position sur deux volets clé du plan climat, avant des négociations avec les États membres pour finaliser les textes.
Dans ce plan, la Commission européenne propose un objectif contraignant de 40% de renouvelables dans le bouquet énergétique européen d'ici à 2030, contre un objectif fixé actuellement à 32 %. Les Vingt-sept avaient endossé fin juin sa proposition.
Les eurodéputés, quant à eux, ont voté très largement pour relever l'objectif 2030 à 45 %. Soit un doublement par rapport aux 22 % que pèsent aujourd'hui les renouvelables dans le mix européen, salué par les ONG environnementales.
La guerre en Ukraine "rend nécessaires une réorientation plus large de notre politique énergétique et un essor accéléré des renouvelables, pour apporter plus d'indépendance et de sécurité", fait valoir l'eurodéputé Markus Pieper (Parti populaire européen), rapporteur du texte.
Le Parlement vise 49 % de renouvelables dans la consommation énergétique des bâtiments d'ici 2030. Chaque État serait également tenu de réduire de 16 % (contre 13% proposés par la Commission) les émissions de gaz à effet de serre dans les transports, grâce à l'usage accru des biocarburants et de l'hydrogène.
"Le maintien des incitations à développer les agrocarburants (notamment à base de colza et tournesol) risque d'accroître la crise alimentaire", s'alarme cependant Neil Makaroff, de la fédération d'ONG Réseau Action Climat.
"Incitation à brûler des forêts"
Le statut de la biomasse a également suscité de vifs débats. Certes, les eurodéputés ont voté l'arrêt des subventions publiques aux centrales électriques à biomasse et proposent de plafonner la part de "la biomasse ligneuse primaire" (bois destiné à la production d'énergie) dans les énergies considérées comme renouvelables à la hauteur de la part qu'elle représentait en 2017-2022.
La biomasse reste donc considérée comme "verte" : "Prenons une forêt gérée de façon durable, les troncs seront utilisés pour la construction et l'ameublement", mais le reste, branches et racines, "peut contribuer à la transition énergétique", a plaidé Markus Pieper.
D'autres voix dénoncent tout recours à la biomasse. "Comme la biomasse peut permettre d'atteindre les objectifs d'énergies renouvelables, et compte tenu des prix énergétiques élevés, l'incitation à brûler des forêts subsiste", estime Martin Pigeon, de l'ONG Fern.
Autre pilier du plan climat : la Commission propose de réduire de 36 % la consommation d'énergie finale dans l'UE en 2030 par rapport à ce que prévoyait un scénario élaboré en 2007 – en dopant les économies d'énergies et les technologies moins énergivores.
Cet objectif au niveau du continent avait été repris fin juin par les ministres européens de l'Énergie.
Mais les eurodéputés ont réclamé une réduction d'au moins 40 % par rapport au scénario de 2007, avec des contributions nationales contraignantes et non plus indicatives, assorties d'un objectif obligatoire d'économies d'énergie supérieur à ce que réclamait la Commission.
Le Parlement veut contraindre les États à réduire la consommation de leur secteur public de 2 % par an (contre 1,5 % dans le projet de Bruxelles), et imposer la rénovation d'au moins 3 % de la surface totale des bâtiments publics chaque année, y compris les logements sociaux.
Dans ce plan, la Commission européenne propose un objectif contraignant de 40% de renouvelables dans le bouquet énergétique européen d'ici à 2030, contre un objectif fixé actuellement à 32 %. Les Vingt-sept avaient endossé fin juin sa proposition.
Les eurodéputés, quant à eux, ont voté très largement pour relever l'objectif 2030 à 45 %. Soit un doublement par rapport aux 22 % que pèsent aujourd'hui les renouvelables dans le mix européen, salué par les ONG environnementales.
La guerre en Ukraine "rend nécessaires une réorientation plus large de notre politique énergétique et un essor accéléré des renouvelables, pour apporter plus d'indépendance et de sécurité", fait valoir l'eurodéputé Markus Pieper (Parti populaire européen), rapporteur du texte.
Le Parlement vise 49 % de renouvelables dans la consommation énergétique des bâtiments d'ici 2030. Chaque État serait également tenu de réduire de 16 % (contre 13% proposés par la Commission) les émissions de gaz à effet de serre dans les transports, grâce à l'usage accru des biocarburants et de l'hydrogène.
"Le maintien des incitations à développer les agrocarburants (notamment à base de colza et tournesol) risque d'accroître la crise alimentaire", s'alarme cependant Neil Makaroff, de la fédération d'ONG Réseau Action Climat.
"Incitation à brûler des forêts"
Le statut de la biomasse a également suscité de vifs débats. Certes, les eurodéputés ont voté l'arrêt des subventions publiques aux centrales électriques à biomasse et proposent de plafonner la part de "la biomasse ligneuse primaire" (bois destiné à la production d'énergie) dans les énergies considérées comme renouvelables à la hauteur de la part qu'elle représentait en 2017-2022.
La biomasse reste donc considérée comme "verte" : "Prenons une forêt gérée de façon durable, les troncs seront utilisés pour la construction et l'ameublement", mais le reste, branches et racines, "peut contribuer à la transition énergétique", a plaidé Markus Pieper.
D'autres voix dénoncent tout recours à la biomasse. "Comme la biomasse peut permettre d'atteindre les objectifs d'énergies renouvelables, et compte tenu des prix énergétiques élevés, l'incitation à brûler des forêts subsiste", estime Martin Pigeon, de l'ONG Fern.
Autre pilier du plan climat : la Commission propose de réduire de 36 % la consommation d'énergie finale dans l'UE en 2030 par rapport à ce que prévoyait un scénario élaboré en 2007 – en dopant les économies d'énergies et les technologies moins énergivores.
Cet objectif au niveau du continent avait été repris fin juin par les ministres européens de l'Énergie.
Mais les eurodéputés ont réclamé une réduction d'au moins 40 % par rapport au scénario de 2007, avec des contributions nationales contraignantes et non plus indicatives, assorties d'un objectif obligatoire d'économies d'énergie supérieur à ce que réclamait la Commission.
Le Parlement veut contraindre les États à réduire la consommation de leur secteur public de 2 % par an (contre 1,5 % dans le projet de Bruxelles), et imposer la rénovation d'au moins 3 % de la surface totale des bâtiments publics chaque année, y compris les logements sociaux.