L’étude d’experts franco-allemands chargée de proposer un scénario de reconversion du territoire proche de la centrale nucléaire imagine des filières d’avenir s’appuyant sur l’infrastructure fluviale.
La reconversion du territoire autour de la centrale nucléaire de Fessenheim n’est pas un long fleuve tranquille. La société mixte d’aménagement franco-allemande, qui devait l’incarner, a été dissoute ce 14 octobre, avant même d’avoir engagé un premier projet.
Elle avait vocation à aménager la zone d’activités EcoRhéna située dans l’emprise du port de Colmar-Neuf-Brisach mais la surface réduite à 55 hectares au lieu de plus de 200 hectares selon les premières moutures ne justifie plus de faire appel à elle, estiment les collectivités. Le Syndicat mixte ouvert (SMO) du port s’en chargera en direct.
Une avancée a par contre été opérée : l’étude commandée par l'État pour proposer un cadre général à l’avenir du territoire a été bouclée. Présenté début octobre, ce travail d’experts issu du réseau d'universités transfrontalier franco-germano-suisse Eucor (Strasbourg, Haute-Alsace, Bâle, Fribourg-en-Brisgau et Karlsruhe) propose trois axes : une filière de batteries automobiles, pour la production de leur composants puis leur reconditionnement pour réemploi et enfin leur démantèlement-dépollution-recyclage ; un pôle de production, transport et distribution d’hydrogène à usage industriel ; les réseaux intelligents (smart grids).
L’hydro-électricité, ressource précieuse
Pour chacun d’eux, l’étude pointe le Rhin comme un atout majeur, en tant qu’infrastructure de transport "verte". "Le fleuve, situé dans le corridor de fret européen majeur mer du Nord-Méditerranée, contribuera à faire de ce territoire un pilote du zéro carbone", estime Barbara Koch, coordinatrice de l’étude. En particulier, la voie navigable apparaît comme le mode qui s’impose pour acheminer le lithium-ion nécessaire aux batteries.
Son rôle structurant se dessine pour l’hydrogène, s’agissant là aussi des transports, mais aussi de la réalisation de l’électrolyse : "Le territoire dispose pour cela des capacités des centrales hydro-électriques le long de Grand canal d’Alsace", rappellent les rédacteurs du document prospectif, soit 176 mégawatts pour la centrale hydraulique de Fessenheim et 500 MW en ajoutant ses voisines de Kembs et Ottmarsheim.
En outre, cette énergie hydraulique contribue au fort potentiel en ressources renouvelables de la région transfrontalière du Rhin supérieur entourant Fessenheim, à une hauteur certes modeste de 14 térawattheures (TWh) par an sur un total de 358 TWh. Ce dernier chiffre pourrait apporter à ce territoire franco-germano-suisse son autonomie énergétique.
Elle avait vocation à aménager la zone d’activités EcoRhéna située dans l’emprise du port de Colmar-Neuf-Brisach mais la surface réduite à 55 hectares au lieu de plus de 200 hectares selon les premières moutures ne justifie plus de faire appel à elle, estiment les collectivités. Le Syndicat mixte ouvert (SMO) du port s’en chargera en direct.
Une avancée a par contre été opérée : l’étude commandée par l'État pour proposer un cadre général à l’avenir du territoire a été bouclée. Présenté début octobre, ce travail d’experts issu du réseau d'universités transfrontalier franco-germano-suisse Eucor (Strasbourg, Haute-Alsace, Bâle, Fribourg-en-Brisgau et Karlsruhe) propose trois axes : une filière de batteries automobiles, pour la production de leur composants puis leur reconditionnement pour réemploi et enfin leur démantèlement-dépollution-recyclage ; un pôle de production, transport et distribution d’hydrogène à usage industriel ; les réseaux intelligents (smart grids).
L’hydro-électricité, ressource précieuse
Pour chacun d’eux, l’étude pointe le Rhin comme un atout majeur, en tant qu’infrastructure de transport "verte". "Le fleuve, situé dans le corridor de fret européen majeur mer du Nord-Méditerranée, contribuera à faire de ce territoire un pilote du zéro carbone", estime Barbara Koch, coordinatrice de l’étude. En particulier, la voie navigable apparaît comme le mode qui s’impose pour acheminer le lithium-ion nécessaire aux batteries.
Son rôle structurant se dessine pour l’hydrogène, s’agissant là aussi des transports, mais aussi de la réalisation de l’électrolyse : "Le territoire dispose pour cela des capacités des centrales hydro-électriques le long de Grand canal d’Alsace", rappellent les rédacteurs du document prospectif, soit 176 mégawatts pour la centrale hydraulique de Fessenheim et 500 MW en ajoutant ses voisines de Kembs et Ottmarsheim.
En outre, cette énergie hydraulique contribue au fort potentiel en ressources renouvelables de la région transfrontalière du Rhin supérieur entourant Fessenheim, à une hauteur certes modeste de 14 térawattheures (TWh) par an sur un total de 358 TWh. Ce dernier chiffre pourrait apporter à ce territoire franco-germano-suisse son autonomie énergétique.