Sur l'île artificielle japonaise de l'aéroport de Kobe, une imposante cuve sphérique de 19 mètres de diamètre symbolise l'un des projets hydrogène les plus ambitieux au monde, mais aussi l'un des plus controversés. Le projet HESC (Hydrogen Energy Supply Chain) consiste à tester un approvisionnement durable pour le Japon en hydrogène liquide, produit dans l'État australien de Victoria à partir de lignite, un type de charbon aussi appelé houille brune. Sa phase pilote, en partie subventionnée par le gouvernement japonais et les autorités australiennes, représente un investissement total d'environ 500 millions de dollars australiens (300 millions d'euros).
En 2021, le site de Kobe doit devenir le terminal pilote du premier navire au monde spécialement conçu pour transporter de l'hydrogène liquide, le "Suiso Frontier", récemment sorti des chantiers navals du conglomérat japonais Kawasaki Heavy Industries (KHI). Si les essais sont concluants d'ici 2022 ou 2023, le projet sera poursuivi et considérablement étendu pour entrer en phase commerciale après 2030. Un nouveau terminal au Japon et davantage de navires de transport, bien plus grands, seront alors nécessaires. "Nous pourrions démarrer la phase commerciale avec deux navires d'une capacité de stockage de 160.000 m3 d'hydrogène liquide chacun", contre à peine 1.250 m3 pour le "Suiso Frontier", affirme Motohiko Nishimura, l'un des responsables du projet chez KHI.
Mais si l'hydrogène peut être une énergie propre en aval, sa production émet du CO2 si elle provient d'énergies fossiles. La production d'une tonne d'hydrogène à partir de charbon émet 20 tonnes de CO2, soit le double de l'hydrogène produit avec du gaz naturel, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Pour que le projet HESC soit viable sur le plan environnemental, les énormes quantités de CO2 émises lors de sa phase commerciale devront être capturées et stockées en sous-sol, selon des méthodes appelées CCS.
En 2021, le site de Kobe doit devenir le terminal pilote du premier navire au monde spécialement conçu pour transporter de l'hydrogène liquide, le "Suiso Frontier", récemment sorti des chantiers navals du conglomérat japonais Kawasaki Heavy Industries (KHI). Si les essais sont concluants d'ici 2022 ou 2023, le projet sera poursuivi et considérablement étendu pour entrer en phase commerciale après 2030. Un nouveau terminal au Japon et davantage de navires de transport, bien plus grands, seront alors nécessaires. "Nous pourrions démarrer la phase commerciale avec deux navires d'une capacité de stockage de 160.000 m3 d'hydrogène liquide chacun", contre à peine 1.250 m3 pour le "Suiso Frontier", affirme Motohiko Nishimura, l'un des responsables du projet chez KHI.
Mais si l'hydrogène peut être une énergie propre en aval, sa production émet du CO2 si elle provient d'énergies fossiles. La production d'une tonne d'hydrogène à partir de charbon émet 20 tonnes de CO2, soit le double de l'hydrogène produit avec du gaz naturel, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Pour que le projet HESC soit viable sur le plan environnemental, les énormes quantités de CO2 émises lors de sa phase commerciale devront être capturées et stockées en sous-sol, selon des méthodes appelées CCS.