Prêt d'État de 5,5 milliards de dollars pour American Airlines

American Airlines a finalisé un prêt de 5,5 milliards de dollars auprès de l'État américain, à quelques jours d'une échéance cruciale pour les compagnies aériennes aux États-Unis, fragilisées par la pandémie.
L'administration de Donald Trump avait annoncé début juillet s'être mise d'accord avec ses principales compagnies aériennes sur les contours d'une aide financière supplémentaire.
Le montant du prêt, détaillé le 25 septembre dans un document envoyé à l'autorité des marchés financiers, la SEC, est finalement plus élevé que celui évoqué alors par American Airlines (4,75 milliards). La compagnie y souligne aussi qu'elle pourrait, sous certaines conditions, emprunter jusqu'à 7,5 milliards de dollars au Trésor américain.
Le gouvernement a prévu au total deux enveloppes de 25 milliards de dollars pour aider les transporteurs aériens à faire face à la chute du trafic, l'une prévoyant des prêts à rembourser en échange de contreparties pour le contribuable, l'autre accordant des subventions en échange d'un engagement à ne pas supprimer d'emplois jusqu'au 30 septembre. Les compagnies étaient réticentes à accepter les prêts, de peur d'avoir à faire trop de concessions. Delta et Southwest ont d'ailleurs décliné cet été cette aide du gouvernement.

Les licenciements suspendus ?
 
Le prêt accepté par American Airlines prévoit bien l'attribution de "warrants" au Trésor américain, des produits financiers pouvant être convertis en actions. L'État pourrait ainsi devenir actionnaire minoritaire de la compagnie. Le transporteur s'est aussi engagé à ne pas verser de dividendes et à limiter les rémunérations de certains dirigeants jusqu'à douze mois après le remboursement des prêts.
La compagnie, qui a aussi levé 1,2 milliard de dollars en juillet auprès de Goldman Sachs, a prévenu fin août qu'elle devrait licencier 19.000 salariés en octobre si le programme de subventions n'était pas étendu. Elle n'a pas précisé si le prêt du gouvernement mettait en suspens ce projet.
Quand les compagnies s'étaient engagées à ne pas licencier jusqu'au 30 septembre, elles pensaient alors que la situation du trafic aérien se serait nettement améliorée à cette date ; or c'est loin d'être le cas. Les patrons de toutes les grandes organisations du secteur plaident depuis plusieurs semaines à Washington pour des aides supplémentaires. Mais les discussions au Congrès restent pour l'instant dans l'impasse.

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