Ravagé par le soudain plongeon des prix du baril au début de la pandémie et par une série de faillites, le secteur pétrolier américain tente de garder la tête hors de l'eau en se lançant dans des mariages de raison, alors que la lutte contre le changement climatique prend forme dans les milieux financiers.
Deux unions ont ainsi été annoncées : Pioneer Natural Resources a fait part de son intention de racheter sa concurrente Parsley Energy pour 4,5 milliards de dollars (md USD), au lendemain de l'acquisition par ConocoPhillips de Concho Resources pour 9,7 md USD. Ces fusions viennent s'ajouter à une liste déjà longue comprenant aussi de grands noms comme Chevron, qui a récemment mis la main sur Noble Energy pour 5 md$. Devon Energy a annoncé fin septembre son intention de fusionner avec WPX Energy pour environ 2,6 md USD.
Ces unions sont guidées par le plongeon des cours du brut au printemps, provoqué par la pandémie de Covid-19, qui a figé l'activité des usines et drastiquement freiné les trajets en avion et voiture. Si les prix se sont repris depuis, ils n'évoluent qu'autour de 40 dollars le baril depuis plusieurs mois. Insuffisant pour aider des entreprises du secteur, dont beaucoup sont lourdement endettées.
Les faillites se sont donc, sans surprise, multipliées : de janvier à septembre, 84 sociétés spécialisées dans l'exploration et la production de l'or noir ou dans les services au secteur pétrolier et gazier ont déposé le bilan dans le pays, contre 63 sur l'ensemble de l'année 2019, selon un décompte du cabinet juridique Haynes and Boone. "La présence persistante de cas de Covid-19, aux États-Unis et à l'étranger, jette un voile sur la demande mondiale en énergie et contribue à l'idée que les prix et l'activité du secteur ne vont pas se redresser de sitôt", remarquait le cabinet dans un récent rapport.
Nombre d'entreprises énergétiques ont de plus en plus de mal à emprunter de l'argent auprès des banques, qui craignent qu'elles ne puissent pas rembourser. D'autant que des échéances de remboursements de lignes de crédit précédentes sont imminentes pour certaines sociétés pétrolières. C'est le cas de WPX et Noble, qui ont d’importantes sommes à rembourser au cours des deux prochaines années, d'après Stewart Glickman, spécialiste de l'énergie pour CFRA. Pour l'expert, le mouvement de consolidation en cours est le bienvenu.
Les multinationales du secteur ont elles-mêmes du mal à faire face et coupent drastiquement dans leurs dépenses depuis le début de l'année. Ces efforts ne sont pas toujours récompensés par les investisseurs : ExxonMobil, avec ses nombreux gisements pétroliers et stations-essence déployés à travers le monde, vaut moins en Bourse désormais que NextEra Energy, un groupe misant sur le solaire et l'éolien aux États-Unis et au Canada. Cette déconvenue du groupe texan symbolise le nouveau désamour entre le secteur pétrolier et Wall Street, qui croit de plus en plus aux énergies "propres" comme investissements rentables.
Deux unions ont ainsi été annoncées : Pioneer Natural Resources a fait part de son intention de racheter sa concurrente Parsley Energy pour 4,5 milliards de dollars (md USD), au lendemain de l'acquisition par ConocoPhillips de Concho Resources pour 9,7 md USD. Ces fusions viennent s'ajouter à une liste déjà longue comprenant aussi de grands noms comme Chevron, qui a récemment mis la main sur Noble Energy pour 5 md$. Devon Energy a annoncé fin septembre son intention de fusionner avec WPX Energy pour environ 2,6 md USD.
Ces unions sont guidées par le plongeon des cours du brut au printemps, provoqué par la pandémie de Covid-19, qui a figé l'activité des usines et drastiquement freiné les trajets en avion et voiture. Si les prix se sont repris depuis, ils n'évoluent qu'autour de 40 dollars le baril depuis plusieurs mois. Insuffisant pour aider des entreprises du secteur, dont beaucoup sont lourdement endettées.
Les faillites se sont donc, sans surprise, multipliées : de janvier à septembre, 84 sociétés spécialisées dans l'exploration et la production de l'or noir ou dans les services au secteur pétrolier et gazier ont déposé le bilan dans le pays, contre 63 sur l'ensemble de l'année 2019, selon un décompte du cabinet juridique Haynes and Boone. "La présence persistante de cas de Covid-19, aux États-Unis et à l'étranger, jette un voile sur la demande mondiale en énergie et contribue à l'idée que les prix et l'activité du secteur ne vont pas se redresser de sitôt", remarquait le cabinet dans un récent rapport.
Nombre d'entreprises énergétiques ont de plus en plus de mal à emprunter de l'argent auprès des banques, qui craignent qu'elles ne puissent pas rembourser. D'autant que des échéances de remboursements de lignes de crédit précédentes sont imminentes pour certaines sociétés pétrolières. C'est le cas de WPX et Noble, qui ont d’importantes sommes à rembourser au cours des deux prochaines années, d'après Stewart Glickman, spécialiste de l'énergie pour CFRA. Pour l'expert, le mouvement de consolidation en cours est le bienvenu.
Les multinationales du secteur ont elles-mêmes du mal à faire face et coupent drastiquement dans leurs dépenses depuis le début de l'année. Ces efforts ne sont pas toujours récompensés par les investisseurs : ExxonMobil, avec ses nombreux gisements pétroliers et stations-essence déployés à travers le monde, vaut moins en Bourse désormais que NextEra Energy, un groupe misant sur le solaire et l'éolien aux États-Unis et au Canada. Cette déconvenue du groupe texan symbolise le nouveau désamour entre le secteur pétrolier et Wall Street, qui croit de plus en plus aux énergies "propres" comme investissements rentables.