Le gouvernement va réquisitionner le personnel de deux dépôts de carburant pour alimenter les stations-service alors que la grève se poursuit dans cinq sites de TotalEnergies, au début d'une semaine à haut risque marquée par un mouvement interprofessionnel le 18 octobre et les premiers départs en vacances vendredi.
Le dépôt de Mardyck (Flandres), déjà réquisitionné en fin de semaine dernière, l'a de nouveau été à 6 heures. Dès 14 heures, ce sera aussi le cas de celui de Feyzin (Rhône), a annoncé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, lors d'une visite matinale sur le port de Gennevilliers en Île-de-France, où des camions-citernes étaient ravitaillés.
"Nous le faisons pour les Français, nous ne le faisons pas contre les grévistes, elles (les réquisitions) sont absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d'aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques", a-t-elle affirmé. Face à ce blocage suite à près de trois semaines de grève, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a, lui, haussé le ton, affirmant qu'il fallait "libérer les dépôts de carburants et les raffineries".
Les réquisitions, qui concernent 7 personnes pour Feyzin et 6 pour Dunkerque, permettront de mieux alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté, très touchées par les pénuries de carburants. Celles-ci touchaient dimanche soir 30,1 % des stations, mais ce taux montait à 41,6 % en Île-de-France et à 42,8 % dans le Centre-Val-de-Loire, selon des chiffres du gouvernement.
Finies les négociations
Le 17 octobre, les grèves ont été reconduites dans trois raffineries (sur sept) et cinq gros dépôts (sur environ 200) de TotalEnergies, a indiqué Éric Sellini, coordinateur pour le groupe de la CGT. Ce syndicat a refusé de signer l'accord conclu dans la nuit de jeudi à vendredi entre la direction de TotalEnergies et deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC.
Cet accord prévoit une "enveloppe" globale de hausse des salaires de 7 %, dont 5 % d'augmentation pour les ouvriers et techniciens et 3,5 % pour les cadres, plus une part individuelle qui pourra différer selon les personnes. S'y ajoute une prime d'un mois de salaire, avec un plancher de 3.000 euros et un plafond de 6.000 euros.
La CGT réclame 10 %, correspondant à "l'inflation plus le partage" des bénéfices engrangés par l'entreprise pétrolière, à savoir 5,8 milliards d'euros pour le seul deuxième trimestre.
Ristourne reconduite
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait réclamé des réquisitions, car une semaine de pénurie supplémentaire "ça risque vraiment d'avoir un impact sur l'économie".
La grève a été levée jeudi et vendredi dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, après la conclusion d'un accord salarial entre la direction et deux syndicats majoritaires, mais pas avec la CGT. Les pipelines de la raffinerie de Port-Jérôme-sur-Seine (Normandie), qui alimentent entre autres le dépôt pétrolier de Gennevilliers, "ont redémarré", a souligné Agnès Pannier-Runacher lors de son déplacement, "mais il faut maintenant pousser le carburant jusque dans les stations".
Alors que la grève a fait fortement monter les prix à la pompe, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé la prolongation de la ristourne de 30 centimes par litre jusqu'à mi-novembre, assurant que TotalEnergies allait "également" prolonger sa remise de 20 centimes. L'aide financée par l’État devait baisser à 10 centimes à partir du 1er novembre.
"Nous le faisons pour les Français, nous ne le faisons pas contre les grévistes, elles (les réquisitions) sont absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d'aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques", a-t-elle affirmé. Face à ce blocage suite à près de trois semaines de grève, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a, lui, haussé le ton, affirmant qu'il fallait "libérer les dépôts de carburants et les raffineries".
Les réquisitions, qui concernent 7 personnes pour Feyzin et 6 pour Dunkerque, permettront de mieux alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté, très touchées par les pénuries de carburants. Celles-ci touchaient dimanche soir 30,1 % des stations, mais ce taux montait à 41,6 % en Île-de-France et à 42,8 % dans le Centre-Val-de-Loire, selon des chiffres du gouvernement.
Finies les négociations
Le 17 octobre, les grèves ont été reconduites dans trois raffineries (sur sept) et cinq gros dépôts (sur environ 200) de TotalEnergies, a indiqué Éric Sellini, coordinateur pour le groupe de la CGT. Ce syndicat a refusé de signer l'accord conclu dans la nuit de jeudi à vendredi entre la direction de TotalEnergies et deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC.
Cet accord prévoit une "enveloppe" globale de hausse des salaires de 7 %, dont 5 % d'augmentation pour les ouvriers et techniciens et 3,5 % pour les cadres, plus une part individuelle qui pourra différer selon les personnes. S'y ajoute une prime d'un mois de salaire, avec un plancher de 3.000 euros et un plafond de 6.000 euros.
La CGT réclame 10 %, correspondant à "l'inflation plus le partage" des bénéfices engrangés par l'entreprise pétrolière, à savoir 5,8 milliards d'euros pour le seul deuxième trimestre.
Ristourne reconduite
Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait réclamé des réquisitions, car une semaine de pénurie supplémentaire "ça risque vraiment d'avoir un impact sur l'économie".
La grève a été levée jeudi et vendredi dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, après la conclusion d'un accord salarial entre la direction et deux syndicats majoritaires, mais pas avec la CGT. Les pipelines de la raffinerie de Port-Jérôme-sur-Seine (Normandie), qui alimentent entre autres le dépôt pétrolier de Gennevilliers, "ont redémarré", a souligné Agnès Pannier-Runacher lors de son déplacement, "mais il faut maintenant pousser le carburant jusque dans les stations".
Alors que la grève a fait fortement monter les prix à la pompe, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé la prolongation de la ristourne de 30 centimes par litre jusqu'à mi-novembre, assurant que TotalEnergies allait "également" prolonger sa remise de 20 centimes. L'aide financée par l’État devait baisser à 10 centimes à partir du 1er novembre.