L'opérateur d'oléoducs TransCanada a déposé jeudi 30 octobre auprès d'Ottawa une demande d'approbation d'un projet de méga-pipeline qui doit acheminer le pétrole de l'Ouest canadien vers l'estuaire du Saint-Laurent, où les écologistes s'inquiètent de son impact sur les cétacés. Long de quelque 4.600 km, l'oléoduc "Énergie Est" doit permettre d'évacuer le brut extrait en Alberta vers les marchés européens, à un débit record de 1,1 million de barils par jour dès la fin 2018. Pour devenir réalité, il doit cependant être approuvé par l'Office national de l'énergie (ONE), un organisme fédéral indépendant, à qui TransCanada a remis jeudi 30 octobre les conclusions de "dix-huit mois d'études environnementales complètes, de travaux d'ingénierie et de consultations publiques", a indiqué le groupe canadien. L'ONE a désormais quinze mois pour se prononcer. D'une valeur totale de 12 milliards de dollars canadiens, ce projet "constituera l’accès le plus sécuritaire et efficace aux marchés étrangers pour la production pétrolière croissante du Canada", a assuré le PDG de TransCanada, Russ Girling. Son entreprise souhaite modifier et inverser le cours de 3.000 km d'un gazoduc déjà existant, mais surtout construire un nouveau segment de 1.600 km s'étendant du Sud de Montréal au port de Saint-Jean, sur le littoral du Nouveau-Brunswick, via l'estuaire du Saint-Laurent où un terminal pétrolier serait bâti, à Cacouna.
Des travaux préliminaires menés à Cacouna, afin notamment d'évaluer la profondeur des eaux en vue d'accueillir des super-pétroliers, ont été suspendus en septembre par la justice. Saisi par des groupes environnementalistes, un tribunal avait pointé les nuisances engendrées par TransCanada sur la population de bélugas, une baleine arctique en voie de disparition qui se reproduit autour des rivages de cette bourgade québécoise. Après avoir déjà remis il y a deux semaines une première série de propositions, le transporteur d'hydrocarbure a soumis jeudi 30 octobre aux autorités québécoises "une étude d'impact environnemental" portant sur le terminal pétrolier projeté à Cacouna. TransCanada espère ainsi être autorisée à reprendre ses travaux préliminaires au plus vite. L'entreprise bute toutefois sur une vive opposition menée par des municipalités riveraines, des groupes de citoyens et des associations environnementales qui s'inquiètent des conséquences qu'auraient un tel port pétrolier sur la population de bélugas. Pour l'industrie pétrolière, cet oléoduc est crucial tant les infrastructures manquent pour transporter le brut de l'Ouest canadien. Énergie Est a été imaginé en réaction aux réticences de Washington qui rechigne à autoriser un autre projet oléoduc d'envergure, Keystone XL qui doit relier les sables bitumineux d'Alberta aux raffineries américaines du golfe du Mexique.
Des travaux préliminaires menés à Cacouna, afin notamment d'évaluer la profondeur des eaux en vue d'accueillir des super-pétroliers, ont été suspendus en septembre par la justice. Saisi par des groupes environnementalistes, un tribunal avait pointé les nuisances engendrées par TransCanada sur la population de bélugas, une baleine arctique en voie de disparition qui se reproduit autour des rivages de cette bourgade québécoise. Après avoir déjà remis il y a deux semaines une première série de propositions, le transporteur d'hydrocarbure a soumis jeudi 30 octobre aux autorités québécoises "une étude d'impact environnemental" portant sur le terminal pétrolier projeté à Cacouna. TransCanada espère ainsi être autorisée à reprendre ses travaux préliminaires au plus vite. L'entreprise bute toutefois sur une vive opposition menée par des municipalités riveraines, des groupes de citoyens et des associations environnementales qui s'inquiètent des conséquences qu'auraient un tel port pétrolier sur la population de bélugas. Pour l'industrie pétrolière, cet oléoduc est crucial tant les infrastructures manquent pour transporter le brut de l'Ouest canadien. Énergie Est a été imaginé en réaction aux réticences de Washington qui rechigne à autoriser un autre projet oléoduc d'envergure, Keystone XL qui doit relier les sables bitumineux d'Alberta aux raffineries américaines du golfe du Mexique.