Dieppe-Le Tréport : une campagne géotechnique pour le futur parc éolien

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Après Saint-Nazaire et Saint-Brieuc, Fugro France a remporté le marché des études géotechniques pour le futur parc éolien offshore qui devrait prendre place au large de Dieppe et du Tréport. De juillet à mi-octobre, l’"Excalibur" explore les fonds marins dans le cadre d’études géotechniques préalables.
Avec ses 60 mètres sur 32, "jackée" sur ses 8 jambes vérinées et dotée d’une grue de 230 tonnes avec une flèche de 63 mètres, l’"Excalibur" et son poids total avoisinant les 1.000 tonnes en impose. Sa mission : creuser jusqu’à 70 mètres de profondeur s’il le faut sur chacune des 63 positions où seront implantés les mâts des futures éoliennes et le poste de transformation électrique, à raison de carottes de 150 centimètres de long, les plus intactes possibles. Ces échantillons sont analysés dans un premier temps à bord de la plateforme autoélévatrice où cohabitent 29 techniciens sous la responsabilité d’un chef de barge puis dans des laboratoires à terre. "C’est essentiel pour déterminer le design des futures fondations", explique Christophe Leblanc, directeur du développement au sein d’Éoliennes en mer Dieppe-Le Tréport (EMDT), le consortium créé autour du projet piloté par Engie aux côtés d’EDPR et de la Caisse des dépôts. À raison de forages non destructifs pouvant durer de 2 à 5 jours selon les emplacements, l’"Excalibur", remorquée pour ses déplacements par un engin anglais de la société MTS, le "Vanguard" ou le "Vigilant", sera rejointe pendant l’été par trois navires de forage plus classiques,  à positionnement dynamique, pour certains propriétés du groupe néerlandais Fugro comme le "Scout" ou affrétés à des compagnies norvégiennes en raison de leur disponibilité liée à la crise traversée par l’oil & gas en Baltique à l’image du "Despina" ou du "Normand Flower". Ces unités de 86 à 98 mètres auront en charge les forages les plus profonds. Ne comptez pas sur les responsables d’EMDT pour révéler le coût d’une telle campagne géotechnique. "Plusieurs millions d’euros", lâche Christophe Leblanc. "C’est trop concurrentiel", précise Stanislas Po, directeur du département marine chez Fugro France (16 salariés).

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