La Turquie va construire un troisième tunnel routier et ferroviaire sous le détroit du Bosphore pour relier les rives européenne et asiatique d'Istanbul, a annoncé son Premier ministre, Ahmet Davutoglu, à quatre mois des élections législatives.
En Turquie, le gouvernement a dévoilé vendredi 27 février un nouveau "mégaprojet" de tunnel à Istanbul. "Avec ce mégaprojet, nous allons construire un nouvel Istanbul", a lancé Ahmet Davutoglu, "c'est le signe avant-coureur de la «nouvelle Turquie»", le slogan électoral du parti islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002. Tel que présenté vendredi, ce tunnel doit comporter trois niveaux, deux réservés à la circulation automobile, le dernier à celui des trains et métros. D'une longueur de 6,5 km, il sera percé entre les deux ponts qui traversent actuellement le Bosphore et doit ouvrir dès 2020.
Le ministre des Transports, Lütfi Elvan, a précisé que ce projet, d'un coût de 3,1 milliards d'euros, ne coûterait pas un centime aux contribuables turcs puisque mené dans le cadre d'un partenariat public-privé. Un premier tunnel ferroviaire sous le Bosphore, le premier au monde reliant deux continents, a été inauguré en octobre 2013. Un autre, routier celui-là, est en cours de percement et devrait être opérationnel en 2016.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2003, a multiplié ces dernières années les projets d'aménagement grandioses dans la mégapole de plus de 15 millions d'habitants, dont il a été le maire. Il a notamment lancé la construction d'un troisième pont sur le Bosphore et celle d'un aéroport géant, le troisième à Istanbul, censé devenir le plus grand au monde. Il a également récemment relancé un projet de canal latéral au Bosphore de 43 km de long, entre la mer Noire et la mer de Marmara. Annoncé avant les législatives de 2011, ce "projet fou", selon les mots de Recep Tayyip Erdogan lui-même, ne s'est pas concrétisé.
Tous ces travaux, dénoncés comme contraires au respect de l'environnement, inutiles ou simplement prétextes à des opérations immobilières, ont largement nourri la fronde antigouvernementale qui a agité le pays en juin 2013. Les adversaires de Recep Tayyip Erdogan dénoncent régulièrement sa folie des grandeurs et l'accusent de dérive autoritaire et islamiste.
Le ministre des Transports, Lütfi Elvan, a précisé que ce projet, d'un coût de 3,1 milliards d'euros, ne coûterait pas un centime aux contribuables turcs puisque mené dans le cadre d'un partenariat public-privé. Un premier tunnel ferroviaire sous le Bosphore, le premier au monde reliant deux continents, a été inauguré en octobre 2013. Un autre, routier celui-là, est en cours de percement et devrait être opérationnel en 2016.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui dirige la Turquie depuis 2003, a multiplié ces dernières années les projets d'aménagement grandioses dans la mégapole de plus de 15 millions d'habitants, dont il a été le maire. Il a notamment lancé la construction d'un troisième pont sur le Bosphore et celle d'un aéroport géant, le troisième à Istanbul, censé devenir le plus grand au monde. Il a également récemment relancé un projet de canal latéral au Bosphore de 43 km de long, entre la mer Noire et la mer de Marmara. Annoncé avant les législatives de 2011, ce "projet fou", selon les mots de Recep Tayyip Erdogan lui-même, ne s'est pas concrétisé.
Tous ces travaux, dénoncés comme contraires au respect de l'environnement, inutiles ou simplement prétextes à des opérations immobilières, ont largement nourri la fronde antigouvernementale qui a agité le pays en juin 2013. Les adversaires de Recep Tayyip Erdogan dénoncent régulièrement sa folie des grandeurs et l'accusent de dérive autoritaire et islamiste.